[Test] The Evil Within (2014 / PS4)

Lors de leur enquête sur la scène d’un horrible carnage, le détective Sebastian Castellanos et ses partenaires sont confrontés à une mystérieuse et puissante force. Après avoir été témoin du massacre des autres officiers, Sebastian est pris en embuscade et assommé. À son réveil, il se retrouve pendu par les pieds et dégoulinant de sang dans un monde malsain dans lequel d’hideuses créatures rôdent entre les cadavres. En proie à une terreur inimaginable, Sebastian doit lutter pour sa survie et se lancer dans un terrifiant voyage afin de percer à jour l’origine du mal.


Avis de Rick :
The Evil Within était attendu au tournant, puisque son concepteur n’est autre que le papa de Resident Evil, Mikami Shinji. Ce qui présageait, à la vue des différents trailers, une ambiance glauque au possible, une liberté créatrice sans limite, et surtout un jeu tenant plus du vrai survival que du jeu d’action, comme ce que la saga Resident Evil est devenue passé l’épisode 4, le dernier réalisé par Mikami. Au final, si le jeu n’est pas exempts de défauts, il relève le défi haut la main et s’avère être une expérience de jeu unique et extrêmement glauque. Mieux, on se croirait revenu 10 ans en arrière, comme si l’on découvrait ce que la saga Resident Evil aurait pu devenir si elle avait continuée sur la même voie, plutôt que de choisir la facilité. The Evil Within est d’ailleurs bourré de clins d’œil à d’autres survival horror, et bien entendu, à la saga Resident Evil, sans que tout cela ne devienne envahissant cependant, puisque l’expérience proposée est elle originale et mettre nos nerfs à rude épreuve.

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On joue donc ici un détective qui va peu à peu sombrer dans la folie la plus totale. Tout comme lorsque l’on est appelé (nous = Sebastian) à se rendre avec deux équipiers dans un hôpital psychiatrique où la situation a semble-t-elle dégénérée. L’hôpital fera donc office de prologue et surtout de tutorial, pour apprendre les contrôles du jeu, mais également se faire à certains de ses choix. Car dans Evil Within, le joueur se retrouve constamment à jouer avec des bandes noires en haut et en bas de l’écran. Si ce choix peut s’expliquer de plusieurs manières relativement simples, comme celui de vouloir donner un aspect plus cinématographique au jeu, ou tout simplement afin d’empêcher les baisses de framerate que le moteur du jeu aurait dû occasionner, il faudra un petit temps d’adaptation au joueur, surtout lorsqu’il se retrouvera dans une toute petite pièce. Le moteur graphique donc, parlons en ! Celui-ci s’avère par moment assez inégal, nous balançant à la gueule parfois des images sublimes avec des effets de lumière parfaitement gérés, puis l’instant suivant des textures beaucoup plus discutables. Les lieux extérieurs seront les plus frappés par ce contraste. Avancer dans une forêt, si l’on prête attention au détail, pourra faire crisser des dents en voyant la modélisation des arbres et de certains éléments de la végétation, alors que les branches bougeant au vent et les feuilles mortes tombant des arbres sont fabuleux !

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Et si l’ensemble passe comme une lettre à la poste, ce sera bel et bien grâce à la réalisation aux petits oignons du titre, et les trouvailles, visuelles ou tout simplement dans le récit, qui sont nombreuses. Si plusieurs idées, que ce soit dans le visuel, le scénario ou tout simplement le gameplay, ne sont pas nouvelles, ça fonctionne. Alors oui, éliminer ses ennemis silencieusement par derrière, cela fait bien penser à The Last of Us, tout comme se servir d’une bouteille pour la lancer et attirer un ennemi. Oui, pouvoir se cacher dans des placards ou sous des lits rappelle Clock Tower, Haunting Ground ou plus récemment Outlast et Alien Isolation. Mais The Evil Within incorpore tous ses éléments de gameplay dans un tout qui fonctionne parfaitement. Pareil au niveau des ennemis ou même de certains niveaux, on pensera énormément à Resident Evil 4 en avançant dans un petit village en forêt, ou encore en combattant un boss dans une grange, ou un colosse armé d’une tronçonneuse. Oui, The Evil Within aurait dû être Resident Evil 5.

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Car passé tous ces éléments connus que ce soit en gameplay ou level design, The Evil Within se fait une expérience radicalement différente, et assez déstabilisante. Notre personnage n’est pas un super héros, et de nombreux moments vont nous le rappeler, car échouer signifiera souvent la mort instantanée. La fuite et la discrétion seront souvent les meilleures solutions, et les munitions se font parfois très rares. Il faudra parfois ne pas hésiter à avancer doucement et silencieusement pour tuer ses ennemis par surprise et espérer récupérer sur eux des munitions, ou fuir face à un ennemi que l’on sait trop fort pour nous par avance (oui, j’ai testé la manière forte, et le game over fut radical !). Également à la manière d’un Resident Evil 4, on pourra customiser ses armes ou autres, mais pas de marchands ici, non, juste un procédé allant dans le sens du jeu : glauque !

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Découpé en quinze chapitres, l’aventure se fait dense et incroyablement immersive, et surtout troublante et flippante. Même si le jeu accuse certains bugs (et quelques ralentissements sur PS3, aucun sur PS4), le soucis de détail est impressionnant et ne fait que renforcer l’univers qui se déroule sous nos yeux et rapidement nous immerge et nous plonge avec lui dans la folie. Car tout est affaire d’ambiance ici. Les ennemis seront également travaillés et glauques, allant du simple villageois adepte de l’automutilation à des monstres récurrents beaucoup plus impressionnants, comme le gros gars à la tronçonneuse, qui fera bien flipper la première fois, ou encore la femme araignée craignant les flammes uniquement et qui vous tue en un seul coup, il y a du choix, et le jeu se renouvelle toujours dans l’horreur sans jamais nous laisser le temps de souffler.

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Les diverses rencontres, amicales (peu nombreuses) ou autres surprennent toujours plus, comme avec l’arrivée de cet homme « boite » qui a le don de réapparaître partout. Dommage que dans la forêt ou le village en début de jeu, le chemin tout tracé des ennemis soit si faible et limité, rendant l’infiltration finalement assez simple par moment. Ceci dit, tester le jeu en mode survie rend l’aventure beaucoup plus hard. Et l’histoire dans tout ça ? The Evil Within n’est pas qu’une succession de scènes cauchemardesques, même si son intrigue reste brumeuse pendant les premières heures du jeu, pour mieux nous mettre à la place de son personnage principal. Quand les révélations arrivent finalement, aux alentours du chapitre 9, on se doutait un peu du fin mot de l’histoire, mais dans le fond, on est également rassuré que cette plongée vertigineuse et glauque soit finalement cohérente. Mikami Shinji signe donc un grand retour en force malgré ses quelques défauts signalés plus haut. On pourra également pester sur la version Europenne du jeu, ne nous proposant qu’une VF intégrale au mieux, puisque le menu nous propose des choix étranges (espagnol, allemand et italien… non merci !). Quoi qu’il en soit, face à la concurrence actuelle en matière de survival horror, The Evil Within est lui un vrai survival, qui fait du bien !

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GRAPHISMES
Le jeu est loin d’être parfait. Certaines textures ne sont pas très belles, des bugs de collisions sont présents. Malgré tout, le jeu fascine grâce à son ambiance, unique et malsaine, très travaillée.
JOUABILITÉ
On se croirait revenu à la grande époque du survival horror, ce qui oblige à un petit temps d’adaptation. Les déplacements sont parfois lourds, on ne se sent du coup jamais en sécurité, ce qui est un choix qui fonctionne.
DURÉE DE VIE
En soit, un survival horror honnête en terme de durée de vie, avec environ 15 chapitres. 3 DLC sont sortis pour nous permettre de jouer d’autres personnages avec une autre histoire. Suivant notre adaptation aux mécaniques du jeu, on y passera pas mal de temps, certains passages étant bien retords.
BANDE SON
Une bande son malsaine et immersive, tout en ambiance, qui nous plonge immédiatement dans l’horreur.
CONCLUSION
Mikami Shinji revient en force avec ce qu’aurait pu être Resident Evil 5 si il était resté à la barre. Glauque, étouffant, stressant, on passera outre ses défauts pour plonger dans la folie la plus totale.

note8


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the-evil-withinTitre : The Evil Within
Année : 2014
Studio : Tango Gameworks
Editeur : Bethesda
Genre : Survival Horror

Joué et testé sur : PS4
Existe sur : PS3 – PS4 – PC – X-Box 360 – X-Box One
Support : Un disque

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Auteur : Rick

Grand fan de cinéma depuis son plus jeune âge et également réalisateur à ses heures perdues, Rick aime particulièrement le cinéma qui ose des choses, sort des sentiers battus, et se refuse la facilité. Gros fan de David Lynch, John Carpenter, David Cronenberg, Tsukamoto Shinya, Sono Sion, Nicolas Winding Refn, Denis Villeneuve, Shiraishi Kôji et tant d'autres. Est toujours hanté par la fin de Twin Peaks The Return.
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