L’agent spécial Jill Valentine du B.S.A.A. a perdu contact avec Chris et sa partenaire Jessica. En suivant les coordonnées trouvées, Jill et Parker, son partenaire, sont envoyés dans un navire sombre pour les retrouver. C’est alors qu’elle découvre que ce navire est infesté de monstres, des armes bio-organiques appelées « Ooze », et d’autres créatures mutantes. Elle devra faire preuve de courage pour pouvoir s’échapper vivante du navire avec son partenaire et découvrir la lourde vérité sur Chris et le navire.
Avis de Rick :
Alors que Resident Evil 5 était sorti en 2009 et qu’il s’agît encore aujourd’hui du plus grand succès de la saga, les fans de la première heure ne furent pas tendre avec cet opus, moi y compris. Il aura finalement fallut attendre la sortie du très mauvais sixième opus pour réévaluer la bête fin 2012. Mais entre temps, un autre opus vu le jour, un opus à part, s’inscrivant bel et bien dans la chronologie de la saga, mais ne portant pas de numéro, à la manière de Code Veronica il y a des années de cela. Au départ uniquement sur 3DS, Resident Evil Revelations voit le jour début 2012, avant d’être porté l’année suivante sur Playstation 3 et Xbox 360. Un portage pas déshonorant mais un peu paresseux. Avec un tel titre, on peut attendre beaucoup de cet opus : oui, des révélations notamment, et sa position chronologique dans la saga promet également d’en apprendre un peu plus sur certains personnages. Pourquoi Chris est-il devenu un mec bodybuildé dans Resident Evil 5 par exemple… Car Revelations se déroule, attention, entre le quatrième opus (le génial quatrième opus) et le sympathique DLC Perdu dans les Cauchemars, se déroulant juste avant Resident Evil 5. Comme dans ce cinquième opus justement, le joueur devra avancer en binôme. Jill Valentine sera avec Parker sur un bateau, et à côté de ça, Chris Redfield sera dans les montagnes et sur un autre bateau avec sa partenaire Jessica. Un troisième groupe s’invite avec Keith et Quint, eux-aussi perdus dans les montagnes enneigées.
Bref, que vaut ce premier Revelations ? Et bien il faut l’avouer, si c’est loin, très loin d’être parfait, cet épisode fait du bien. Beaucoup de bien même. Le gros souci, c’est qu’il est bancal à plus d’un point. Le jeu nous invite donc à prendre le contrôle de différents personnages, le tout découpé en 12 épisodes, eux-mêmes parfois découpés en sous parties. Et ça commence formidablement bien malgré des défauts évidents. Oui, Resident Evil : Revelations n’est pas le plus beau jeu du monde. Prévu sur Nintendo 3DS, il parait, joué sur une console de salon, un brin grossier par moment. Les personnages notamment manquent de finition, tandis que les décors sont parfois assez vides et simples. Néanmoins, la plupart du temps, l’ambiance fait du bon boulot pour nous faire oublier ces défauts techniques. Surtout que pour la première fois véritablement dans la saga, la jouabilité prend un coup de jeune. Non, c’est toujours assez, les personnages ne sauteront toujours pas, mais des améliorations arrivent et font du bien. Ainsi, on pourra tirer en courant. Il était temps, après plus de 5 opus !
Le jeu ajoute un système d’esquive, malheureusement lui un brin brouillon, puisqu’il marchera une fois sur quatre, ce qui est un peu gênant quand on se retrouve face à un boss et qu’il faut avant tout utiliser l’esquive. Des coffres sont toujours présents, surtout pour changer d’armes parmi celles disponibles, notre personnage ne pouvant en porter que trois avec lui. Si tous les ajouts de cet opus ne sont pas forcément utiles ou bien travaillés, cela permet un minimum de diversifier le gameplay. Heureusement que les commandes répondent plutôt bien, Jill (ou Chris) avançant, se retournant et tirant au doigt et à l’oeil. Nouveauté également, la possibilité de nager, et les commandes encore une fois se font simples (hein Resident Evil 6, tu pouvais pas faire pareil !!!!). Et malgré un scénario encore une fois assez bateau (ça tombe bien, 80% du jeu se passe sur un bateau…), on prend un réel plaisir à explorer les lieux et à avancer dans l’histoire, pendant bien la moitié du jeu. Car le souci du scénario, c’est que si l’on comprend rapidement les tenants et les aboutissants de celui-ci, la structure même de celui-ci brise souvent le rythme. Le découpage en épisode, pourquoi pas après tout, mais comme on incarne à tour de rôle différents binômes au sein même d’un épisode, on se retrouve finalement à changer de personnages parfois toutes les dix minutes, retirant ainsi notre implication.
Et plus le jeu avance, plus les épisodes se font court, on passe donc très rapidement d’une phase d’exploration en montagnes à un combat de boss sur un bateau, et 20 minutes après, fin de l’épisode. Une idée pas mauvaise en soit mais relativement mal exploitée ici. Enfin bon, je dis du mal de cet opus de la saga, mais au final, il n’est pas si mal ce Revelations. La première partie du jeu (donc environ les 6 premiers chapitres, soit 3 ou 4 heures de jeu) se fait même réussie. On se retrouve au sein d’un grand bateau, à explorer, à avancer dans de longs couloirs, à craindre sur ce qui pourra se retrouver derrière une porte qui mettra cinq piges à s’ouvrir. Revelations tente de retourner à l’ambiance des premiers Resident Evil, et y parvient la plupart du temps. Et après le cinquième opus particulièrement axé action, il faut avouer que ça fait clairement du bien. L’ambiance est plutôt réussie, les décors bien que parfois vides retournent à un style classique, et toute la première partie sur la bateau s’en sort clairement bien.
Malheureusement, sur toute la durée, tout ne fonctionne pas. Au détour de quelques épisodes, le jeu se décide à nous faire changer de lieux pour arpenter des montagnes, affronter des loups, retrouver le bestiaire des anciens jeux (ah les hunters), ou tout simplement jouer des seconds rôles très mal écrits qui font intervenir énormément d’humour dans l’histoire jusqu’à nous désintéresser totalement de leur sort… Certes on est loin de l’écriture abracadabrante de Resident Evil 6, mais entre ces moments et les passages sur le bateau avec Jill, il y a presque un fossé. Sur la fin, même constat, comme si les développeurs voulaient rappeler la situation chronologique de cet épisode (entre le survival action du 4 et l’action du 5) ainsi que la sortie peu de temps après de Resident Evil 6. Oui, sur la fin, des phases de shoot vont s’inviter dans le gameplay, sur un bateau par exemple, et les ennemis vont parfois envahir l’écran comme pas permis, délaissant ainsi quelque peu le côté survival horror pour lorgner vers l’actionner bourrin. Dommage car tout commençait bien, notamment sur le bateau bien entendu, et retrouver une ambiance plus horrifique faisait bien plaisir. Si on est déçu par le tournant prit par le jeu en cours de route et par ses épisodes inégaux, on peut néanmoins saluer l’initiative.
GRAPHISMES |
Sur PS3, le jeu accuse sa condition de portage HD d’un jeu 3DS. Ce n’est pas toujours hyper beau, certains décors sont vides, mais l’ambiance fait du bon boulot sur le bateau. |
JOUABILITÉ |
Quelques ajouts, certains cruciaux (tirer en marchant) d’autres anecdotiques (le scanner) d’autres bien ratés (l’esquive bordel !). Mais dans l’ensemble, manier les personnages est simple et intuitif. |
DURÉE DE VIE |
12 épisodes, malheureusement assez courts. Plus on avance, plus les épisodes se font courts, certains se finissant en 15 minutes. En moyenne, 7 ou 8 heures suffissent à boucler le jeu. |
BANDE SON |
Une bande son qui en général n’en fait pas trop et mise avant tout sur l’ambiance. |
CONCLUSION |
Sorti peu de temps avant le calamiteux Resident Evil 6, Revelations tente un retour aux sources. Bien que très inégal, la sauce prend la plupart du temps et l’aventure se fait avec plaisir. |
Titre : Resident Evil : Revelations
Année : 2012
Studio : Capcom
Editeur : Capcom
Genre : Survival Horror
Joué et testé sur : PS3
Existe sur : Nintendo 3DS, 10PC, PS3, Wii U, Xbox 360
Support : Un disque