À la recherche du meurtrier de son père, Yun Ji-woo, une jeune femme motivée par la vengeance, intègre le puissant gang Dongcheon en faisant équipe avec le chef, qui va lui permettre de s’infiltrer au sein de la police pour en savoir plus sur la mort de son père.
Avis de Rick :
Si, forcément, on y revient souvent, le cinéma Sud-Coréen ayant malgré tout plus de visibilité en occident que les autres pays Asiatiques depuis des années, il y a bien malgré tout un pan de leur industrie avec lequel j’avais gardé mes distances. Car quand on met ensemble deux choses que je n’apprécie pas vraiment, à savoir les séries et la Corée du Sud, forcément, ça coince. Oui, je n’ai jamais jeté un seul œil sur la série Squid Game, et n’ai même pas été curieux au point de lire le synopsis, non, j’ignore absolument tout de la série. Et je le vis très bien. Mais, en des circonstances exceptionnelles, l’être humain peut facilement faire des entorses à ses propres règles personnelles. Ce qui m’aura amené à regarder My Name, série Coréenne de 8 épisodes dont je n’avais absolument jamais entendu parler (comme 99,9% des séries en général). Alors oui, pour tout vous dire, là, les circonstances étaient vraiment exceptionnelles, et il y a peu de chances que cela arrive de nouveau. Vous êtes curieux ? (Non, vous vous en foutez royal) Et bien, pour faute de neige sur Tokyo, mon école fut fermée pendant deux jours. Et comme l’on a été prévenu, la plupart de mes amies de cours (des Vietnamiennes) en ont profité pour ne pas bouger leur cul du lit et rester au chaud. Il n’y avait que moi, vivant plus loin, qui était déjà dehors. Me retrouvant seul, c’est sur ce constat fataliste que je suis rentré, demandant simplement à l’une de mes amies de me conseiller quelque chose pour m’occuper deux jours, et voilà, My Name. Passionnant n’est-ce pas ? Heureusement, la série elle, fut plus passionnante, et plus riche en rebondissements impactant que mon histoire personnelle de neige à Tokyo. Ce n’était pas mémorable, on a droit à certains clichés, narratifs ou visuels, déjà présent dans les longs métrages Coréen, mais ça fonctionne plutôt bien grâce à une bonne maitrise visuelle, un personnage principal attachant, quelques bonnes scènes d’action.
L’histoire, on la connait dans les grandes lignes, puisque My Name propose ni plus ni moins que pas mal d’éléments déjà vus et revus dans le genre du polar. En vrac, un cartel de drogue en Corée, une fille animée par la vengeance, et qui deviendra une infiltrée dans la police afin de trouver le meurtrier de son père. Au moins, on évite de suivre l’infiltré du côté des flics et qui se retrouve dans l’organisation criminelle, c’est ici l’opposé, après un premier épisode se déroulant donc 5 ans avant la vraie intrigue, et nous présentant Yoon Ji-Woo (renommée par la suite Oh Hye-Jin), adolescente qui tente de survivre à la pression puisque son père est activement recherché par la police. Alors que celui-ci réapparaît un soir, il est froidement abattu devant leur appartement. Notre héroïne veut comprendre pourquoi, va fouiner un peu par elle-même puisque la police ne semble pas vraiment préoccupée par le sort d’un membre d’un gang, et elle va finir par faire la connaissance de Choi Mu-Jin, le chef de l’organisation où travaillait son père. Meilleur ami de son défunt père, il va prendre la jeune fille sous son aile, la former, et voilà que cinq and plus tard, Oh Hye-Jin est dans la police, et va finir par rejoindre la brigade des STUPS, où elle va pouvoir tenter de retrouver l’identité du meurtrier de son père avec le peu d’éléments en sa possession. Mais, infiltrée oblige, la série va forcément lui mettre des bâtons et sous-intrigues dans les pattes, puisque la cible des STUPS, et bien c’est Choi Mu-Jin. La jeune femme va donc devoir naviguer entre son ami et patron, pour qui elle travaille, ses nouveaux collègues et chef de brigade, tout en menant son enquête, et en se rendant rapidement compte que le tout est peut-être lié d’une manière ou d’une autre. Oui, rien de bien original, nous sommes d’accord.
Pour autant, et bien ça fonctionne. Déjà car Yoon Ji-Woo (appelons-la par son vrai nom plutôt que de naviguer entre les deux) est un personnage attachant, avec des motivations simples mais claires. En mélangeant le simple récit de vengeance avec le simple récit d’infiltré, la série parvient à donner un minimum de profondeur au personnage, et évite d’en faire une simple flic ou un simple truand faisant ce qu’il fait car il doit le faire, il y a derrière la motivation personnelle quoi qu’il arrive. Ça reste simple, mais plutôt bien vu. Dans le même ordre d’idées, même si l’on se doute qu’il ne faut jamais trop faire confiance aux mafieux, Choi Mu-Jin est un personnage charismatique. Les personnages sont aidés par des acteurs convaincants. Han So-Hee, que je découvrais (elle n’a fait que des séries, forcément) est crédible autant dans l’émotion que dans l’action par exemple, et c’est un plus indéniable. Malgré ses 8 épisodes, My Name ne traine pas non plus inutilement en longueur, même si l’on sent venir certains de ses twists (plutôt rares et bien espacés, contrairement à certains films Coréens), c’est bien rythmé, jamais ennuyeux. Prévisible souvent oui, mais toujours plaisant à regarder. Surtout que la plupart du temps, le scénario évite certains pièges ou éléments. A l’exception de la petite romance quasi obligatoire dans le genre qui débarque, très tardivement, mais qui sera de très courte durée pour ne pas faire soupirer trop longtemps. C’est plutôt solide et appliqué donc, à défaut de renouveler le genre.
Et puis visuellement, il faut avouer que c’est plutôt appliqué, autant lorsqu’il faut filmer les moments calmes, dans les rues, dans les bureaux, que les moments d’action, avec des combats violents à mains nues, au couteau, ou quelques rares échanges de coups de feu. Tout n’est pas parfait, on pourrait par exemple citer, assez tardivement, une courte course poursuite en véhicule qui malgré quelques plans en drones qui auraient fait bien plaisir à Michael Bay (en moins cut tout de même), manque un peu de peps pour se montrer véritablement impressionnante. Sans doute par manque de temps, ou de budget. Mais l’ensemble reste convaincant et crédible, du premier au dernier épisode, ce qui est déjà très bien en soit. Même chose au niveau des personnages, si les principaux sont très bien développés et que notre héroïne tiraillée entre son devoir, sa vengeance et ses émotions est attachante, certains secondaires ne sont là presque que pour faire acte de présence, notamment certains policiers de la brigade, dont l’on ne retiendra même pas les noms après 8 épisodes à leurs côtés. Mais le contrat de divertissement est malgré tout remplit durant les 8 épisodes, sans grosses fausses notes, et au final, c’est bien là le principal.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Un personnage principal attachant ♥ Très sérieusement réalisé ♥ L’action très sympathique ♥ 8 épisodes qui passent bien ♥ La série n’abuse pas des twists |
⊗ Assez prévisible malgré tout ⊗ Une poursuite peu convaincante vers la fin ⊗ Des personnages secondaires peu développés |
My Name mélange la classique histoire de vengeance et le récit d’infiltrée, donnant donc un peu plus de motivation à son personnage principal. Tout n’est pas parfait, mais l’enrobage, le rythme, l’action et les personnages principaux en font un très bon divertissement durant les 8 épisodes. |
Titre : My Name – 마이 네임
Année : 2021
Durée : 8 épisodes de 45 minutes
Origine : Corée du Sud
Genre : Policier
Réalisation : Kim Jin-Min
Scénario : Kim Ba-Da
Avec : Han So-Hee, Park Hee-Soon, Ahn Bo-Hyun, Kim Sang-Ho, Lee Hak-Joo, Chang Ryul, Yoon Kyung-Ho et Baek Joo-Hee
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