Un vaisseau spatial se crashe près d’un village californien perdu en pleine forêt avec à son bord une terrible créature arachnéenne. Peu de temps après, apparaît une mystérieuse silhouette humanoïde vêtue d’une armure aux diverses fonctions. L’Alien est là, le chasseur aussi, la fusillade peut commencer. Mais coincé entre deux feux, un groupe d’humains tente de survivre à cet affrontement.
Avis de Cherycok :
En 2004 sortait sur les écrans de cinéma Alien vs Predator, un film qui comme son nom l’indique faisait s’affronter deux des créatures mythique du cinéma. Trois ans plus tard sortait une « suite » intitulée Alien vs Predator : Requiem. C’est là que les petits gars de chez The Asylum en bons faiseurs d’argent qu’ils sont se sont dit qu’il serait bon de sortir leur version low-cost de la chose. C’est donc en toute logique que pointe le bout de son nez le AVH : Alien vs Hunter qui nous intéresse ici, avec pour budget la somme phénoménale de 500.000$. Un budget que Scott Harper, spécialiste des effets spéciaux qui a notamment travaillé sur Zathura, Charlie’s Angels, Braquage à l’italienne ou encore Inspecteur Gadget, se devra d’utiliser surtout comme il le pourra. En résulte un film forcément foireux, mais pourtant assez rigolo.
Production The Asylum oblige, on se prépare donc mentalement à l’avance au spectacle auquel on va assister, et forcément un certain second degré s’impose face au déferlement de connerie qui va défiler devant nos yeux. Les pseudos predators peuvent devenir invisibles comme les originaux, et ils aiment se foutre sur la gueule avec les aliens. Juste là rien d’anormal, mais lorsqu’ils commencent à tirer des rayons lasers sortis des années 80, qu’ils ratent leur cible quasiment à chaque fois, et qu’ils ont une agilité digne d’un mecha japonais complètement rouillé, on a tendance à se fendre la poire. Les aliens euh bavent bien entendu, ont une tête assez allongée et font des petits couinements comme leurs ainés, mais ils semblent parfois sortir d’une expérience génétique qui aurait foiré avec leur bas du corps arachnide et leurs bras tentaculaires semblant parfois sortir d’un épisode de Bioman.
Et puis il y a les humains qui, comme d’habitude dans ce genre de productions, sont cons comme des burnes, sortent un arsenal type mitraillette / lance roquette d’on ne sait trop, vident des chargeurs dans le vide de manière bien inutile et se battent à main nue comme dans un film de Bud Spencer et Terence Hill. Il faut le voir pour le croire. Et par « cons comme des burnes », ils atteignent des niveaux faramineux ! Ils se trébuchent constamment lorsqu’ils sont poursuivis, ils décident de faire le ménage eux même lorsqu’ils croisent des aliens et des robots tueurs plutôt que d’appeler la police ou l’armée (ils pourraient le faire, ils ont des téléphones portables), ou encore l’habituel coup du on se sépare plutôt que de rester grouper parce que c’est plus facile de se faire zigouiller…
Oui, tous les clichés du genre sont bels et bien là et permettent des moments bien nanars (ou épiques, c’est selon) comme cet ancien militaire à la retraite qui, armé d’une M16, canarde sur tout ce qui bouge en se balançant à une ligne tel Tarzan… Les moments What the Fuck !?! ne sont au final pas si nombreux, mais c’est l’ensemble du film qui fleurte tour le long avec le nanar. Comble du spectacle, une fin absolument monumentale de débilité, qui donne vraiment cette impression que les mecs ne savaient absolument pas comment faire finir leur film et que du coup il faut forcément trouver une idée dite « à la con ». Je n’en dévoile pas plus pour les rares courageux (ou fous) qui désireraient tenter l’expérience.
Mais qu’ils sachent tout de même qu’on arrête au bout d’un moment de compter les faux raccords du style un mec dans une forêt est, suite à un coup de pied, éjecté on ne sait trop comment dans une grande pente sans un seul arbre. La magie du cinéma sans doute ? Sans parler de certains plans qui sont réutilisés deux ou trois fois, que beaucoup de scènes sont très sombres, ou avec des filtres bleus très foncés et qu’ion ne comprend rien à ce qu’il s’y passe, sans doute pour cacher la misère, et que forcément, le casting est ce qu’il est, là pour payer comme ils peuvent leurs fins de mois et certainement pas pour la gloire (ou alors ils n’ont rien compris). Ah ça c’est certains, ils ne gagneront pas un oscar à aligner des répliques plus cons et basiques les unes que les autres du style « Arrête de mater mes nichons » ou « Le premier truc qui bouge, on le sulfate ! ». Oui, parce que en VF, l’effet est encore meilleur ^_^
Alien vs Predator aura couté plusieurs dizaines de millions de dollars et le spectacle était naze. Alien vs Hunter à couté un demi million de dollars et le spectacle était naze… mais on au moins on a rigolé. Tous les deux ne m’auront pas laissé un souvenir impérissable mais si je devais faire un choix, je me demande s’il ne porterait pas sur cette nulle mais rigolote petite production The Asylum parce rire devant un petit nanar en se buvant une bière et en grignotant quelques petits biscuits d’apéro, de temps en temps ça fait du bien.
Note :
Note nanar :
Titre : AVH : Aliens vs Hunter
Année : 2007
Durée : 1h21
Origine : U.S.A
Genre : Alien vs Predator du pauvre
Réalisateur : Scott Harper
Acteurs : William Katt, Dedee Pfeiffer, Wittlly Jourdan, Randy Mulkey, Jennifer Couch, Jason S. Gray, John Murphy Jr, Kevin Kazakoff, Philip Bak, Josh Tessier, Matthew Bolton, Collin Brock, Darbi Gwynn
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