Titre : The Black Panther Warriors
Année : 1993
Durée : 1h30
Origine : Hong-Kong
Genre : Action sous acide / Comédie débile
Réalisateur : Clarence Ford
Acteurs : Alan Tang, Brigitte Lin, Tony Leung Ka-Fai, Simon Yam, Carrie Ng, Jennifer Chen, Yuen Wah, Dicky Cheung, Elsie Chan, Melvin Wong, Bao Fang, Si Gaai-Keung
Synopsis : Une nuit, l’inspecteur Chou (Melvin Wong) contacte Alan (Alan Tang), leader des Black Panther Warriors, et lui demande de voler une boite dans le département de Police, pour voir si la sécurité est bonne. Etant donné la grosse récompense, Alan accepte et fait appel à six personnes, ayant chacune une technique bien particulière… Que le spectacle commence !
Avis de Cherycok :
Vous avez vu Future Cops et vous pensez avoir vu le film HK le plus crétin qui existe ? Eh ben non ! Il y a encore pire, ca s’appelle The Black Panther Warriors et c’est tellement débile qu’il ferait passer Eagle Shooting Heroes pour Ashes of Times.
En effet, l’un des atouts principaux de ce film est l’humour, mais le réalisateur Clarence Ford (Dragon From Russia, Her Name is Cat) a plutôt préféré taper dans le wong-jinien plutôt que dans l’humour fin. Entendez par là que c’est rarement au dessus de la ceinture et que si vous n’aimez pas ce genre d’humour (le même que dans Future Cops), ce n’est même pas la peine d’essayer de regarder cet OFNI cinématographique.
Et c’est grâce au casting que cela fonctionne. Voici quelques exemples de scènes que vous ne verrez jamais ailleurs : Tony Leung Ka Fai qui ne se déplace qu’en faisant des pirouettes, ou qui devient complètement fou dès qu’une femme lui parle en mandarin ; Simon Yam qui se la pète dès qu’il a des cartes dans les mains ; Dicky Cheung est un attardé mental et il devient normal dès qu’on lui met une tétine dans la bouche ; Dicky Cheung toujours qui lorsqu’il n’a plus sa tétine doit absolument téter (Simon Yam lui donne le sein)… et encore, je ne vous dit pas tout.
Alan Tang, aussi producteur du film, et Brigitte Lin ont l’air d’ailleurs un peu paumés dans tout ça car ce sont en gros les deux seuls personnages sérieux de ce film (avec les deux méchants, Yuen Wah et Melvin Wong).
C’est pareil au niveau des combats. Ils sont complètement barges, partent dans tous les sens, et bénéficient d’un montage tellement rapide qu’il pourrait être dangereux pour les épileptiques. Ils sont en plus ultra rapides et très aériens, ce qui n’arrange pas les choses. Mais à cause du petit budget du film, ça s’apparente plus à du Ching Siu Tung du pauvre qu’autre chose, même si ça reste très correct niveau chorégraphies, Mais là aussi, l’humour règne comme par exemple dans la scène où ils se battent avec un aspirateur ou encore avec des ballons de basket.
Niveau scénario par contre, c’est simple, il n’y en a pas. Enfin, on dirait qu’il y en a un, mais au bout de quelques minutes, on se rend compte que le film part dans tous les sens et laisse un peu tomber la trame de départ. Mais franchement, ce n’est pas vraiment génant pour ce genre de film. Ce maigre « scénario » est appuyé par une bande originale de Lowell Lo, dont le thème s’apparente un peu à celui de la série des Gods of Gamblers (au début, je me demandais même si ce n’était pas le même). Mais bon, Lowell Lo est aussi le compositeur de ce dernier, la ressemblance n’est donc pas si étonnante.
Que vous dire de plus, si ce n’est que vous répéter que Clarence Ford, avec ce film, dépasse les limites du gros n’importe quoi made in HK. The Black Panther Warriors fera frémir de bonheur tous les amateurs de films bis, décomplexés, sous acide, mélangeant action et comédie débile (un peu comme du Wong Jing, en encore pire), et laissera de marbre ceux préférant un humour plus fin. Il en faut pour tous les goûts me direz-vous, moi j’adhère à fond !
Note : 8/10