Titre : Bangkok Loco
Année : 2004
Durée : 1h32
Origine : Thaïlande
Genre : Comédie déjantée
Réalisateur : Phanchai Hongratnaphra
Acteurs : Krissada Sukosol, Nanthaka Wawnitchanan, Niphon Chaisirikul, Noddon Thawithamnusin, Phokphatthon Bunsomtham, Sumnatha Swanphonrat, Parani Keebut
Synopsis : En 1982, Ban est un jeune batteur, le disciple préféré de Tuengpo, le maître de l’Angel’s Drum School, est en train de s’entraîner dur pour arriver à l’enchaînement niveau 10 de cette école pour affronter le meilleur disciple de du maître de la Demon’s Drum School. Mais il est suspecté de meurtre et il est poursuivi par l’inspecteur de Police Black Ears et de son chien Dumb Ass. Comment va-t-il pouvoir gérer tout ça en même temps ?
Avis de Cherycok :
Après une bande annonce très alléchante qui laissait présager un film bien délirant, je me suis laissé tenter par ce Bangkok Loco. Et il faut avouer que dans le grand n’importe quoi, le film place la barre vraiment très très haut. A coup de gags complètement débiles et de clins d’œil à des films connus, aussi bien asiatiques qu’occidentaux, le film accumule les effets comiques, malheureusement pas tous très réussis.
Au niveau des parodies, on pourra citer en vrac : Star Wars dès le début du film avec l’histoire qui défile vers le haut et la musique, Ong Bak pour certains plans, Kill Bill ou Le Jeu de la Mort pour les tenus vestimentaires des flashback, Pulp Fiction et James Bond au niveau de la musique, Bangrajan dont on voit 2 persos lors d’une scène, ou encore Tears of the Black Tiger pour le mélange improbable des couleurs pastels. Et il doit y en avoir d’autres car je n’ai sans doute pas pu tout déceler.
Pour les gags, c’est pareil, ça n’arrête pas une seconde, ça frise souvent le ridicule, mais c’est toujours du n’importe quoi. Entre l’inspecteur qui a des oreilles artificielles et qui veut toujours défoncer les portes avec son pied, en vain, ou encore le pseudo sosie thaïlandais de Ringo Star qui défie le maître de la batterie, en passant par la course poursuite débile dans la fête foraine qui fait un peu penser à l’humour des charlots, vous allez être servis.
Et ça n’arrête pas pendant 1h30 ! Mais le problème, le gros problème, c’est que l’humour thaï est vraiment très particulier, trop particulier même. Les thaïs rigolent pour n’importe quoi (dixit un ami qui va régulièrement là-bas) et donc les gags tombent souvent dans la facilité et parfois même le débile profond. Même moi qui adore tout ce qui est crétin j’ai eu du mal par moments. Et ce n’est pas Yume qui me contredira, il en a déjà fait les frais sur Spicy Beauty Queen. Les non initiés risquent donc peut-être d’être déçus.
Il y a par contre des scènes carrément excellentes, comme la dernière, un duel de batterie mis en scène à la manière d’un combat d’arts martiaux, avec les 2 adversaires qui s’envoient des enchaînements de battements, mais le tout complètement déjanté. J’avais rarement vu ça, à la fois psychédélique, bordélique et complètement barré. Je ne sais pas trop ce qu’avait fumé le réalisateur avant de nous pondre cette scène mais je peux vous assurer que c’était de la bonne ! Il y a quelques passages comme ça qui arrivent à point nommé dans le film pour nous décrocher un bon fou rire et heureusement d’ailleurs.
Avis mitigé donc, même si le film se laisse regarder sans déplaisir, sans doute grâce à cette ambiance très kitch qui règne tout le long, le film se passant en 1982, on a droit à tout ce qui se rapporte à cette époque : coiffure horribles, tenus vestimentaires ringardes, univers disco (certaines musiques sont excellentes), tout cela donne quand même un fort capital sympathie au film. Ca ne rend pas le film meilleur pour autant, mais ça fait passer la pilule lorsque les gags tombent à plat.
En tout cas, si vous voulez voir quelque chose de « différent » et de franchement barré, laissez vous tenter, mais vous êtes prévenus…
Note : 5.5/10