[Semaine Ghost Comedy] Jour 6 : Era of Vampires

Titre : Era of Vampires / Vampire Hunters
Année : 2003
Durée : 1h48 / 1h30 (version internationale)
Origine : Hong-Kong
Genre : Ghost Kung-Fu Pian
Réalisateur : Wellson Chin

Acteurs : Danny Chan, Ken Cheung, Michael Chow, Lam Suet, Anya, Yu Rong-Guang, Lee Lik-Chi, Wong Yat-Fei, Ji Chun-Hua, Lee Kin-Yan, Chen Kuan-Tai

Synopsis : Dans les anciens temps, lorsqu’un corps était enterré, une accumulation d’énergie négative suffisait pour modifier son apparence et le ramener à la vie… En sortant de leur sépulture, leur soif d’énergie était infinie et les humains des cibles privilégiées… Mais ce n’était sans compter une bande de chasseurs de vampires composée de quatre membres (Vent, Tonnerre, Pluie, Eclair) et de leur Sifu surpuissant. Les ténèbres tombent et la chasse est ouverte !

Avis de Tequila :
S’il y a bien un film qui s’est fait attendre et désirer parmi les fans de ciné hk, c’est bien Era of Vampires, la dernière production de Tsui Hark. Bien que terminée depuis des mois à l’heure où j’écris cette review (2003/2004), peu de choses ont encore filtré à son sujet alors que la sortie sur les écrans de Hong Kong n’est même pas à l’ordre du jour… Doit on en déduire que cette production Film Workshop est maudite, à l’image du Black Mask 2, qui pouvait concourir sans peine à la plus grosse farce de l’année 2002 ? Et bien non, réalisé par un Wellson Chin (Inspector wears Skirts 1, 2 et 3, Naughty Boys) en état de grâce, Era of Vampires est un pur bijou de cinéma et bel et bien la grosse baffe que le spectateur sevré attendait tant…
Dés les premières secondes du métrage, une magnifique voix off sous fond de bruitages inquiétants nous présente le contexte du film : 4 chasseurs de vampire accompagnés de leur Sifu passent le plus clair de leur nuit à chasser le vampire… La photographie est extraordinaire, plongée dans les ténèbres, elles ne laissent filtrer que des lueurs de teinte verte dans des décors forestiers envahis de brumes sporadiques. Histoires de Fantômes Chinois n’est pas loin, mais dans une veine bien plus gothique. On croirait presque les acteurs éclairés à la bougie, ce qui, associé à de véritables « gueules de cinéma » comme Lam Suet ou Yu Rong Guang, crée une ambiance onirique toute particulière. Les effets sonores ne sont pas en reste (bruit d’échos, tonnerre lointain…) et la musique du générique finit pas nous placer dans une atmosphère de sépulture.

Au fur et à mesure que le métrage avance, les décors de foret laissent place à une cité lugubre, avec de sublimes maisons traditionnelles chinoises, dont les éclairages (qui alternent entre le rouge sanguin et le vert profond) soulignent les milliers de tuiles de leurs toits grandiloquents. Sans vous révéler quoi de ce soit de l’intrigue, celle-ci s’avère aussi simple que passionnante, d’autant que la réalisation ne cesse de nous surprendre tout du long, avec des idées graphiques extraordinaires : un cheval happé par le sol, une explosion reflété dans son iris, une vue de serpent interne, une invocation fulgurante de Gyonshis, une utilisation incessante des ombres chinoises… Le plaisir visuel est total alors que l’ambiance se fait de plus en plus oppressante. De vifs éclairs d’humour parcourent le film, nous permettant de sympathiser avec notre bande de hunters. De même, à l’image de son aîné « Histoires de fantômes chinois » une histoire passionnelle va naître et prendre une place centrale dans l’intrigue, nous permettant au passage d’apprécier la grâce de l’actrice Anya Wu.
En ce qui concerne l’action, celle-ci est dispensée avec parcimonie tout au long du métrage, dans des explosions aussi brèves que sidérantes : les combats entre « humains » sont magnifiques, très brutaux, ils donnent une impression de puissance incroyable. Les affrontements avec les Vampires sont différents, ces derniers étant la plupart du temps immobiles, leurs pouvoirs concentrés sur l’absorption d’énergie proprement dite. Avec leur maquillage assez 80’s, ils sont peut être en demi teinte par rapport à la photographie sidérante du film, mais quelques bons effets spéciaux (la plupart du temps…) renversent la balance.

Pour conclure sur ce film, vous avez compris que je ne peux cacher mon enthousiasme : alors j’en remets une nouvelle couche pour ceux qui n’auraient pas vraiment saisi : ce film est d’une magnificence visuelle rare, ce qui associée à une intrigue nocturne passionnante, en fait une nouvelle référence du film de vampires et une date dans le ciné de divertissement à HK ! Vous êtes donc prévenu °(^o^)°

Note : 9.5/10

Avis de Cherycok :
Ca fait longtemps qu’on l’attendait celui-là, et en tant que fan de ghost kung fu comedy, je me devais de voir le plus rapidement possible cette production Tsui Hark. Et même si ici l’aspect comique est mis de côté, je peux d’ores et déjà vous dire que l’ensemble est assez monstrueux.
Alors que les trois quarts des productions locales de la même année sont des comédies romantiques ou des blockbusters, le réalisateur Wellson Chin (Inspector wears Skirts 1 à 4, Naughty Boys) et le producteur Tsui Hark nous offrent un magnifique retour aux sources. Avec Era of Vampires, j’ai ressenti quelque chose que je n’avais pas ressenti depuis longtemps, une sensation que vous avez déjà dû tous avoir, cette sensation étrange lorsque vous avez regardé LE film qui vous a fait aimer le cinéma asiatique. Oui, souvenez-vous, le sourire aux lèvres, les yeux pétillants qui ne peuvent pas décrocher de l’écran, je suis sûr que vous avez tous déjà été dans cet état là. J’ai redécouvert cela en regardant Era of Vampires. Tout ce que j’aime dans le ciné HK se trouve dans ce film : les effets spéciaux simples mais efficaces, les combats sous acide ou, l’ambiance si particulière des ghost comedy,… c’est le bonheur pendant 1h48 et on apprécie jusqu’à la dernière seconde de la musique du génériques digne d’un film de Tim Burton.

Je crois que Tequila a déjà tout dit de toute façon. Un film superbe, comme on en avait pas vu depuis longtemps, à regarder absolument dans sa version uncut, plus longue de 18 minutes par rapport à la version US pour ne pas en perdre une miette. A noter que dans cette version US, les si jolis filtres verts de la version originale ont laissé place à des filtres bleus beaucoup plus agressifs à l’œil et bien moins esthétiques. Comme le disent les jeunes, Era of Vampires, c’est d’la balle !

Note : 9/10

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Auteur : Cherycok

Webmaster et homme à tout faire de DarkSideReviews. Fan de cinéma de manière générale, n'ayant que peu d'atomes crochus avec tous ces blockbusters ricains qui inondent les écrans, préférant se pencher sur le ciné US indé et le cinéma mondial. Aime parfois se détendre devant un bon gros nanar WTF ou un film de zombie parce que souvent, ça repose le cerveau.
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