
Titre : Cello
Année : 2005
Durée : 1h34
Origine : Corée du Sud
Genre : Horreur / Drame
Réalisateur : Lee Wu-Cheol
Acteurs : Seong Hyeon-Ha, Park Da-An, Jeong Ho-Bin, Choi Ji-eun, Jeong Yumi, Jin Ji-Hee
Synopsis : Une violoncelliste est victime de terribles hallucinations après avoir survécu à un accident de la route.
Critique :
Tout juste remise de la dernière vague horrifique impliquant chaussures hantées (« Red Shoes ») et autres perruques maléfiques (« The Wig »), la Corée du sud s’illustre une fois de plus dans un genre épuisé jusqu’à la moelle. Dans « Cello », Hyeon-Ah Seong (« Time », « La femme est l’avenir de l’homme ») incarne une brillante violoncelliste professionnelle qui semble être prise d’hallucinations après avoir échappé de peu à un terrible accident de la route. L’harmonie de son cocon familial va se dégrader au fur et à mesure de l’apparition d’événements surnaturels, sans compter que certains souvenirs pénibles viendront perturber le quotidien de la musicienne.
Malgré le peu d’originalité proposé par le scénario de base et une succession de scènes convenues, « Cello » réussit à tirer son épingle du jeu en axant intelligemment son récit sur le drame psychologique à l’instar d’un « The Uninvited » (Su-yeon Lee, 2003). Plus le métrage avance et plus l’aspect fantastique de « Cello » devient anecdotique. L’addition de fausses pistes amène habilement le spectateur dans l’horreur bien réelle avec une ou deux séquences particulièrement éprouvantes. Cette tension est amplifiée par les caractères ambigus qu’entretiennent tous les personnages (la musicienne, la gouvernante, la fille autiste, etc …).
Pour une première réalisation, Lee Woo-Yeol assure une bonne maîtrise de la narration sans précipiter son récit dans tous les pièges inhérents au genre à l’exception de son final qui laisse comme un goût d’inachevé … En attendant, « Cello » se dégage aisément de la concurrence d’ersatz insipides – tels que « Ring » qui polluent la production cinématographique coréenne -, grâce à sa réalisation soignée, sa musique angoissante, son interprétation de premier ordre et son ambiance immersive.
Note : 6/10