Enfilez votre chapeau large, prenez vos armes et embarquez dans une incroyable aventure qui vous mènera à Borgovia, un monde obscur où des scientifiques fous menacent de briser le fragile équilibre séparant monstres et mortels. Incarnez Van Helsing, un extraordinaire chasseur de monstres et sauvez la situation en compagnie de la sublime et charmante fantôme Lady Katarina. Explorez la nature sauvage dans les montagnes et arpentez les quartiers aux maisons en briques maculées de suie d’une métropole sinistre tourmentée par les excès de la science. Et n’oubliez pas : vous ne saurez probablement jamais qui sont les vrais monstres !
Test de Cherycok :
Bien que Diablo premier du nom eut été un excellent défouloir, mon amour pour le Hack & Slash s’est vraiment développé avec Diablo 2, deuxième jeu de la célèbre franchise de chez Blizzard. La raison ? Là où le premier Diablo était un jeu uniquement solo, ce deuxième opus permettait de jouer en multijoueur. Jusqu’à 4 joueurs, incarnant chacun son personnage, qui éclataient dans la joie et la bonne humeur des monstres par pack de cent. Et quand on aime la coopération comme moi, c’était le pied ! Mais même s’il a marqué à tout jamais un certain nombre de gamers, le genre ne s’est pas réellement développé dans la première moitié des années 2000. Il y en aura eu quelques-uns bien entendu, on citera par exemple les Sacred, Dungeon Siege et autres Titan Quest, mais c’est vers la fin des années 2000 et surtout dans les années 2010 que le genre prend son envol. Torchlight 1 et 2, Magicka, Path of Exile, Victor Vran, Grim Dawn, Wolcen, Alien Swarn, Helldivers, … et des dizaines d’autres. Nous allons nous intéresser aujourd’hui à la trilogie The Incredible Adventure of Van Helsing, et plus particulièrement au premier volet de cette saga puisque, à l’heure où j’écris ces lignes, c’est le seul des trois auquel nous avons joué avec ma moitié. Et malgré le classicisme de la bête, nous avons été emballés !
The Incredible Adventure of Van Helsing (qu’on appellera juste Van Helsing pour la suite de la critique parce que c’est plus simple) est l’œuvre de NeocoreGames, petit studio indépendant hongrois basé à Budapest qui est à l’origine de jeux tels que Crusaders : Thy Kingdom Come (2009), The King’s Crusade (2010), King Arthur (2009) et sa suite King Arthur II (2012), du tower defense Deathtrap (2015) ou du récent Warhammer 40,000: Inquisitor – Martyr (2017), encore en accès anticipé sur Steam. Même si le jeu s’appuie sur l’univers du conte Dracula créé par Bram Stoker, NeocoreGames situe l’histoire au 19ème siècle en Europe, et y rajoute des monstres, de la magie et de la technologie un peu étrange. Van Helsing prend place à Borgovia, la capitale gothique et sombre du Royaume de Borgovia. Une ville vaste et propulsée par une technologie anachronique, mais remplie de créatures maléfiques que la science a créées. On y incarne le fils de Abraham Van Helsing, et on doit perpétuer le but ultime de notre père : éradiquer tous ces monstres de la ville. Et pour ce faire, vous serez aidé de Karatina, une jolie fantôme qui vous suivra où que vous alliez et qui vous aidera à accomplir votre tâche destructrice pour le bien de la cité.
On est d’accord pour dire qu’en termes de scénario, ils ne se sont pas foulés. Mais au fur et à mesure que le jeu avance, des sous-intrigues se mettent en place, et le scénario principal prend un peu plus de consistance. N’oublions pas que nous sommes dans le premier opus d’une trilogie pensée au final comme un seul et unique jeu. NeocoreGames a d’ailleurs sorti en 2015 The Incredible Adventure of Van Helsing : Final Cut qui permet d’enchainer les trois jeux d’un seul trait comme s’il ne s’agissait que d’un seul.
Et comme dans tout bon hack & slash qui se respecte, on va passer une bonne partie du temps à défourailler du monstre à la chaine, les doigts rivés sur le raccourci pour les potions de vie et de mana, et faire évoluer notre personnage au fil des niveaux, de l’expérience et du matériel gagné. Sur ce point-là, Van Helsing n’apporte strictement rien de neuf. Le jeu reste sur du classique, sans chercher à renouveler quoi que ce soit. Diablo 2 a posé des bases il y a 18 ans, et les jeux d’aujourd’hui continuent de les respecter à la lettre. L’interface elle-même s’en rapproche, ce qui lui donne un côté rassurant.
Vous tuerez des monstres et réaliserez des quêtes qui vous donneront de l’expérience. Cette expérience vous fera passer des niveaux et à chaque passage de niveau, vous aurez des points à distribuer, d’un coté pour vos statistiques principales (force, dextérité, …) et d’un autre côté dans des arbres de talent qui vous permettront de personnaliser votre avatar et de lui débloquer de nouvelles compétences. Bien entendu, vous gagnerez toute une tripotée d’équipements pour les différentes parties de votre corps et votre inventaire se remplira à vue d’œil. Heureusement, pour vous accompagner et vous aider à porter tout ce bazar (mot qui colle parfaitement à ce que peut ressembler votre inventaire), vous serez donc accompagné de Katarina, un PNJ qui sera géré par l’ordinateur et que vous aurez aussi pour mission de faire évoluer (contrairement à Torchlight II où ce dernier n’est pas évolutif). Vous choisirez si vous voulez qu’elle attaque à distance, au corps à corps ou pas du tout (à ce moment-là, elle vous boostera) en fonction de votre style de jeu à vous étant donné que le jeu vous laisse le choix de vous battre à l’arme blanche ou avec des armes à feu, permettant pour le coup de varier un peu le gameplay.
Seul problème lorsqu’on joue en multijoueur, le jeu de base ne vous propose qu’une seule classe, le chasseur de monstres, et vous devrez passer par la case DLC payants pour débloquer les deux autres classes proposées par le jeu, à savoir Thaumaturge et Arcane Mecanic. 3.99€ chacun. Pour un jeu proposé de base à 14.99€, il faut avouer que ça fait un peu mal au cul. Du coup, la possibilité de pouvoir switcher entre distance et corps à corps avec la seule classe jouable reste un petit plus qu’on apprécie fortement.
Niveau gameplay, on reste sur de la valeur sûre et Van Helsing s’appuie sur ses prédécesseurs. Il est clair que les possibilités qu’offre un hack & slash de manière générale ne sont jamais énormes. C’est bourrin, c’est le principe même du genre. Si vous cherchez un jeu intelligent, avec un scénario profond et des combats tactiques, passez votre chemin. On est ici pour péter des packs de monstres, looter ce qu’ils ont fait tomber, voir si c’est mieux que ce qu’on a d’équipé, et recommencer. Les quêtes ne sont au final qu’accessoires et pour nous assurer qu’on ne pète pas du monstre juste pour péter du monstre (même si c’est le cas). Une chose est sûre, c’est que ça repose bien le cerveau, d’autant plus qu’en termes de maniement, c’est du très basique. Dans l’absolu, vous n’aurez besoin que de vos deux boutons de souris. Pour plus de confort et de survivabilité de votre personnage, la main gauche sera clouée à quelques raccourcis clavier. Mais hormis quelques soucis de visibilité lorsque vous passez derrière des décors qui sont au premier plan (il est impossible de tourner la caméra), Van Helsing se manie au doigt et à l’œil.
A noter que le final s’essaie à une sorte de tower defense (avec pose de pièges et tout le tralala) et que cela apporte un peu de fraicheur (un entrainement pour leur jeu Deathtrap ?).
L’ambiance du jeu est très bien rendue. Graphiquement, ce n’est pas trop mal malgré quelques textures un peu vieillottes. C’est propre et le look volontairement froid, avec peu de couleurs vives, colle bien à l’ambiance transylvanienne / steampunk qui nous est offerte. Même chose pour la très sympathique bande son dont certains thèmes peuvent vous rester en tête de nombreuses heures durant. L’animation des personnages est fluide tout comme le jeu, même lorsque des centaines de monstres sont présents à l’écran en même temps. On notera tout de même parfois une certaine redondance sur le design de ces derniers (le problème de beaucoup de hack & Slash). Néanmoins, les développeurs ont été assez intelligents pour leur donner un gameplay qui amènera le joueur à réfléchir un minimum sur comment leur faire mordre la poussière sans prendre trop de dégâts soi-même. Le petit studio NeocoreGames a fait les choses dans les règles de l’art et c‘est à saluer.
Van Helsing pêche peut-être un peu par sa durée de vie qui n’est pas très conséquente. Une 10aine d’heure pour le finir, entre 15 et 20 pour l’explorer de fond en comble, mais rappelons qu’il ne s’agit en quelques sortes que de la première partie d’un jeu qui en comporte au final trois, qu’il est proposé à peine à 14.99€ et qu’il est régulièrement en période de soldes aux alentours de 3€. Dans les deux cas, si vous aimez fracasser des crânes à la chaine sans avoir à utiliser votre cerveau, il y a fort à parier que The Incredible Adventures of Van Helsing vous fasse passer un bon moment.
GRAPHISMES |
Visuellement joli malgré quelques textures un peu simples, on prend plaisir à se balader dans des décors tantôt baroques, tantôt steampunk. |
JOUABILITÉ |
Très classique, elle permet d’avoir des repères très rapidement. Et hormis quelques légers problèmes de visibilité, c’est du tout bon. A Noter que le jeu est en français. |
DURÉE DE VIE |
Pas le jeu le plus long du monde, entre 10 et 20h en fonction de votre curiosité à explorer de fond en comble le moindre recoin de chaque map. |
BANDE SON |
Très bonne musique, bruitages corrects, seuls quelques dialogues doublés sonnent un peu faux lorsque vous vous adressez aux personnages qui vous donnent des quêtes… |
CONCLUSION |
The Incredible Adventures of Van Helsing est un hack & slash qui ne fait pas dans l’originalité mais qui propose un univers très soigné, un gameplay qui a fait ses preuves, la possibilité de parcourir le jeu en coopération, et une durée de vie convenable si on prend en compte son prix. Une bonne pioche, vivement conseillé aux amateurs du genre. |
Titre : The Incredible Adventures of Van Helsing
Année : 2013
Studio : NeocoreGames
Editeur : NeocoreGames
Genre : Hack & Slash
Joué et testé sur : PC
Existe sur : PC, MAC, Xbox One, PS4
Support : Dématérialisé