Le jeu reprend là où Gravity Rush s’est arrêté. Kat est de retour avec son amie Raven. Tous les personnages principaux du précédent jeu apparaissent également. L’histoire prend place dans une ville appelée Jirga Para Lhao avec une « atmosphère », s’inspirant de l’Amérique du Sud et de l’Asie du Sud-Est. Kat et Raven se sont retrouvées dans cette étrange cité après avoir été aspirées avec leur ami Syd dans une tempête gravitationnelle, coutumière à Hekseville, le point de départ de Gravity Rush.
Avis de Rick :
Lorsque j’avais pu tester Gravity Rush dans sa version Playstation 4 début 2016, j’avais été comblé. Le visuel était beau et cool, les commandes agréables et originales avec cette gestion de la gravité, le personnage de Kat était attachant. Oui, l’aventure était assez directrice et du coup plutôt courte malgré un monde à l’apparence ouvert mais en fait pas du tout, mais l’aventure m’avait conquis, totalement. Toyama Keiichirô dirigeait le jeu il faut dire, et il pouvait donc ajouter à son palmarès une nouvelle pépite, après Silent Hill 1 et la saga Forbidden Siren (il a réalisé les trois). L’annonce de Gravity Rush 2, c’était donc une excellente nouvelle. Continuer l’aventure avec Kat mais également Raven, dans une suite directe, avec une nouvelle map, un monde ouvert ce coup-ci, le tout toujours réalisé par Toyama. Lors de sa sortie d’ailleurs en Janvier 2017, les sites spécialisés avaient adoré le jeu. Et bien qu’ayant touché le jeu tardivement, en Décembre 2017 (vive les promos), la première heure m’avait conquis, et je m’attendais déjà à mettre le jeu dans mon top de l’année. Chose que j’avais fais, en 10ème position, par précaution, car après tout, je n’étais qu’au début du jeu et n’aurais pas eu le temps de le terminer avant l’année suivante. Des mois après, j’ai terminé l’aventure. Et finalement, malgré ce que tout le monde en a dit, et bien ce n’était pas si bien que ça, et j’en suis le premier déçu. Qu’est ce qui aurait pu mal tourner après tout ? Car oui, on reprochait à Gravity Rush sa ville au final assez vide et qui nous faisait faire l’aventure en ligne droite assez souvent. Gravity Rush 2 nous offre un monde ouvert avec des quêtes annexes à faire en pagaille.
Et comme je l’ai dis, tout commence bien, puisque le début du jeu m’avait conquis également, avant que le jeu ne se transforme en amère déception. Suite directe du premier jeu, on retrouve Kat, dans un nouveau monde, et sans son chat, qui se retrouve à travailler dans des mines. Bien entendu, les choses changement rapidement, Gravity Rush 2 a bien le mot gravité dans son titre, et notre chat nous revient, nous permettant alors de jouer à nouveau avec la gravité, à nous envoler dans tous les sens, à foncer dans le tas alors que l’on découvre le premier environnement de ce nouveau jeu avec liberté. Déjà, comme le premier jeu, Gravity Rush 2 est beau, si l’on adhère à son style. C’est beau, c’est fluide à tous les instants, on a une distance d’affichage bien supérieure au premier jeu, les villes sont immenses et il y en aura plusieurs, certaines carrément situées en dessous (ou au-dessus) des autres. Les musiques restent dans le même ton que le premier jeu et sont toujours efficaces et sympathiques. Oui, on retrouve la saveur du premier Gravity Rush, avec en prime de nouveaux environnements immenses et de nouveaux personnages secondaires, malgré le retour de quelques personnages. Seulement en fait, l’ajout, voir la promesse de ce Gravity Rush 2 devient son plus grand défaut.
Sony voulait un monde ouvert, voulait du contenu annexe en pagaille, et c’est le cas, mais à quel prix. Chaque ville nous écrase sous son contenu annexe. Et oui, c’est la mode les mondes ouverts et les contenus annexes, et dans le fond, ça a toujours été le cas en ce qui concerne par exemple les RPG, et les mécaniques du genre se sont infiltrées un peu partout, dans le jeu d’action, d’aventures, tout. Il faut toujours plus de choses à faire, toujours de plus grands environnements. Et quand c’est bien fait, ben, ça fonctionne. The Witcher 3 et ses maps énormes, avec ses quêtes annexes aussi bien écrites que la quête principale, ça c’est un exemple d’un excellent monde ouvert, vivant. Malheureusement, Gravity Rush 2 n’est pas the Witcher 3, on s’en rends compte rapidement, et le souci, c’est qu’à la manière récemment qu’un Far Cry 5, il nous donne toujours plus de contenu annexe, jusqu’à noyer le joueur au fin fond des nuages. Alors attention, tout n’est pas à jeter, mais les quêtes annexes sont partout, à tel point que le rythme de Gravity Rush 2 devient bancal… pour ne pas dire chiant. Alors au début, je me suis pris au jeu. J’ai voulu jouer le jeu plutôt, sans jeu de mot ! Alors oui, il faut s’infiltrer sur les docks, sans utiliser la gravité. J’ai joué le jeu, je me suis infiltré. Avant de gueuler arrivé à la cinquième mission d’infiltration qui nous prive de la gravité… dans un jeu qui s’appelle Gravity Rush 2 quand même !!!
Puis après, il y a le mode photos. Il va falloir prendre des photos. Des gens, des femmes, des hommes, des enfants, lors des missions même, tout le temps. Parfois, le jeu nous offre du contenu online, à base… de photos ! Avec les photos d’autres joueurs, il faudra tenter de retrouver les lieux pour trouver un trésor. Et l’on pourra noter les photos des joueurs. Ne vous inquiétez pas, les joueurs sont là et toujours aussi sympas, on retrouvera forcément des photos de petites culottes dans le lot ! Et quand on croit qu’on ne peut pas trouver pire, et bien non, on trouve toujours pire. Mention particulière aux missions où il faut envoyer un objet pile dans le cercle via la gravité (j’aurais finis par abandonner, ma patience a des limites), et à la mission où il faut promener le chien. Oui oui, ils ont osés ! Et à partir de là, en voyant sur la carte tout le contenu annexe qu’il restait, j’aurais abandonné. Pas le jeu non, mais j’aurais tout simplement abandonné le contenu annexe, tant pis pour les récompenses, j’aurais terminé le jeu en ligne droite, comme le premier, pour tenter d’en retrouver le rythme et son côté épique. Et ce côté épique, lorsque l’on se concentre uniquement sur l’intrigue principale, il revient de temps en temps heureusement. Mais malheureusement, pas tout le long. Car une fois assez avancé dans l’intrigue, le jeu nous inflige une mission nous amenant dans un nouveau lieu. Et là, c’est long… très long !
Le voyage à deux à l’heure semble durer une éternité, suivis alors par d’interminables dialogues, et des jours qui passent dans une map minuscule ou l’on ne peut pas faire grand-chose, même pas courir. Alors oui, le changement de lieu et d’ambiance, c’est souvent bénéfique, et ça fait illusion quelques instants, mais non. Le pire étant qu’une fois ce passage terminé, on pourrait se dire que l’on a terminé le jeu. D’ailleurs, on y croit, pas de nouveaux chapitres, pas de nouvelles missions en vue. Sauf que non, que nenni, il faudra faire quelques actions spécifiques sur la map pour déverrouiller alors les missions suivantes, les vraies missions finales, avant un boss de fin qui va amener clairement une bien grosse déception, puisqu’il faudra l’affronter encore, et encore, et encore, mais toujours avec un pouvoir gravitationnel en moins, le tout jusqu’à n’être que Kat, simple femme balançant des coups de pieds. Alors je suis d’accord, quand un jeu joue sur la gravité à ce point, nous retirer ce pouvoir quelques fois, justifiés par l’intrigue, c’est cool, ça permet justement de varier le gameplay et de nous forcer à avancer avec de nouvelles mécaniques. Mais quand on nous fait ce coup-là pour un boss de fin, la pilule passe beaucoup moins, le moment devant clore l’aventure et être épique tombe à plat, et ennuie.
Et tout ça, c’est dommage. Car tout n’est pas à jeter, car je voulais l’aimer voir l’adorer ce Gravity Rush 2. Car au début, il m’y a fait croire avec sa grande map, sa liberté, nos pouvoirs. Puis un peu comme s’il avait peur que l’on s’ennuie, il nous écrase sous son contenu annexe absolument pas intéressant et ne parvenant pas à cacher le fait que son monde est vide. Vide de vie. Faire un monde ouvert, c’est facile, mais en faire un bon, c’est très difficile, et Sony a échoué à ce niveau malheureusement. On préférera clairement se replonger à l’occasion dans le premier jeu, mieux conçu, plus épique, et surtout bien plus rythmé. Gravity Rush 2, pour peu que l’on veuille faire tout ce que le jeu propose au joueur, n’est pas loin de l’ennui total par moment. Alors si l’on fait l’intrigue en ligne droite, sans aucun doute que le jeu n’est pas si mauvais que ça, mais pour le coup, Toyama Keiichirô a échoué pour la première fois de sa carrière.
GRAPHISMES |
Retrouver le style graphique du premier jeu, ainsi que ses personnages, est un vrai plaisir. C’est beau, on prend plaisir à se balader au départ dans ses nouveaux décors. |
JOUABILITÉ |
Basiquement la même que dans le premier opus, avec quelques nouveaux pouvoirs à la clé, l’ensemble réponds bien, se prends en main facilement du début à la fin. |
DURÉE DE VIE |
Plus long que le premier dans son intrigue, et encore plus long avec son contenu annexe. Dommage que le contenu annexe soit inintéressant au possible. |
BANDE SON |
Dans la lignée du premier opus encore une fois, c’est du plutôt bon boulot, l’ensemble a un côté charmant, tout comme les voix. |
CONCLUSION |
Gravity Rush 2 est une grosse déception si on le compare au premier jeu. Il nous rajoute du contenu, de la liberté, des grandes maps, mais n’a pas su rendre l’ensemble vivant. Beaucoup de contenu est anecdotique, voir ennuyant et énervant. |
Titre : Gravity Rush 2
Année : 2017
Studio : SIE Japan Studio
Editeur : Sony
Genre : Aventures
Joué et testé sur : Playstation 4
Existe sur : Playstation 4
Support : un disque
Galerie d’images :