Lancez-vous dans une grande aventure à la poursuite du terrible Drakoth et de votre soeur chatnappée ! Explorez l’immense monde de Félingard, risquez votre vie en explorant des donjons pour récupérer des butins légendaires et donnez un coup de patte à un grand nombre de personnages dans une rafale de quêtes secondaires.
Test de Cherycok :
Ça faisait plusieurs années que je ne jouais plus du tout sur mon téléphone. Marché envahi de free 2 play demandant sans arrêt de mettre la main à la poche, jeux se montrant trop complexes pour une maniabilité tactile qui se sont multipliés (merci Gameloft), et puis flemme de parcourir les milliers de jeux dispos sur les stores pour rechercher quelque chose qui me plaisait. Bref, mon téléphone avait perdu son statut de console portable pour retrouver sa fonction première : téléphoner. Mais parfois, la rechute tient à pas grand-chose. Quelques jours de vacances hors saison, un temps radieux en journée mais qui ne permet pas de rester jusqu’à pas d’heure dehors le soir autour d’un barbecue, oubli de la Switch à la maison parce que mémoire de merde, … Et bim, me revoilà en train de trainer sur le store de mon iPhone, un peu par hasard à vrai dire, le regard attiré par un jeu que j’avais croisé sur Steam et qui m’avait fait de l’œil. Ni une ni deux, voilà Cat Quest installé sur mon smartphone et me voilà parti pour guérir tous les maux du monde de Félingard dans un action RPG à la patte graphique géniale.
Les gros fans de jeux difficiles peuvent arrêter de lire immédiatement cette chronique, Cat Quest fait partie de cette catégorie de jeux légers, auxquels on joue pour se détendre, où la progression se fait sans réel couac. Un jeu très familial en somme.
Vous incarnez donc un jeune chat dont la sœur s’est faite enlever par le grand méchant Drakoth. Mais vous n’êtes pas un chat comme les autres, vous faites partie de la lignée des Dracosangs, les chasseurs de dragons. Vous allez devoir parcourir les terres de Félingard, accomplir des quêtes, aider la population locale, aider la veuve et l’orphelin, dans le but devenir plus fort et d’affronter Drakoth afin qu’il vous rende votre sœur. Il vous faudra vous rendre à la Chapitale, à Miaouville, à la forge de Kit Cat, au village L’Ami du Poisson Chat, ou encore au Triangle des Bermiaoudes, arpenter les Collines Collineuses. Vous apprendrez divers sortilèges tels que le Ronron de Flamme, gagnerez moult équipements tels que l’armure de samiaouraï afin de réveiller le Dracosang qui sommeille en vous.
Vous l’aurez compris, Cat Quest joue à fond la carte de la légèreté et se jette à fond dans son thème félin à grand renfort de jeux de mots, pas toujours très heureux certes, permettant d’être constamment plongé dans un univers enfantin sincèrement des plus agréables. Un peu comme lorsqu’on regarde un dessin animé avec ses enfants. On sait que ce n’est plus de notre âge, c’est parfois un peu niais, un peu prévisible, mais pourtant on regarde et on passe un bon moment.
Les petits gars de The Gentlebros ont tout fait pour que leur jeu reste dans ce cadre-là. Les graphismes déjà. Il n’y a qu’à regarder les captures d’écran qui illustrent cette chronique pour s’apercevoir qu’on est dans la mignonnerie la plus totale. C’est coloré, enfantin, le dessin est fin, en plein style bande dessinée. Cat Quest a d’ailleurs remporté le prix l’Excellence in Visual Art and Design au 2ème SEA International Mobile Game Awards 2017. Sincèrement, il y avait longtemps que la patte graphique d’un jeu n’avait pas autant émoustillé les pupilles. On pourra leur reprocher un manque d’originalité, c’est certain, l’essentiel des décors étant composé de plaines, forêts et autres petites montagnes, les donjons eux se ressemblant visuellement un peu tous. Mais on passe assez facilement outre cette redondance visuelle grâce à cette impression de jouer dans un petit dessin animé.
Cette simplicité et ce côté jeu tout public, on le retrouve également dans la jouabilité. Vous contrôlez votre petit personnage en vue trois quarts dans un environnement entièrement en 2D. D’un seul clic, vous avez la possibilité de dézoomer afin d’avoir une vue d’ensemble du monde dans lequel vous évoluez. La maniabilité répond aux petits oignons et le gameplay a été réduit au strict minimum. On clique sur un monstre pour l’attaquer. D’un autre on lance un des 4 sorts équipés (qu’il est possible d’améliorer contre une sollicitation pécunière) en échange d’un peu de mana. Taper au corps à corps fait récupérer du mana. La principale « difficulté » (notez les guillemets) va être de trouver un bon équilibre entre les coups d’épée et le lancer de sorts. Il faudra également étudier les techniques de chaque ennemi et arriver à trouver le bon moment pour s’éloigner pour ne pas prendre une rafale de flamme ou de glace. Mais tout a été prévu et des marques au sol vous avertiront de l’arrivée prochaine des attaques. Et si vous rencontrez malgré tout des soucis pour accomplir votre destinée, la mort n’entraine aucune conséquence. Vous respawnez à votre dernier point de sauvegarde (faire une sieste devant des auberges) sans avoir perdu les objets ou l’XP que vous avez pu amasser entre votre dernier point de sauvegarde et votre mort.
Simple, la progression l’est aussi. Cat Quest propose une aventure en monde ouvert. Entendez par là que malgré la quête principale, vous êtes libres de vous balancer partout comme bon vous semble et interrompre votre objectif principal pour faire une floppée de quêtes secondaires à prendre sur les panneaux d’affichage de chaque ville / hameau que vous trouverez. Ces dernières sont souvent en plusieurs parties mais chacune des parties demandera un niveau plus haut. Vous serez donc amenés à faire de nombreux aller-retours dans les contrées de Félingard afin d’arriver à trouver des missions qui ne sont pas trop périlleuses. Même si elles ont parfois un côté répétitif, se résumant souvent à défourailler des mobs en extérieur ou dans des cavernes, leur mise en scène a été très soigné, avec des dialogues agréables et souvent humoristiques, remplis de références geeks qu’il sera souvent facile d’identifier.
Même si secondaires, ces nombreuses quêtes sont bien entendues à faire si vous voulez monter en niveau et surtout vous équipez. La gestion des objets, divisés en trois catégories (armures, casques, armes), est elle aussi des plus simples puisque vous n’avez que peu de stats à gérer : vie, attaque, magie, armure, et les objets que vous gagnerez influenceront là-dessus. Petite particularité intéressante, si vous gagnez un objet que vous avez déjà, vous ne l’aurez pas en double dans votre inventaire mais le nouveau améliorera l’ancien (avec un système de niveau également). Par contre, il n’y a aucune possibilité de revendre ses objets et, par conséquent, votre inventaire va rapidement devenir un beau capharnaüm.
L’aventure vaut clairement le coup et ce malgré les quelques défauts évidents du titre. On se laisse happer par ce graphisme adorable, par cette maniabilité toute simple et on ressent également ce doux parfum des actions RPG d’antan. Le jeu est pensé de telle sorte qu’il est très facile d’y faire de très courtes sessions, n’importe où, à n’importe quel moment. Vous lancez dans une quête ne vous prendra pas plus de 5 minutes montre en main. En contrepartie, il n’y a jamais de quête réellement longue, avec une réelle tension derrière, et c’est problématique pour les joueurs un peu moins casuals que ceux pour qui le jeu semble être destiné. On pourra également regretter que le gameplay reste quasiment le même du début à la fin, si ce n’est la marche sur l’eau et le vol qui viennent s’ajouter au bout d’un moment. Mais en soi, ils ne changent strictement rien au gameplay si ce n’est aider le joueur à aller plus vite d’un bout à l’autre de la carte. Au final, Cat Quest est plus ce qu’on pourrait appeler un jeu « détente ». Ce genre de jeux auquel on joue pour se poser, sans trop réfléchir, avec des mécanismes simples. Il peut d’ailleurs vous occuper un bon moment puisque, outre les 8/10h nécessaires pour finir le mode normal, vous avez la possibilité de débloquer des modes de jeu dont un, le mode +, qui vous permet de le recommencer avec le niveau et les équipements avec lesquels vous l’aviez fini, permettant de visiter des donjons que vous ne pouviez pas vider avant, faute de level suffisant. Les développeurs ont également inclus dans leur jeu des petits secrets à découvrir (l’ours polaire, le trésor des pirates) et, pour peu que vous rentriez dedans, il y a vraiment de quoi faire dans Cat Quest.
GRAPHISMES |
Un visuel tout mignon, très BD, très enfantin, très coloré, dans lequel on prend plaisir à évoluer. Les traits sont simples, fins, et parfaitement adaptés au ton léger du jeu. |
JOUABILITÉ |
Réduite au strict minimum, et pour le coup, Cat Quest se prend immédiatement en main. C’est simple, carré, fluide, l’interface va à l’essentiel et le jeu ne s’encombre pas de fioritures. |
DURÉE DE VIE |
Si vous n’êtes pas stoppés par le côté un peu répétitif du jeu et ses quêtes qui se ressemblent un peu, le jeu propose une rejouabilité très correcte. Il se finit assez vite (entre 8 et 10h) mais on débloque de nouveaux modes de jeux qui raviront les puristes. |
BANDE SON |
Une bande son entêtante et sympathique, des bruitages simples. Ce n’est pas du grand art mais c’est néanmoins très correct. |
CONCLUSION |
Cat Quest est un action RPG qui ravira les casuals gamers par sa grande accessibilité, sa fluidité et sa relative facilité. L’univers qu’il propose est enchanteur et, pour peu que vous aimiez le genre, il mérite qu’on s’y intéresse. |
Titre : Cat Quest
Année : 2017
Studio : The Gentlebros
Editeur : PQube Limited
Genre : Tout miaougnon
Joué et testé sur : iOS
Existe sur : PC, Mac, Linux, iOS, Android, PS4, Switch
Support : Dématérialisé