Alex Mercer est un homme particulier. Il a des pouvoirs de destruction massive proprement hallucinants et de ce fait, il est l’homme ou plutôt le monstre à abattre par les autorités locales, à savoir l’armée ! Petit souci : sa mémoire flanche totalement et il n’a plus aucun souvenir de son passé. La ville de New York va être son terrain de jeu pour ses recherches et il va ainsi tout faire pour retrouver sa mémoire. Parallèlement, un virus transformant les hommes en monstres sévit en pleine ville et gagne petit à petit du terrain …
Avis de Slimdods :
Qui n’a jamais rêvé de jouer un fléau ? Pas celui de Stephen King hein, non un vrai fléau du genre très méchant, très puissant et très, mais alors très en colère ? Le fléau porte ici le nom d’Alex Mercer et comme son nom passe partout, il passe partout. Car trêve de bavardages, Prototype est un bon jeu car jamais de mémoire, un titre ne m’avait fait ressentir des sensations de puissance aussi hallucinantes ! Planer au dessus de New York (ville préférée des jeux sand box, quel malheur), courir sur les faces verticales des buildings, utiliser les différents pouvoirs en notre possession (tentacules géants, bras mastodontes, griffes, et pleins de trucs encore), faire des bons géants, voler tanks et hélicos ou les détruire, sauter de l’Empire State Building et atterrir à même la rue dans un fracas à réveiller les morts, sprinter en envoyant valdinguer les voitures et les habitants qui sont sur notre chemin, le tout dans un déluge de tôle froissée et de sang : bref, Prototype, c’est une simulation de faucheuse et puis c’est tout !
Les tentacules : plaisir solitaire d’Alex Mercer.
Le superbe gameplay permet donc toutes les folies, d’autant qu’Alex monte en puissance au fil du jeu grâce à un système d’expérience très standard. Les actions s’effectuent simplement, courir sur les buildings n’a jamais été aussi simple tout comme utiliser nos pouvoirs d’ailleurs. Il faut choisir sur une roue des compétences quel pouvoir de combat activer et hop le tour est joué, l’action étant gelée lors de cette action. Le seul gros souci que j’ai eu concerne le lock des ennemis pas toujours précis, surtout lorsque qu’il y en a bien une vingtaine à l’écran ! Ce petit monde bouge bien d’ailleurs, car là où le jeu accuse le coup graphiquement avec ces textures assez pauvres et ces couleurs fades, il ne souffre au contraire d’aucun ralentissement malgré toute l’action qui se passe à l’écran, à savoir des véhicules dans tous les sens, la foule qui panique, les monstres qui nous sautent dessus et l’armée qui bombarde tout le monde ! Puis n’oublions pas qu’Alex peut aussi prendre l’apparence de n’importe qui pour quelques séquences d’infiltration assez pauvres … trop fort ce type.
La caresse d’hélicos : un plaisir solitaire d’Alex Mercer.
Puis le scénario dans tout ça ? Bah il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la crotte. Plus on avance, plus on s’en fout, la narration étant très maladroite (les cinématiques font de la peine, puis les personnages sont aussi creux que les poumons de la schtroumpfette). C’est dommage d’autant qu’il y a un vrai travail en amont, notamment à la vision des nombreuses vidéos des personnages après leurs assimilations en pleine rue. Ces vidéos représentent les souvenirs de ces derniers qui ont bien évidemment un lien, de près ou de loin, avec ce cher Alex Mercer. Autres soucis, les missions se révèlent vite répétitives (on défonce, on s’introduit dans une base, on explose tout : en mode fléau quoi), la difficulté n’est pas toujours bien dosée (certains passages sont à se tordre les champignons) mais au final, le gameplay est tellement jouissif que l’on recommence la partie avec plaisir, moyennant que votre de sadisme soit au dessus de la moyenne bien évidemment. Je ne préfère pas m’attarder sur les missions secondaires qui ne servent qu’à acquérir du niveau d’expérience, elles ne présentent au final que trop peu d’intérêt vu que l’on y effectue toujours les mêmes choses (course sur les toits et massacres en tout genre).
Planer au dessus de NY : un plaisir solitaire d’Alex Mercer.
Les ennemis ne sont pas non plus bien folichons, que ce soit l’armée ou les monstres, et seuls quelques boss bien sentis nous feront saliver (dont un mémorable boss énorme en plein Manhattan, avec une superbe attaque que l’on esquive au ralenti : la classe). Mais c’est bien notre Alex qui reste le plus impressionnant (oui encore lui). Une fois que l’on arrive à la fin du jeu, on possède d’énormes pouvoirs et là croyez moi, voir mon Alex sauter, se mettre en boule et effectuer une explosion de tentacules ôtant toute vie à 100 mètres à la ronde, le tout au ralenti avec effet à la Matrix … quel plaisir coupable tout de même. Qu’il est bon d’être Le fléau !
Conclusion :
Qui n’a jamais rêvé d’être un fléau ? Prototype est le jeu qui se rapproche le plus de ce rêve et si c’est le cas : foncez ! Il faudra tout de même outrepasser quelques défauts dommageables à la longue mais bon, les sensations sont tellement affolantes que même mémé en a perdu son dentier en voyant toutes ces tentacules !
Une vraie simulation de super bad guy en somme !
Titre : Prototype
Année : 2009
Studio : Radical Enteirtainment
Editeur : Activision
Genre : Comment devenir un fléau ? pour les nuls.
Joué et testé sur : Xbox 360
Support : DVD-ROM