Le jeu est votre ennemi. Votre seule chance de le vaincre est de jouer en équipe. Tous ensemble ! Dans le jeu The Game, votre objectif à tous est de vous débarrasser de toutes vos cartes contenant des nombres sur 4 piles au centre de la table : 2 sont ascendantes, 2 sont descendantes et à chaque tour, vous devez poser au moins 2 cartes. La règle de The Game est donc simple mais votre mission ne l’est pas. Unissez-vous donc pour réaliser cet incroyable défi !
Auteur : Steffen Benndorf Editeur : Oya Prix : 11€ Année : 2015 Durée : 15 à 20min Nb de joueurs : 1 à 5 Âge : A partir de 8 ans Genre : Jeu de cartes, Coopération
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Boîte et matériel :
Il faut avouer que le visuel du matériel de The Game est un peu ingrat. Ce crâne aux couleurs noir et rouge foncé et le sous-titre « Ce jeu n’est pas votre ami ! » a de quoi rebuter les joueurs les plus frileux. Il est peu probable qu’on achète The Game par hasard. C’est pourtant un « jeu de voyage » parfait. Sa petite taille donc, mais également son contenu. Des cartes et juste des cartes. Et une règle aussi, mais surtout des cartes. 108 pour être précis, dont 6 juste pour la mini-extension « The Game on Fire » qui est incluse. Des cartes de bonne qualité, agréables au toucher, mais avec un style qui pourra en rebuter certains par leur aspect froid puisqu’elles reprennent le même type de visuel que la boite de jeu. Cette dernière est d’ailleurs très bien optimisée puisque, une fois le matériel à l’intérieur, tout rentre au millimètre. L’éditeur Oya, tout comme la Nature, semble avoir horreur du vide.
Mécanismes et thème :
The Game est un jeu très simple à expliquer, et ce quel que soit le public à qui vous le proposerez. Que ce soit à des néophytes, de très jeunes joueurs (à partir de 8 ans) ou des joueurs confirmés, les règles sont assimilées en deux minutes top chrono.
The Game est un jeu de coopération, jouable également en solo. Le but y est très simple. Le jeu de base contient des cartes numérotées de 2 à 99, et pour gagner, il faudra toutes les défausser sur quatre tas qui constituent l’aire de jeu. Deux de ces quatre tas sont représentés par des carte 1 => 99 et les deux autres 100 => 2. Sur les deux premiers, vous devrez défausser des cartes dans un ordre croissant, du plus petit au plus grand (4, 12, 18, 26,…), et sur les deux autres dans un ordre décroissant, du plus grand au plus petit (98, 86, 72, 69,…). Vous aurez la possibilité également de faire un bond en arrière afin de retarder la fin d’un des tas si vous posez une carte dont le numéro est exactement 10 de moins (ou de plus, en fonction du tas sur lequel vous allez jouer). Par exemple, une suite pourra être ainsi : 4, 12, 18, 26, 16, 22, 24,… A son tour de jeu, un joueur doit défausser minimum deux cartes (une seule quand la pioche est épuisée) et, une fois son tour terminé, repiocher le même nombre de cartes.
Cela peut paraître simple au premier abord mais au final pas tant que ça, bien au contraire, pour la simple et bonne raison que votre coéquipier ne connait pas les cartes que vous avez en main. Vous n’avez pas le droit de communiquer les nombres que vous avez, mais vous avez le droit de dire des phrases du genre « Ça serait bien si tu ne jouais plus sur ce tas ». Le tout va être d’essayer de ne pas faire de trop gros écarts entre les cartes que vous posez, de faire reculer les tas de 10 points dès que cela est possible, car on ne gagne que lorsque on a posé toutes les cartes, aussi bien celles de la pioche que celles que vous avez en main. Attendez-vous à perdre pas mal de fois ! Si les victoires deviennent régulières, des variantes sont prévues dans les règles pour corser la difficulté, comme par exemple l’obligation de jouer minimum 3 cartes, ou d’utiliser la mini extension qui est incluse, apportant quelques cartes spéciales qu’on a obligation de recouvrir avec d’autres avant la fin du tour suivant.
Verdict et rejouabilité :
The Game fait partie de ces jeux qui deviennent très rapidement addictifs. Dès les premiers tours de jeu, on se rend compte du potentiel de la bête et il n’est pas rare d’enchainer 5 ou 6 parties sans voir le temps passer. Elles sont rapides (environ 15 à 20 minutes) et très fluides. La coopération étant de mise et le jeu relativement dur (du moins au début), il provoque ce sentiment de frustration (dans le bon sens du terme) qui lui donne ce goût de « reviens-y ». Dès qu’il n’aura plus de secret pour vous, on applique une des variantes et tout de suite la difficulté se voit sacrément renforcée. Le fait qu’il soit très simple à expliquer et proposé dans un tout petit format en fait un jeu parfait à sortir n’importe quand, n’importe où et avec n’importe qui. Certains lui reprocheront, à raison, un côté un peu répétitif, mais l’addiction, la coopération et le côté tendu l’emportent clairement. C’est fluide, prenant, rapide et vraiment très agréable à jouer. A ranger du côté de sa version encore plus difficile The Game Extreme des mêmes auteurs, et du très zen Hanabi de Antoine Bauza.
Les Plus :
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Les Moins :
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Sélectionné au Spiel des Jarhes 2015, The Game se place immédiatement dans la catégorie des petits jeux incontournables en nous proposant un challenge ardu auquel on devient vite accro. La coopération sera de mise pour venir à bout de ce jeu qui « n’est pas votre ami » mais qui le deviendra assurément ! | |
Note : |