Choisissez parmi 5 braves héros pour partir à la conquête d’un périlleux donjon ! Usez de force, magie et agilité pour vaincre de redoutables ennemis et surmonter les pièges qui se dresseront sur votre chemin. Survivre à une rencontre vous fera bénéficier de jolis butins, et vous rendra plus puissant pour les prochaines… atteignez le fond du donjon et peut-être viendrez-vous à bout de son gardien !
Auteur : Chris Cieslik Editeur : Asmadi Games, Nutz Publishing Prix : 25€ Année : 2018 Durée : 30 à 45min Nb de joueurs : 1 à 2 Âge : A partir de 14 ans Genre : Coopération, Dungeon Crawler, jeu de cartes, jeu de dés
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Boîte et matériel :
La première chose qui « choque » lorsqu’on voit pour la première fois la boite de One Deck Dungeon, c’est sa taille. Elle est toute riquiqui comme dirait mon fiston ! Une boite rectangulaire de 14cm de long pour 10 de large et 4 d’épaisseur. Avouez que pour un dungeon crawler, on a rarement fait aussi compact. Parfait pour amener avec vous lors de vos déplacements. Et pourtant, il y en a du matériel : 56 cartes, une 20aine de cubes/cœurs en bois, 6 plaques cartonnées représentant l’aide de jeu et les héros, un carnet de fiches de campagne façon post-it, la règle du jeu, et pas moins de 30 dés ! L’optimisation de la place dans la boite est à saluer, d’autant plus que le matériel est de très bonne qualité. Les cartes et aides de jeu sont bien épaisses et des petits sachets sont fournis afin de ranger vos dés et vos tokens en bois. Les illustrations de Alanna Cervenak et Will Pitzer, sans être transcendantes, sont des plus plaisantes et le jeu est très agréable à manipuler. Vraiment de l’excellent travail.
Mécanismes et thème :
Vous incarnez un aventurier à choisir parmi cinq (Paladin, Archer, Guerrier, …) qui part fièrement s’aventurer dans les profondeurs d’un donjon avec pour objectif de faire manger les pissenlits par la racine au maître des lieux en ayant pris soin d’exterminer toute la vermine qu’il vous envoie et d’éviter les pièges qu’il a posés. One Deck Dungeon est un jeu de cartes et de dés qui repose sur des mécaniques classiques mais néanmoins efficaces. Le but du jeu va être de parcourir les 3 étages du donjon et d’arriver jusqu’au boss de fin pour l’affronter. Votre personnage possède des statistiques en force, agilité, magie, ainsi qu’un certain nombre de points de vie. Il a également un pouvoir qui lui est propre. Il va pouvoir équiper de nouveaux objets qui lui boosteront ces stats ou lui donneront de nouveaux pouvoirs et/ou de nouvelles potions aux effets divers et variés.
Le principe est très simple. Vous choisissez votre donjon parmi les 5 proposés et vous glissez cette carte sous l’aide de jeu en ne laissant apparaitre que le haut de la carte qui correspond au premier étage du donjon. L’étage du donjon est représenté par un deck de cartes (pièges et monstres) qu’on posera au-dessus de la carte escalier. Un tour de jeu se compose de la manière qui suit : vous faites passer le temps en mettant deux cartes du deck dans la défausse puis vous avez le choix entre explorer, à ce moment-là vous mettez 4 cartes du deck face cachée (avec le dessin de porte visible) devant vous, et retourner une carte porte déjà posée et choisir ou non d’affronter le monstre/piège qui est là. Pour cela, rien de plus simple. Vous lancez vos dés correspondant à vos statistiques, plus d’éventuels dés bonus (les dés noirs que des compétences pourraient vous octroyer) et vous devez recouvrir chaque case que comporte la carte monstre, ainsi que les cases de la carte étage où vous êtes, avec vos dés. Une case jaune doit être recouverte par un dé jaune de force d’une valeur supérieure ou égale à la valeur de la case. Pareil pour les cases roses (agilité) et les cases bleues (magie). Pour certaines cases plus grandes, vous pouvez mettre plusieurs dés jusqu’à ce que leur total dépasse le chiffre de la case. Les dés noirs, bonus donc, vont sur n’importe quelle couleur. Vous avez également la possibilité de sacrifier 2 dés de n’importe quelle couleur qui vous sont inutiles et de les transformer en un dé noir de la valeur la plus basse des deux dés sacrifiés. Bien entendu, les compétences de votre personnage vous permettront parfois de lancer des dés supplémentaires, ou de modifier les résultats de certains dés, … Il ne faut pas oublier de boire des potions si vous en avez en stock. Une fois ceci fait, on regarde les cases que vous n’avez pas pu recouvrir (sachant que certaines sont obligatoires) et vous perdez des points de vie / du temps en fonction des icônes sur les cases non recouvertes.
Que toutes les cases soient recouvertes ou pas et une fois les éventuels malus appliqués, vous gagnez quoi qu’il arrive la carte et il vous faudra choisir si vous voulez vous en servir pour booster une de vos statistiques, en la glissant en dessous de votre fiche de personnage coté gauche (c’est très bien fait, ça s’emboite nickel), en la glissant dessous pour apporter une nouvelle compétence, en la glissant sous l’aide de jeu si c’est un nouveau type de potion, ou en la glissant sous les cartes expériences afin de pouvoir éventuellement monter en level. Plus vous montez en level, plus vous pouvez porter d’objets / compétences et avoir de dés bonus à chaque rencontre.
Une fois arrivé à la fin du deck de cartes et la carte escalier visible, vous pouvez descendre à l’étage inférieur, reformer le deck de cartes, décaler la carte donjon afin de faire apparaitre le 2ème étage et ses éventuels malus pour le joueur, et recommencer. Après trois étages, on révèle la carte boss et il vous faudra triompher de la même manière en recouvrant ses cases, et si tel est le cas, vous voilà victorieux du donjon. Gloire et hommes s’offrent à vous car, oui, tous les héros de ce jeu sont des femmes. Bah oui quoi, il n’y a pas de raison que ce ne soient que des moustachus qui poutrent du monstre à la chaine.
Verdict et rejouabilité :
One Deck Dungeon est un jeu, à un ou deux joueurs, relativement difficile. Même si plus facile à deux (malgré des personnages plus faibles qu’à un joueur), il apporte un challenge des plus ardus permettant une rejouabilité correcte si vous accrochez au genre. Il permet également, via des feuilles à base de cases à cocher, de jouer en mode campagne, vous permettant au fur et à mesure des parties d’améliorer vos héros de façon significative et de le rendre moins hardcore, surtout en mode solo. La durée de vie s’en retrouve augmentée. Et force est de constater que, malgré la toute petite boite, One Deck Dungeon a tout d’un grand jeu. Certes, la mécanique porte / monstre / trésor pourra paraitre répétitive pour certains, mais cela reste un dungeon crawler et c’est ce qu’attendent les amateurs du genre malgré tout.
Les mécaniques du jeu sont très fluides, et la grande part de hasard qu’apportent les nombreux lancers de dés est malgré tout un tant soit peu maîtrisé dans le sens où vous faites un peu ce que vous voulez du résultat de vos dés. C’est encore plus le cas lorsqu’on joue en coopération avec un deuxième joueur, les pouvoirs des uns pouvant influencer sur le lancer de dés de l’autre. La coopération et la discussion sont de mise pour arriver à trouver les meilleures combinaisons de dés afin de vaincre le monstre, subir le moins de dégâts possible, et savoir qui de votre coéquipier ou de vous doit récupérer le trésor que vous venez de gagner. On gagne ensemble ou on perd ensemble, alors il faut essayer de réfléchir un minimum. Et on est mine de rien fier de nous lorsque le dernier point de vie du boss de fin s’envole après un coup d’épée dans sa face, avec pour seule envie, en faire de même avec ses petits copains des autres donjons.
Ce qui est bien avec One Deck Dungeon, c’est que deux parties ne se ressemblent pas. En fonction des monstres/des pièges sur lesquels vous allez tomber et des trésors que vous gagnerez, vous serez obligés de faire des choix différents. Il en est de même avec le donjon que vous choisirez, chacun amenant des contraintes différentes. Le jeu s’en retrouve du coup des plus tendus, tactique, profond, mais pourtant il est tellement facile d’accès qu’il est jouable avec presque n’importe qui. Les règles sont simples malgré un pavé de 39 pages (même si seules les 18 premières sont réellement utiles) et leur explication courte permet de rapidement rentrer dans le bain (quelques tours de jeu suffisent).
One Deck Dungeon a d’ailleurs remporté un franc succès, non seulement lors de sa campagne kickstarter, mais également lors de sa sortie en boutique puisqu’il s’est rapidement retrouvé « épuisé » un peu partout, s’arrachant comme des petits pains sur le marché de l’occaz. Le jeu doit d’ailleurs être réédité ce mois-ci, ce qui permettra de patienter le temps que son extension Forest of Shadows soit traduite en français.
A noter qu’une version jeu vidéo vient de sortir sur Steam et tablettes et qu’elle est extrêmement fidèle au jeu de plateau.
Les Plus :
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Les Moins :
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One Deck Dungeon est un très bon jeu pour qui aime la coopération et friter du monstre à grands coups de dés. Fun, simple à expliquer mais pourtant très malin, il peut faire une excellente mise en bouche pour amener des joueurs vers des dungeons crawlers plus costaud tels que Zombicide Black Plague, Massive Darkness ou encore Descend V2. Vraiment un très bon jeu. A amener partout. Petit mais costaud comme dirait une certaine pub. | |
Note : |