[JdS] Jaipur – Ils sont beaux mes tapis !

Jaipur, capitale du Rajasthan. Vous êtes l’un des deux marchands les plus puissants de la ville. Mais, cela ne vous suffit pas, car seul le marchand aux deux Sceaux d’Excellence aura le privilège d’être invité à la cour du Maharaja. Il vous faut donc vous mesurer à votre concurrent direct en achetant, troquant et vendant à des meilleurs prix que lui, tout en gardant un œil sur vos chameaux respectifs.


Auteur : Sébastien Pauchon
Editeur : Gameworks
Prix : 20€
Année : 2009
Durée : 20min
Nb de joueurs : 2
Âge : A partir de 10 ans
Genre : Commerce, Gestion de main


Matériel :
Règles :
Durée de vie :
Interactivité :
Mécanismes :
Thème :






Note globale :

Boîte et matériel :

Le matériel du jeu pourrait se définir avec cette simple phrase : Petite boite et beau matériel. Jaipur fait partie de cette gamme de jeux transportables et jouables partout car peu encombrant puisque la boite n’est guère plus grande qu’une enveloppe. En plus épais, bien entendu, mais même là ça reste très raisonnable. Le carton est de bonne qualité, et l’illustration de Alexandre Roche se marie parfaitement avec le thème du jeu. L’intérieur est tout aussi réussi, avec un thermoformage permettant de tenir plutôt correctement le matériel sans que tout ne parte en cacahuète si l’idée vous prend de ranger le jeu à la verticale.
Le matériel en lui-même est simple : des jetons et des cartes. Cela peut paraître simple mais l’ensemble est très agréable à manipuler, de qualité. Les 55 cartes sont plastifiées, les 60 jetons assez épais, le tout est magnifiquement illustré (toujours par Alexandre Roche) et l’ensemble une fois la mise en place effectuée crée un climax de jeu des plus plaisant. Vraiment du beau travail.


Mécanismes et thème :

Jaipur nous place donc dans la peau d’un marchand qui va faire face à un autre marchand, et qui devra vendre plus de marchandises que son adversaire afin d’être invité à la cour du Maharaja. Pour cela, il vous faudra acheter, troquer, vendre afin d’accumuler plus de points que votre adversaire. A votre disposition, plusieurs types de ressources : diamants, or, argent, tissus, épices, cuirs. Les trois premières rapportent plus de points que les trois autres mais elles sont moins nombreuses. A votre disposition également afin de faciliter quelques transactions, des chameaux qui serviront donc de monnaie d’échange, à condition qu’il vous en reste. Le but du jeu va être très simple, à la fin de chaque manche, le marchand le plus riche remporte un Sceau d’Excellence. Le premier des deux joueurs qui en remporte deux a gagné la partie.
Jaipur va faire appel à plusieurs mécaniques. C’est à la fois un jeu de commerce et un jeu de gestion de main. A son tour, un joueur n’aura que deux possibilités. Il pourra acheter ou vendre. Pour vendre, rien de plus simple, le joueur se défausse d’une ou plusieurs cartes d’un seul type de marchandise et reçoit autant de jetons de récompense. S’il les vend par au moins 3, il aura une récompense bonus (et ce jusqu’à 5). Pour acheter, diverses possibilités s’offrent au joueur. Il pourra prendre gratuitement une (et une seule) carte présente sur les cinq disponibles et la remplacer ensuite par une de la pioche. Il pourra prendre gratuitement tous les chameaux qui lui serviront pour faire du troc. Et il pourra également faire du troc en prenant le nombre de cartes qu’il souhaite parmi les cinq disponibles et les échanger par le même nombre de cartes de sa main et/ou de ses chameaux qui sont posés sur un tas à part. Mais les jetons ressources qu’on reçoit lors des ventes sont limités et leur valeur décroit, et il va falloir la jouer finement et savoir vendre au bon moment et en quantité suffisante pour arriver à prendre le pas sur votre adversaire.


Verdict et rejouabilité :

Jaipur est un jeu sur lequel on peut enchainer les parties très rapidement. Les manches sont courtes, environ 15 minutes, et malgré la simplicité apparente qui se dégage des courtes règles, le jeu est très loin d’être simpliste. Différentes stratégies sont possibles et il faut un minimum réfléchir, en fonction des tours de son adversaire, à ce qui est le mieux à faire au moment du vôtre. Même s’il n’y a aucune interaction directe entre les joueurs, il est pourtant nécessaire, voire indispensable, de suivre les différentes transactions de votre adversaire et d’arriver à calculer quel est le meilleur moment pour vendre, quand arrêter la partie en épuisant une troisième ressource, s’il vaut mieux ce coup-ci vendre vite mais en petites quantités ou à l’inverse savoir attendre mais en vendre plus d’un seul coup. La gestion des chameaux en votre possession est également un paramètre à prendre en compte car ils permettront d’emmagasiner plusieurs ressources d’un seul coup si les ressources disponibles sur le moment peuvent jouer en votre faveur. Il existe tout de même un paramètre hasardeux, la pioche, qui pose tant de problèmes aux joueurs qui aiment avoir un contrôle sur tout, mais cela oblige à improviser à chaque tour et gérer sa main différemment à chaque partie.
Jaipur est un jeu dynamique, rythmé et même tendu. Il est rare de passer plus de quelques secondes à réfléchir sur notre prochaine action. Sa fluidité et sa rapidité, couplées à un système de jeu très simple mais pourtant assez tactique et stratégique, permettent de le sortir à n’importe quelle occasion sans réellement sentir de redondance.


Les Plus :

  • Très beau matériel
  • Des mécaniques simples et fluides
  • Plaisir immédiat
  • Equilibré
Les Moins :

  • Limité à deux joueurs…
Jaipur est un très bon jeu, idéal pour jouer en couple, n’importe où et n’importe quand, avec ce goût très agréable de reviens-y. Tout y est subtilement équilibré, jusque dans les scores en fin de parties, et je ne peux que vous conseiller son achat. Un must-have !
Note :

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Auteur : Cherycok

Webmaster et homme à tout faire de DarkSideReviews. Fan de cinéma de manière générale, n'ayant que peu d'atomes crochus avec tous ces blockbusters ricains qui inondent les écrans, préférant se pencher sur le ciné US indé et le cinéma mondial. Aime parfois se détendre devant un bon gros nanar WTF ou un film de zombie parce que souvent, ça repose le cerveau.
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