[Interview] Mariel-Louise Compain (actrice)

Je vous ai parlé il y a quelques temps de Gliitch, seconde réalisation de Hugo König. Bien qu’imparfait, le metteur en scène a néanmoins prouvé une seconde fois, après Nightshot, son potentiel et démontré que le found footage est un genre qui peut de temps à autres lâcher quelques perles au milieu de pets. Aujourd’hui, nous revenons sur Gliitch avec Mariel-Louise Compain, qui a eu la gentillesse de répondre à une demande d’interview par la positive. Si l’actrice principale du métrage revient sur le tournage en toute franchise et sans langue de bois, c’est en tant que comédienne qui a une forme d’appétit pour son métier. En très grande partie improvisé, l’exercice en tant qu’acteur amène une certaine forme de frustration. C’est ce que Mariel-Louise Compain exprime dans des propos à priori négatifs mais il n’en est rien. La comédienne est à fond derrière Hugo König qu’elle considère comme un réalisateur plein de potentiel avec qui elle retravaillerait sans hésitation, et suite à une longue conversation en off sur Gliitch, nous avons un message en commun à faire passer à Hugo : Crois en toi et présente le ton film !

Je tiens à remercier Mariel-Louise Compain de m’avoir accordé de son temps pour cet entretien, et Hugo König sans qui cette interview n’aurait pas pu se faire, et pour les quelques images de tournage transmises.

 



Je te remercie de nous accorder cette interview. Peux tu te présenter?

Je suis Mariel-Louise Compain, je suis comédienne et ça fait sept ans que je fais ce métier. J’ai fais un parcours plutôt classique, j’ai fais les cours Florent et j’ai commencer à faire des casting. De casting en casting, je me suis fais plutôt des relations et j’ai eu quelques opportunités. Au théâtre, j’ai joué à l‘étranger, en Irlande. J’ai joué dans une série qui s’appelle Furies et j’ai eu le rôle dans Gliitch. Rien de particulier niveau parcours.


Gliitch est ton premier rôle principal?

Dans un long métrage, oui.


Comment as-tu connu Hugo König? Et comment t’es tu retrouvé dans Gliitch?

J’ai tourné dans un clip et Hugo était le réalisateur. Je t’avoue que je ne l’avais pas trop remarqué, il est très discret. Il m’a appelé quelques mois après pour jouer dans son film, parce qu’il trouvait que j’avais l’air folle. J’étais curieuse de revoir qui il était car je n’avais pas de souvenirs en particulier de lui, et que surtout c’était cool de proposer un rôle dans un long métrage. Surtout un film d’horreur parce que je trouve que c’est un domaine particulier et que c’est marrant de se faire peur quand on sait que c’est pas vrai. J’ai tenté l’expérience et je suis assez contente de l’avoir fait, et d’avoir découvert Hugo sous un autre jour.


Est ce que tu avais vu son premier long métrage: Nightshot?

Oui, j’ ai trouvé intéressant de faire le film en un seul plan séquence. J’ai trouvé cette contrainte et le contexte du tournage intéressants. J’avais déjà tourné la bas (NDLR: Nightshot a été tourné au sanatorium d’ Aincourt) et c’est vrai que c’est un lieux assez lourd, donc je voyais très bien le contexte dans lequel Hugo a tourné Nightshot. Je l’ ai aussi trouvé intéressant parce que les zombies ce n’est pas forcement quelque chose qui me parle. Ça ne m’angoisse pas parce que ce n’est pas dans mes croyances personnelles, mais j’ai trouvé qu’il y avait une forme de tension et malgré le budget que le film avait un bon rendu, et j’étais curieuse de voir ce que Hugo allait faire après Nightshot.


Hugo m’avait expliquer que pour Nightsot, il n’avait pas écrit de scénario. Il avait juste quelques idées et à tout décidé  à la dernière minute une fois sur place. Est ce que ça a été le cas pour Gliitch?

Pour Gliitch ça a encore été le cas. Le rendu est plutôt cool quand on sait ça, après je suis plus partisane de choses plus écrites parce qu’il y a moins de frustration.


Selon toi, quel est la part d’improvisation des acteurs par rapport à ce qui a été écrit?

Franchement, part d’improvisation je dirai 9, et ce qui a été écrit 1.

 


Ou a été tourné Gliitch? Combien de temps à durer le tournage?

Le tournage a duré une semaine, 5 ou 6 jours je crois. On a tourné dans l’ Aisne au lagon bleu, un espace touristique.


Quel était l’ambiance sur le tournage?

C’était plutôt cool. Mais c’était parfois compliqué parce qu’il y avait des caractères différents et qu’ il n’y avait rien d’écrit, du coup il n’ y avait pas de places définies. Parfois les gens se bouffaient un peu gratuitement entres-eux. C’était un peu chiant, parce que tout le monde voulait bien faire mais certains ont fait déborder leurs anxiétés personnelles sur les autres alors qu’ on avait pas tous les mêmes intérêts. Par exemple: ça m’importait beaucoup de faire du bon travail, j’étais moins soucieuse de savoir comment l’autre allait interpréter …enfin, j’étais soucieuse de savoir comment l’autre allait interpréter sa scène mais une fois qu’on en avait discuté, je ne considérai pas que l’on pourrait en discuter toute la journée. Du coup, c’était un peu dur de gérer le stress de chacun, parce que tout le monde était dans la fibre du moment, personne n’avait vraiment de recul sur ce qui devait reposer sur les écrits de l’autre. Je trouve que globalement j’étais dans un monde détendu, mais il y a eu des moments ou je me suis senti un peu obligé malgré moi de m’impliquer dans des conflits alors que ça ne faisait que de gaspiller de l’énergie et du temps. Ce qui est un peu normal puisqu’il y avait des choses qui n’étaient pas écrites, donc forcement pour chacun il y avait un désir d’exister en scène et ça allait chercher des réponses un peu partout plutôt que d’aller les chercher en soi et avec le réalisateur.


Pas trop dur le tournage de nuit?

Non. J’ai fait des belles rencontres, avec qui je suis encore en contact. Globalement il y avait de belles personnes. Le soir parfois c’était pesant, on a tourné dans la forêt en plein été, la journée c’est la ou il fait frais et c’est le soir ou il fait chaud avec l’humidité et des trucs un peu étouffants. A un moment j’ai cru que j’allais faire une crise d’angoisse. J’arrêtais pas de tousser, et j’étais en plein milieu d’un bois dans le noir avec Ania (NDLR: Ania Klobukowska), qui gueulait de partout. Il y a des moments ou j’étais en mode «c’est bon, on peut y aller maintenant?».


C’était pas un peu flippant par moments? Je pense à la scène ou vous êtes dans une barque en plein milieu de la flotte en pleine obscurité.

Franchement non, c’ était drôle. Ce qui était plus flippant c’était cette attente dans le noir, dans la forêt, pour pas grand-chose: «quand est ce que ça fini», «qu’est ce que je fous la», «merde, c’était quoi ce bruit? », plus des trucs comme ça. Mais non j’ai trouvé ça cool, c’est pas ce qui m’a le plus angoissé. Par contre c’était dangereux si on tombait dedans, il y a des trous d’air. Je crois qu’il y a eu cinq noyades la bas.


Qu’est ce que le tournage de Gliitch t’as apporté, en terme d’expérience?

Déjà que quand on veut faire un film, on le peut. Ensuite je me suis dit que la hiérarchie, c’est important, parce que dans l’ artistique whow, il y a des gens qui ont des égos hyper importants. Ce n’est pas méchamment que je dis ça, mais ç’est important une hiérarchie pour que chacun puisse bien faire son travail sans se disperser et rester concentrer sur les choses qui sont importantes. C’est une façon de se protéger du reste et c’est aussi une façon d’ apporter du mieux. Ensuite, l’improvisation c’est cool à deux mais pas à cinq. J’ai trouvé également qu’il y a beaucoup de choses qui sont possibles via Gliitch. Parce que ça a été fait de façon vraiment spontanée mais que le cadre est important. J’ai trouvé que c’était cool de travailler avec des gens motivés, impliqués et qui avaient envie, mais je ne démords pas sur le fait que d’avoir un petit peu de structure ça peut toujours être avantageux. Mais il n’empêche que je trouve que Hugo a énormément de potentiel, dans le sens ou il s’en sort bien parce qu’il trouve des bonnes thématiques à ses films. Connaissant le tournage, je trouve qu’il s’en sort très bien parce qu’il a choisi une bonne thématique en terme de genre, et que l’histoire est cool. Après, c’est sur que effectivement, il s’est mis beaucoup de choses sur le dos parce qu’il n’y avait pas d’organisation. Donc quelque part, j’ai quelques frustrations en tant que comédienne parce que je n’avais pas de retour sur ce que je proposais. Du coup, j’étais un peu contrariée car je savais que je pouvais mieux faire, mais je n’avais pas de perception sur le projet. On était entouré de tempérament tous différents, certains était plus perfectionniste que d’autres. Mais je trouve que malgré le cadre, c’est quand même correct. Mais pour moi, Gliitch aurait été vraiment, vraiment, vraiment très bien avec un petit peu d’écriture en amont. Que le personnage principal soit disons… qu’on définisse mieux qui est qui, pourquoi il est là, qu’est ce qui fait que tout cela lui arrive, un peu plus d’ histoire en amont quoi. Que l’on s’implique un peu plus dans la vie des personnages et qu’on les comprenne d’avantage. Je pense que les personnages auraient du être plus définis, ça aurait pu être plus clair pour le public de savoir quels sont les enjeux du film. Parce que la on se prend plein de choses à la gueule. C’est cool, c’est dynamique vers la fin, mais c’est vrai que c’est un peu comme des montagnes russes. Oui ça bouge mais pourquoi? Je trouve le flm très bon, il a du potentiel mais j’ai quelque part une forme de frustration car je pense qu’il pourrait en montrer vraiment plus.


Quel est ton meilleur souvenir de tournage?

Mon meilleur souvenir de tournage c’est les scènes de combats, j’ai vraiment aimé les faire. Je regrette qu’on ne puisse pas voir quelque chose d’intéressant à l’image. On s’était entraîné avant et c’était cool. Ensuite ça a été les rencontres, il y avait une bonne énergie. Et la trouvaille de mon chaton : j’ai trouvé un chaton là bas et je l’ai ramené chez moi.


Et ton pire souvenir?

C’est pas vraiment un souvenir. Mais parfois il y a des choses qui m’oppressait. Des choses étaient parfois longues pour moi :des discussions, des scènes, des trucs genre la seule envie que j’avais c’était que ça s’ arrête. Il y a des choses pour moi on était arrivé à la fin au bout d’ une heure. En fait, tout à été une expérience hyper intéressante mais il y a une scène en particulier (NDLR : bien qu’elle ait été mentionnée, la scène en question ou les termes qui s’y réfèrent ne sont pas retranscrits pour éviter tout spoiler). Je ne peux pas dire que c’est un mauvais souvenir mais en terme d’expérience c’était violent, je me disais que putain, il y a des gens qui vivent ça!


Justement, ce n’est pas difficile de se préparer à ce genre de rôle?

On avait pas de scénario, donc libre court. Je ne voulais pas trop me préparer face à ça parce que je voulais conserver un état de choc, je voulais qu’il y ait le plus d’émotion possible. Vu qu’il n’y avait rien d’écrit, je voulais avoir le plus de naturel possible. Du coup j’ai un peu découvert sur le tas, mais les choses qui sont dites et tout, c’était horrible. Ça m’a un peu choqué, je me suis dit qu’on tourne deux fois mais pas trois cette scène. C’était beaucoup, émotionnellement parlant.


En tant que spectatrice, quel genre de films aimes-tu?

Je suis une grosse consommatrice, pas de blockbuster mais j’ai kiffé Wakanda Forever ou des trucs comme ça parce que j’ai toujours voulu être une super héroïne. J’aime les films un peu psychologique: les films de Maïwenn , ceux d’ Almodóvar, les films avec Karin Viard qui est un personnage je trouve trop intéressant en terme de paradoxe. Elle peut avoir un coté peste, mais en même temps elle a quelque chose d’ attachant, et puis elle a quelque chose d’un peu inquiétant. J’adore cette actrice. Après pas tout ses films car je pense pas qu’elle soit toujours dans ce genre la, mais par exemple Jalouse que j’ai trouvé hyper juste et que j’ai trouvé cool en terme de simplicité, de sujet et de jeu. Et j’adore les films d’horreur. Surtout les films d’horreur psychologique, j’ai kiffé les autres avec Nicole Kidman, Ring, The Grudge…enfin il y en a plein de films d’horreur que j’aime. J’aime beaucoup les thrillers. Les thrillers Coréens, c’est trop cool. Je n’aime pas Parasite par contre, ne m’insultez pas s’il vous plaît.

 


Ah Bon?

Ça choque tout le monde, je n’y arrive pas moi. Quand je le vois, je trouve que Parasite ça a été trop lissé. C’est trop lisse, genre les plans, tout. C’est beau, c’est bien, mais il y a un truc pour moi qui est trop adapté à l’occident en fait. J’ai trouvé ça trop occidental, trop tout public. Et ça m’a grave déçu parce que pour en avoir maté des films Coréens, j’aimais trop cette différence de point de vue, cette différence de genre ou je me disais putain mais pourquoi nous on voit pas les choses comme ça? Pourquoi on a pas ce genre de lyrisme? Et c’est ça que je kiffe quand je vois des films Japonais, Coréens ou asiatiques, il y a de la poésie. On ressent la littérature du pays comme dans les films ou la poésie Africaine. Alors faut dire que j’aime trop lire de la poésie Africaine, c’est ouf leur rapport à l’amour et à la nature. Ce n’est pas comme nous les occidentaux, je sais pas, je trouve qu’ il y a des choses qui sont tellement évidentes mais qui ne se verbalisent pas en occident. Voilà, je me suis éloignée, mais j’aime les thrillers et j’aime les films d’ailleurs, qui m’apportent un nouveau schéma de pensée, un nouvel angle de vie. Les trucs trop lissés ou trop occidentaux, ça me parle moins mais je suis quand même une grosse consommatrice de films de super héros. Le cinéma asiatique, c’est un peu comme une mélodie, avec d’autres instruments et d’autres genres, avec d’autres saveurs. Des saveurs différentes et ça se sent, ça se voit. C’est tellement intéressant et agréable, j’adore ça.


As-tu des projets en cours ou à venir?

Des futurs projets oui j’en ai, mais c’est surtout des projets personnels. J’ai fait le bilan de 2022 et en tant qu’actrice j’aimerai passer à la vitesse supérieure. Du coup je travaille sur des projets personnels parce qu’on est toujours mieux servit que par soi-même, et je trouve que ça rend heureux plutôt que d’attendre que quelqu’un te veuille. Je reste dans le schéma classique, je passe des castings et j’ai mes projets perso à coté. Je n’ai pas vraiment envie d’en parler en fait. Mais oui, j’ai des projets en cours.


Je te remercie pour le temps que tu nous as consacré. Je te laisse le mot de la fin.

Gliitch est un très bon film, il est d’une justesse par rapport à sa préparation et à son contexte. Le film est très honnête, Hugo ne prétend pas à autre chose que ça. Il y a des films ou tu te dis ah ouais! le tournage il a duré deux jours, et d’autres ou ça a duré un mois et on dirait pas. Je trouve que Gliitch est le reflet de toute sa préparation et de la vision de son réalisateur qui est assez paradoxale. Il est bourré de potentiel et à la fois un tantinet frustrant parce qu’on en veut plus. Je pense que ce film, il ne fait que laisser comme goût l’ envie d’un troisième, ce qui est déjà cool. Parce qu’au final on est pas du tout rédhibitoire, moi je suis assez ouverte à ce genre la même si c’est pas mon préféré, et en plus de ça on remarque bien qu’il y a une façon de voir les choses très intéressante. Sauf que voila, il n’y a pas assez d’informations qui permettent de comprendre l’univers du réalisateur, même si on le comprend c’est pas assez approfondi. Ce n’est pas un manque de profondeur ou de la superficialité de la part du réalisateur, mais juste le reflet de choses moins ciblées en amont. Le film à sa force, le fait qu’on ait envie de voir le troisième et qu’on est envie de voir un film du genre, mais avec forcement plus de thématiques et qu’on puisse avoir plus d’implication en fait. Balancer plein de choses au visage c’est cool, mais pour vraiment marquer les esprits je pense que c’est important de viser quelque chose en particulier tu vois?


Tu ne penses pas que c’est justement la force du film? De balader le spectateur? On part sur quelque chose d’a priori classique mais on ne sait pas ou on va et on ne sait jamais quel est la nature de la menace et la finalité de la chose se trouve dans les derniers instants…

Je suis assez d’accord avec ça ,mais mollo mollo. A un moment il faut tout de même avoir un but dans le film, pour que le spectateur ne se dise pas à la fin tout ça pour rien. Pas qu’il se dise OK, on m’a baladé pourquoi, juste pour me balader et c’est tout? Ça peut faire penser que le film n’a aucune profondeur alors que ce n’est pas le cas. On voit que Hugo a un univers, on le ressent et ce film, je ne le trouve pas creux comme des films Netflix qui sont écrits en amont et qui sont vraiment nazes, qui n’ont pas de fond, et qui sont juste la pour te balader pendant 1h30 et tu te dis comment j’ai pu regarder cette connerie. Netflix tu ressens clairement que c’est commercial: ils te foutent une petite tête d’affiche, une thématique, et toi tu crois que tu vas avoir une réponse à cette thématique et au final t’en as pas. Je ne dis pas que c’est le cas dans Gliitch, il y a un univers, un point de vue et tout mais tout simplement, Hugo n’a pas utilisé son temps à bon escient. Tu vois le temps ou il était dans les bois, à un moment donné on aurait pu aborder d’autres thématiques que le spectateur aurait été ravi de regarder. Les relations entre les personnages et des choses qu’on a pas eu, on ne sait pas le rapport que les uns ont avec les autres, il y en a qui ont des rôles finalement un peu basique. Fred (NDLR: Fred Villabruna) c’est l’ homme de la situation, nous les meufs ont a peur…est ce qu’on peut pas utiliser ce genre de film pour raconter autre chose que ça? C’est frustrant parce que même moi j‘étais soûlée, j’avais envie d’aller à l’action, de dire «vas y pousse toi Fred je gère», mais j’étais toujours derrière Fred à faire genre j’ai peur: «non Fred n’y va pas», «reste Fred». A un moment donné si il faut faire dans l’impro je suis pas une meuf comme ça. Je veux bien avoir peur mais obéir à quelqu’un , quand je sens que mes pulsions elles me disent de faire autre chose, moi j’en ai rien à foutre. J’aurai préféré qu’on essaie un peu plus d’y mettre de paradoxes, de nuances, de profondeurs aux personnages plutôt que l’on s’efface pour mettre en avant une histoire qui n’a pas d’histoire. On est juste la pour faire peur. Et ça c’est bien fait, c’est quand même très bien. Du coup on attend le troisième film de Hugo pour avoir un coup de maître.


C’est ce que j’ai expliqué en fin de chronique, Hugo a fait de beaux coups d’essais, reste à attendre le coup de maître…

Il faut être conscients et apprendre de ses erreurs. Faut pas croire que Céline Dion au début c’était ce qu’elle est devenu après ,pareil pour Beyoncé, pareil pour Michael…Michael a toujours été très bon cela n’empêche, mais Michael qui dansait au début ce n’était pas Michael qui dansait à la fin. C’est que, on s‘ améliore. Maintenant, il ne faut pas prétendre être plus que ce que l’on est. Hugo n’est pas dans ce style la, donc ce n’est pas ce genre de critique qu’il va avoir. Par contre il faut accepter le bon et le mauvais de son film. Ça il ne peut pas y échapper et c’est une bonne chose qu’il en prenne conscience. Moi j’aurai été ravie participer à l’écriture du scénario, ne serait-ce que pour que l’on ait des temps limités et délimités. Mais voila, comme tu dis, il lui faut son troisième film, son coup de maître avec un tantinet plus de structure, et perfecto!


Si il te rappelle pour son troisième film, tu serai partante?

Mais bien sur que je serai partante. Je serai partante parce que je suis quand même fière de lui. Je suis comédienne, j’ai participé à un projet commun. Je ne vais pas mentir pour dire que forcement j’aurai forcement voulu qu’on voit plus de moi et de trucs mieux de moi. Ce n’est absolument pas ça. Je parle forcément avec l’ honnêteté d’une comédienne qui a fait du found footage et qui a ses propres frustrations. Mais je suis très fière de lui, je trouve qu’il est assez doué et je vois ses problématiques puisque j’étais présente sur le tournage. Et moi, pour participer et l’aider à amener du bon, c’est avec plaisir.

Interview réalisée et mise en page par John Roch – Février 2023
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Auteur : John Roch

Amateur de cinéma de tous les horizons, de l'Asie aux États-Unis, du plus bourrin au plus intimiste. N'ayant appris de l'alphabet que les lettres B et Z, il a une nette préférence pour l'horreur, le trash et le gore, mais également la baston, les explosions, les monstres géants et les action heroes.
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