[Interview] Bai Ling

Bai Ling est né à Chengdu , en République populaire de Chine . Après le collège, elle a été envoyée travailler à Shuangliu , à la périphérie de Chengdu. Peu de temps après, elle réussit à passer l’examen pour rejoindre l’Armée populaire de libération, devenant ainsi une artiste soldat à Linzhi , au Tibet . Sa fonction principale était le divertissement à l’intérieur du théâtre. Pendant quelque temps, elle a également été infirmière dans l’armée.

Trois ans plus tard, elle a été libérée, ce qui lui a permis d’entrer au théâtre d’art populaire de Chengdu et de devenir actrice professionnelle. Sa performance dans le film Yuequin et le Tigre a attiré l’attention du réalisateur Teng Wengji , qui lui a donné son premier vrai rôle dans un film, Sur la plage (1985), en tant que fille de province qui devient ouvrière dans une usine. Au cours des années suivantes, elle est apparue dans de nombreux autres films, tels que Suspended Sentence, Yueyue, Tears in Suzhou. En 1989, il participe au festival du film de Moscou , grâce à son rôle dans le film Arc Light réalisé par le réalisateur Zhang Junzhao.

En 1991, elle s’installe temporairement à New York pour suivre un cours de cinéma à l’Université de New York en tant qu’étudiante invitée, mais obtient rapidement un visa spécial qui lui permet de rester aux États-Unis jusqu’en 1999 , date à laquelle elle obtient la nationalité américaine. En 1994, elle a joué dans le film culte The Crow en tant que demi-amante / sœur de l’antagoniste Top Dollar. D’autres films comme Hu Guang et The Red Corner (1997) lui ont valu une notoriété non négligeable aux États-Unis et en Asie.

En 1998, elle est apparue dans la vidéo Please de Chris Isaak . Il a ensuite participé au film Anna et le roi, avec Jodie Foster . Pour ce rôle, elle sera connue en Thaïlande sous le nom de son personnage, Tubtim. En 2005, elle a été choisie pour le film Star Wars : Episode III – La revanche des Sith , où elle jouait le rôle du sénateur Bana Breemu, mais la scène a été coupée après la parution de certaines de ses photos dans le numéro de juin de Playboy . La scène est toujours présente dans le contenu spécial du DVD. En 2007, l’actrice apparaît dans l’épisode Stranger in a Strange Land de la série télévisée Lost , où elle incarne le rôle d’Achara, un tatoueur thaïlandais qui séduit Jack Shephard .


– Vous êtes née dans la province chinoise du Sichuan, et vous êtes arrivée très tôt, à l’âge de 21 ans, aux Etats-Unis. Qu’est-ce qui vous a donné envie de devenir actrice, et pourquoi aux Etats-Unis ?

Enfant, j’ai appris la musique et à jouer d’un instrument car mon père était musicien, il jouait du violon. A 14 ans, je suis allée au Tibet dans l’armée de libération du peuple où, pendant 3 ans, j’ai diverti les soldats en dansant et en jouant de la musique. J’écris d’ailleurs un livre sur cette expérience que j’ai vécu dans ce beau pays. Le Tibet est empreint de liberté, or, dans l’armée, les règles sont strictes. C’est assez cruelle, c’est un lieu de provocations sexistes, mais ce fut quand même une très belle expérience. Avant cette difficile expérience, je ne savais rien des relations entre les hommes et les femmes, j’y ai donc beaucoup appris en un certain sens… Après cela, je suis allée au théâtre de Beijing, puis j’ai joué dans quelques films. Mais je devais apprendre l’anglais si je voulais faire des films à Hollywood.


– Dans votre 1er film américain, le culte et tragique The Crow, vous avez rencontré Brandon Lee. Quel souvenir en gardez-vous ?

Nous nous voyions surtout au maquillage, en effet il avait ce maquillage particulier où sa figure devait être très blanche, cependant je ne parlais encore pas beaucoup l’anglais et lui jouait beaucoup avec sa console de jeu portable. Sachant que j’étais chinoise, nous engageons la conversation bien que je ne sache alors pas vraiment qui il était ni qui était son père( !). Il me fit alors remarquer que je devais être la seule personne au monde qui ne les connaissait pas !!! Mais en fait, je ne les connaissais pas car leurs noms anglais m’étaient inconnus. Donc en réalité, et après ce petit quiproquo, je les connaissais. Et là Brandon Lee répliqua :  » je me disais bien …quand même ?! « . Sinon, sur le plateau, tout le monde mangeait bien sauf lui car il ne voulait pas trop manger avant les prises : il voulait garder la ligne…! Il se faisait souffrir afin d’être encore meilleur, et le film et lui était très bons. Un mois après la fin brusque du tournage et le terrible accident, nous avons du revenir pour refaire des prises et ainsi terminé le film. Mais c’était comme s’il était toujours vivant et présent avec nous. Etrange, non ?!


– Vous avez enchaîné les grosses productions américaines comme Nixon, Anna et le roi ou Capitaine Sky, et vous êtes venue participer également à l’aventure française de Luc Besson Taxi 3. Comment s’est passé votre passage en France.

Je suis venue pour la première fois en France grâce à Luc Besson à l’occasion du film Taxi 3. Il faisait très froid, mais c’est comme ça et puis j’avais très envie de venir ici car j’aime beaucoup la France. J’aime travailler et je voulais venir à Paris et en France, car ce sont des lieux si romantiques (par la musique, la cuisine, la langue…) ; les Français sont aussi très sexy…!
A l’occasion du film Taxi 3, j’ai appris le français pendant 3 semaines mais je ne comprennais pas grand-chose du script qui n’était pas traduit en anglais. Cela s’entend-il dans le film que j’ai appris le français ? Mon français est-il compréhensible ? J’aimerai pouvoir à nouveau travailler en France et en Europe en général. Et s’il faut que j’apprenne l’allemand, peu importe le temps que je devrais y consacrer, je pense que quand on veut on peut tout faire, il suffit de vouloir quelque chose pour y arriver. Tout se passe dans la tête.


– Dumplings Nouvelle Cuisine est votre 1er film hongkongais depuis votre départ de Chine. Pourquoi seulement maintenant, et pourquoi celui-ci ?

Il n’y a pas de raison particulière. Souvent on me demande pourquoi ceci, pourquoi cela. Je pense que c’est comme ça, certaines choses arrivent. C’est la Nature qui décide, tout n’est pas sous notre contrôle. Je me réjouis de ce qui ce qui se passe dans ma vie. Je ne planifie pas les choses ; je suis mon cœur et mon instinct. Si on me propose un sujet qui me convient je le fais, si cela ne me convient pas j’arrête. Par exemple, je n’aurai jamais cru pouvoir revenir en France grâce au film Nouvelle Cuisine, mais c’est le cas et je m’en réjouis. En faisant un film on donne beaucoup mais on reçoit aussi beaucoup. Ce film, comme chaque expérience, m’a apporté des choses auxquelles je n’avais pas pensé, et d’ailleurs si j’y avais pensé à l’avance, ces choses ne seraient pas arrivées. A trop attendre quelque chose, cela n’arrive pas.


– Le thème du film est adapté d’une nouvelle assez courte de Lilian Lee. Comment s’est passé le développement de Mei, la jeune femme que vous interprétez, avec le réalisateur Fruit Chan ?

Tout d’abord, je n’ai pas lu la nouvelle dont le film s’inspire. J’étais à Los Angeles quand j’ai reçu un appel téléphonique de Fruit Chan pour savoir si je voulais tourner dans son prochain film, Dumplings (titre international). Quel drôle de titre n’est-ce pas ? (Rires). Cela allait être un film de Fruit Chan, il me voulait, donc je ne pouvais qu’accepter. Surtout que je désirais tourner avec lui avant même cette proposition. Je ne savais pas encore quel serait exactement mon rôle, mais j’ai suivi mon instinct et j’ai pris part au film. Mon personnage était quelque peu difficile car elle chante, danse, … et je ne savais pas comment la faire vivre, j’ai donc encore suivi mon instinct. Mais il m’a dit :  » Tu viens d’Hollywood, allez vas-y ! « . J’ai beaucoup apprécié d’être libre et de faire ce que je voulais pour mon personnage, même si je n’étais pas sûre de la où j’allais. Mais le tournage n’a été fait que de bons moments.


– Vous passez beaucoup de temps durant tout le film à préparer de savoureux jiaozi (raviolis). Possédez-vous des dons de cuisinière ou avez-vous appris lors du tournage ?

Personne ne savait comment faire les jiaozi, ni comment m’apprendre, mais je leur ai dit :  » Pas de problème, laissez-moi faire ! « ,  » Tu es sûre ?  »  » Mais oui ! « . Bien sûr, personne ne savait que j’avais appris à en faire quand j’étais enfant, avec ma grand-mère !!! En Chine, toute la famille les prépare, ensemble. Tout le monde sur le plateau fut donc très étonné de voir que je savais si bien faire les jiaozi. J’étais alors très reconnaissante d’avoir appris à les cuisiner étant petite, je peux remercier ma grand-mère. J’ai d’ailleurs appris beaucoup de choses étant enfant, notamment le violon, et peut être que j’en jouerai un jour dans un film.


– Même s’ils étaient bien évidemment faux, la découpe des fœtus n’a-t-elle pas été trop difficile à réaliser ?

Oui, très difficile en effet !! J’ai demandé de quoi étaient faits les raviolis : une sorte de gelée apparemment, ou quelque chose de proche. C’était effrayant tellement ils étaient ressemblants. On voyait bien les vaisseaux sanguins… et les yeux aussi. C’était difficile, je devais les hacher, les couper pour faire les raviolis. C’était quelque chose de vraiment bizarre ! Je ne pensais pas pouvoir faire ça, ni la scène de l’avortement.
Après j’observais bien tous les raviolis d’un œil suspect (mais personne ne l’a su), je les ouvrais avant de les manger pour jeter un œil afin de m’assurer de ce qu’il y avait dedans. Chaque expérience nous change, nous enrichit, et nous rend plus ouvert sur tout ce qui nous entoure. Dans une scène où je dois manger un des fameux raviolis, je me disais qu’une fois la scène tournée, je pourrai le recracher mais le mot  » coupez  » ne venait pas !!! C’était incroyable (terrifiant !), une vraie torture… je ne pouvais pas garder ça dans ma bouche !


– À propos du fait de manger des fœtus, pensez-vous que l’on puisse parler de cannibalisme ?

Non, je ne pense pas, car ce qui est mangé n’est plus vivant. Pour moi, comme il n’y a plus de vie, on ne peut pas parler de cannibalisme. Même pour ce qui concerne la scène de l’avortement, ce qui est mangé n’était alors plus vivant. Ce n’est pas comme si on tuait quelqu’un en le mangeant.


– Vous partagez une courte, mais assez intense, séquence avec le très charmant Tony Leung. Comment se sont passées vos relations avec ce très célèbre acteur hongkongais ?

Avant le film, je ne le connaissais pas. J’ai vu le film l’Amant, dans lequel je l’ai trouvé très sexy. Nous n’avons pas eu trop le temps de discuter avant notre scène, qui est très intime d’ailleurs… C’était bizarre car dès notre 1ère scène, sans se connaître, on devait faire l’amour : cela n’arrive jamais dans la vraie vie !! Dans cette scène, il s’agit d’ailleurs plutôt d’une attraction animale, d’un amour primal, sachant en plus que cette relation n’aurait pas d’avenir. Cela correspond aussi à mon personnage : elle vit le moment présent comme il vient, même s’il n’y a pas de lendemain à cette relation. Pendant la scène j’avais peur d’être blessée par les éclats de verre des objets présents sur la table qui  » bougeait  » avec nous, par mouvements saccadés. Il n’était pas prévu que les objets soient cassés ainsi. Après cette scène, quand nos regards se croisaient, nous savions tous les deux qu’il y avait une sorte de lien spécial entre nous : une sorte de connexion.


– Si vous deviez donner votre propre interprétation de la morale du film, quelle serait-elle ?

Ironique et cynique. C’est une sorte de challenge pervers dans une vision très dangereusement provocante de l’idée que se fait une société de la beauté. Je pense que c’est une histoire sur des âmes perdues, sur ce que signifie la vie, l’amour, … C’est ironique le fait de penser que si tu es physiquement jeune, tu seras aimé. Ce n’est pas du tout vrai ! Il n’y a pas de sécurité (pour recevoir de l’amour) à paraître jeune. Pour être aimé, ce n’est pas la question d’être jeune ou pas. Vouloir rajeunir, et donc changer son apparence physique, conduit à nous changer en faisant ressortir son côté sombre, ses perversités. Avec les raviolis, elle croit pouvoir rajeunir, mais elle va se perdre. Mon personnage possède d’ailleurs une sorte de monstre diabolique en elle.


– Le culte de la beauté et du rajeunissement est très présent dans notre société actuelle. Que pensez-vous de tous ces produits, bien souvent élaborés à partir de substances peu réputées pour embellir (pétrole, substances issues d’animaux, …) ? Et que pensez-vous des personnes qui utilisent ces produits ?

Je pense que si on se met à dépendre de ce genre de produits, on se perd soi-même. On est son propre guide, avec son esprit. Je pense donc qu’il faut croire en soi, avec une énergie positive, de la compassion et de l’amour pour les autres. Une attitude positive entretient la santé. Il faut être ouvert et connecté à la Nature. En dépendant de produits, on reste dans l’insécurité. Si tu n’es pas connecté à toi-même, tu deviens laid. Tu te perds. Et c’est effrayant ! Le culte de la beauté sert ainsi à certaines personnes pour se faire de l’argent. Personnellement, je n’utilise pas ce genre de produits, et je ne fais pas d’exercice non plus. Etant aux Etats-Unis (à Hollywood en particulier), j’ai pu voir des personnes qui calculent les calories des aliments. Mais à quoi cela rime-t-il ? Si tu aimes un aliment, tu le manges, même s’il contient beaucoup de calories !


– Vous avez obtenu le prix de la meilleure actrice dans un second rôle aux 24ème Hong Kong Film Awards. Cela vous motive-t-il pour continuer une carrière dans ce pays ? Vers quel genre de film souhaiteriez-vous aller ?

L’idée d’avoir une récompense ne m’avait pas effleuré l’esprit. J’étais déjà très heureuse d’avoir fait le film. C’est Peter Chan (le producteur de Nouvelle Cuisine Ndrl) qui m’a appris ma nomination, alors que mon intention n’avait jamais été d’obtenir ne serait-ce que déjà une nomination pour une récompense. D’ailleurs, je pense que si mon but avait été de gagner cet award, je ne l’aurais jamais obtenu ; en effet, je pense qu’à trop vouloir quelque chose on ne l’obtient pas. J’avais fait ce film avec plaisir et je suis donc allée aux Hongkong film awards sans penser repartir avec le prix, mais ce fut le cas et j’en ai été très heureuse. Je dois cette récompense à mon personnage et à ces scènes difficiles, de la préparation des jiaozi et de l’avortement. J’ai donné beaucoup et j’ai aussi beaucoup appris lors du tournage grâce à ce rôle intéressant et au film dans son ensemble. Mon personnage est libre : elle fait ce qui lui plaît. Elle jette ses affaires et ses chaussures sans les ranger, détails dont se soucient les filles lorsqu’elles ont un petit ami ou un mari. Ce personnage reflète une femme primaire, certes, mais libre et heureuse de sa liberté.
Pour ce qui est de mes projets, je ne me soucie pas vraiment de ce qu’on me proposera, et où cela se passera, ni plus généralement de ce qui pourrait m’arriver. Je suis plus intéressée par le type de personnage que je peux être amenée à incarner. C’est aussi pour cela que je suis très intéressée par le fait, dès que l’opportunité se présentera, de jouer dans des films européens.


– Quelle(s) différence(s) percevez-vous entre une production ou un tournage hongkongais et vos différents films américains ?

Ma propre expérience des films américains m’amène à la conclusion suivante : pour une actrice, les conditions de tournage y sont plus confortables que sur les autres films (non américains) auxquels j’ai pu participer. En effet, on est beaucoup plus protéger et chouchouter. Je me souviens d’une anecdote sur le film The Crow, alors que j’arrivai à peine de Chine. Une fois la journée de tournage terminée, je me suis mise à ranger le plateau, comme j’avais l’habitude de faire et de voir faire sur les tournages auxquels j’avais pris part. C’est alors qu’on m’a regardé avec étonnement en me demandant ce que je pouvais bien être en train de faire. Apparemment ce n’était pas à moi de faire cela. La personne dont c’était le travail, m’a d’ailleurs demandé ce qui pouvait bien ne pas aller chez moi et surtout de lui laisser faire son travail, car en tant qu’actrice ce n’était pas à moi de faire le nettoyage du plateau.
En d’autres termes, je peux dire que j’ai été traité comme une princesse, avec plusieurs personnes chargées de s’occuper du moindre détail, et du moindre de vos désirs ! Cependant, je pense que tout être humain doit savoir garder les pieds sur terre, et surtout pour les acteurs / actrices, il faut savoir garder la tête froide (éviter la grosse tête !). Dans les films hongkongais, tout le monde travaille ensemble, comme en famille. Les tournages sont donc plus intimes.


– Devoir jouer dans votre langue maternelle, le mandarin, n’a-t-il pas été trop difficile après tant d’années à parler (quasi) exclusivement en anglais dans les films ?

Pas du tout. Jouer dans une langue différente de ma langue maternelle, pour bon nombre de mes films, m’avait justement permis de juger de mes potentialités. Le fait de pouvoir jouer en mandarin m’épargnait donc le dur travail que nécessite l’apprentissage d’une nouvelle langue ; dur travail qui m’avait tout de même énormément plu lors du tournage de Taxi 3 où j’avais appris (un peu) le français, et travail que je suis prête à renouveler si l’opportunité de jouer dans un film  » étranger  » -pas en mandarin ni anglais- se présentait à moi.


– Y a-t-il un souvenir ou une anecdote qui restera gravée dans votre mémoire suite au tournage de Nouvelle Cuisine ?

Pour en choisir un seul ce sera la scène de l’avortement. Cette scène est assez cruelle, et parfois en tant qu’actrice, il faut savoir faire en sorte de jouer au mieux malgré la fatigue ou la difficulté d’une scène. Pour moi, tant qu’on n’a pas soi-même tuer ou sauver quelqu’un on ne peut pas totalement appréhender la difficulté de cette scène. Le film Red Corner m’en avait déjà beaucoup appris sur ce thème, car après ce film il m’avait été impossible de retourner dans mon pays. Il faut donc faire très attention à ce que l’on joue, à l’impact que cela peut avoir compte tenu de l’énergie négative et de la colère/rage du personnage.


– Maintenant que vous êtes une actrice reconnue, ainsi que mannequin à Hollywood, avez-vous un projet artistique que vous souhaiteriez réaliser ?

Comme je l’ai déjà dit j’écris actuellement un livre sur mes trois années passées au Tibet, mais comme je voyage beaucoup et que je fais beaucoup de choses, l’écriture avance petit à petit. J’aimerais également participer ou faire des reality-show dans lesquels je chanterais. En général, j’aimerai faire des choses qui me permettent de découvrir qui je suis réellement.
Peut-être qu’un jour je réaliserai un film mais cela ne m’intéresse pas pour tout de suite, pour le moment j’écris mon livre. De plus, je pense que je préfèrerais réaliser le film dont j’aurai écrit le scénario afin qu’il n’y ait pas de modifications entre l’histoire que j’aurai écrite et le film dont j’ai envie. Réaliser me plairait beaucoup, mais aussi danser, chanter…..ou ne rien faire !!! (Rires)


– Que diriez-vous pour donner envie de voir Nouvelle Cuisine ?

C’est un film à découvrir ! Nouvelle Cuisine est délicieux mais dangereux… il renferme un côté provocant eu égard au thème. Avec ce film on réalise bien qu’il ne faut pas ignorer le côté obscur et sombre de certains de nos actes. Il parle de la noirceur, de la beauté pure, il fait rire et pleurer. Il évoque le fait que les choses ne vont pas toujours dans le sens où l’on aimerait et traite des personnes qui n’acceptent pas leurs vies comme elles sont. Les individus cherchent à contrôler les événements et les relations qu’ils entretiennent. Pourquoi ne pas accepter la vie comme elle est : prendre un parapluie quand il pleut, et aimer la neige lorsqu’il y en a, même du coup si il fait froid ou humide.
Au final, j’aimerais que les gens ressortent de ce film en ayant appris quelque chose.


Nous Remercions Bai Ling pour son amabilité et sa disponibilité et Céline Petit du Public Système sans qui cette interview n’aurait pu avoir lieu. .

Propos recueillis par Frédéric Sanchez et Elizabeth Ponsa, le 15 décembre 2005.

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Auteur : Cherycok

Webmaster et homme à tout faire de DarkSideReviews. Fan de cinéma de manière générale, n'ayant que peu d'atomes crochus avec tous ces blockbusters ricains qui inondent les écrans, préférant se pencher sur le ciné US indé et le cinéma mondial. Aime parfois se détendre devant un bon gros nanar WTF ou un film de zombie parce que souvent, ça repose le cerveau.
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