Un marin vétéran aide les habitants d’une communauté insulaire après qu’un tsunami a apporté sur les côtes des hordes de morts-vivants.
Avis de John Roch :
Propulsé star de la télévision grâce à la série Beverly Hills, Ian Ziering se sera par la suite fait discret sur les écrans mais n’est pas resté inactif pour autant. Sans doute conscient que son image de bellâtre lui collera à la peau pendant longtemps, il s’orienta rapidement dans le domaine du doublage avec à son actif des dessins animés tels que Biker Mice From Mars, Mighty Ducks ou Godzilla: La série. Mais sa carrière va prendre un nouveau souffle de manière inattendue, Ian Ziering va toucher un nouveau public en interprétant Fin Shepard dans Sharknado. Après un caméo dans le même rôle dans Lavalentula et des adieux surprenamment touchants (si si, je vous jure) dans le sixième opus de la saga de sharksploitation météorologique, il n’est pas si étonnant qu’il repasse devant la caméra de Anthony C. Ferrante, réalisateur des Sharknado, en plus de produire et de contribuer au scénario de Zombie Tidal Wave. Après les requins dans une tornade, place à la lame de fond avec des zombies. Plus un prétexte à vendre un film avec un titre qui en jette plutôt qu’un concept à proprement parler, car passé le tsunami zombie, on y reviendra, Zombie Tidal Wave est un film de morts vivants tout ce qu’il y a de plus conventionnel. De quoi bouder le bouzin ? Pas nécessairement, avec Zombie Tidal Wave on nage en terrain plus que connu, ceci dit ce téléfilm à destination de la chaîne Syfy aux USA fait correctement son job le temps d’1h26, le genre de produit rapidement consommé, rapidement oublié.
L’originalité, ce n’est pas dans Zombie Tidal Wave qu’il faut la chercher tant il met en scène des personnages et situations vue et revues. Que ce soit le cadre paradisiaque qui va devenir un lieu de désolation, le groupe de survivants qui se barricade, les adieux pseudos émouvants dès lors que l’un d’eux se fait croquer, le sacrifice héroïque, les personnages clichés tels que le héros au grand cœur, le salaud sans cœur, le père et sa fille, la fille et sa mère, le sidekick (ici un wannabe Samuel L. Jackson) ou encore le savant fou mais puisqu’il n’y a pas le temps de développer quoi que ce soit il est sympa et délaisse vite ses expériences pour se rallier à la cause des protagonistes. Car ce que l’on ne peut pas reprocher à Zombie Tidal Wave, c’est son rythme. Le film n’est jamais chiant et entre quelques lignes de dialogues faisant avancer à vitesse grand V le scénario (en gros : il faut aller là bas, allons-y), non sans expliquer tout de même l’origine de l’invasion soudaine des zombies, le métrage est une ribambelle d’attaques et de démasticages de morts vivants qui louche non seulement du coté de ce qui s’est fait par le passé, mais aussi du coté du jeu vidéo. Passé la structure du métrage qui ramène à une succession de niveaux (la plage, l’hôpital, la forêt, la ville, le manoir…), Zombie Tidal Wave fait énormément penser aux jeux de Techland Dead Island et Dying Light auxquels il emprunte le cadre, la customisation d’armes, les pièges et les coups de lattes pour repousser les zomblards. Ça amène un léger grain de folie à l’ensemble, pour se défendre dans Zombie Tidal Wave les personnages se servent de machettes, de flingues mais aussi de boucliers anti-émeute, d’une lame reliée à un taser d’un lance roquette et même de coups de tatane pour se débarrasser des zombies avec des objets environnants. On a le droit à des trucs un peu cons aussi, comme ce gars qui monte sur le toit d’une bagnole entourée de zombies pour pousser la chansonnette, ce qui s’explique par la présence au générique d’un certain Will Jay, le monsieur étant chanteur et qu’il fallait bien en faire quelque chose.
C’est dynamique, jamais désagréable, dommage cependant que le métrage soit si timide en gore, que la mise en scène soit parfois énervante à user et abuser de ralentis et d’accélérés pendant les scènes d’action, et c’est un peu moche aussi. Comme toujours dans ce genre de productions, il ne faudra pas compter sur des CGI de qualité mais sur des animations graphiques d’une laideur parfois à tomber, à l’image de la lame de fond pleine de zombies qui fait peine à voir le temps de quelques plans. Car oui, le tsunami zombie ne dure pas plus de deux minutes, ne sert finalement à rien à part justifier un titre qui à sans aucun doute comme toujours été trouvé avant qu’une ébauche de script n’ait été écrite, et n’espérez pas en voir les conséquences car petite production oblige à part une plage à marrée basse sur laquelle quelques branches ont été déposées, aucun dégât n’est visiblement à signaler. Mais à l’inverse d’autres productions du genre qui fonctionnent sur le même concept du titre à la con qui attire l’amateur de séries Z, Zombie Tidal Wave ne se repose pas uniquement là-dessus pour livrer un produit qui fait plus preuve de radinerie et de tromperie sur la marchandise qu’autre chose. Au contraire, Zombie Tidal Wave est bien plus généreux que la moyenne et s’il n’est pas un indispensable ou un métrage à découvrir d’urgence, le film s’avère être sans temps mort, sans prise de tête et finalement divertissant.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Le rythme ♥ C’est court ♥ Un film sans prise de tête et divertissant ♥ C’est gentiment sanglant |
⊗ Le tsunami zombie, plus un prétexte à vendre le film qu’un concept à proprement parler ⊗ Les CGI ⊗ Rien d’original ⊗ Trop gentiment sanglant ⊗ La mise en scène et ses effets de style gonflants |
L’originalité, ce n’est pas dans Zombie Tidal Wave qu’il faut la chercher tant il met en scène des personnages et situations vue et revues. Ceci dit, le film s’avère être sans temps mort, sans prise de tête et finalement divertissant. Le genre de produit rapidement consommé, rapidement oublié sans oublier de faire le job. |
Titre : Zombie Tidal Wave
Année : 2019
Durée : 1h26
Origine : USA
Genre : Dead Island
Réalisateur : Anthony C. Ferrante
Scénario : Ian Ziering, Thunder Levin et Anthony C. Ferrante
Acteurs : Ian Ziering, Chikashi Higaki-Linzbichler, Shelton Jolivette, Cheree Cassidy, Tatum Chiniquy, Angie Téodora Dick, Randy Charach, Eliza Matengu