Avant d’être Wonder Woman, elle s’appelait Diana, princesse des Amazones, entraînée pour être une guerrière impossible à conquérir. Elle est élevée sur une île isolée et paradisiaque, mais lorsqu’un pilote américain s’écrase sur leur rivage et annonce qu’un conflit à grande échelle fait rage dans le monde, Diana quitte son foyer, convaincue qu’elle doit arrêter cette menace. Combattant aux côtés de cet homme et des siens pour mettre fin à cette guerre et à toutes les guerres, Diana découvre ses vrais pouvoirs… Et son véritable destin.
Avis de Rick :
Ah les super héros et moi ! Une grande et longue histoire d’amour… Je plaisante, je n’ai jamais aimé ça. Que Disney avec Marvel et la Warner avec DC se fasse une tonne d’argent, ça me fait honnêtement ni chaud ni froid, vu qu’au final, je n’aurais jamais dépensé un seul euro pour voir le peu de films que j’aurais vu dans leur univers (sauf les Nolan, au cinéma forcément). Mais même dans les années 80, je n’aimais déjà pas Superman de Richard Donner, ni même le Batman de Tim Burton. Récemment, de ce que j’ai vu, je n’ai aimé que Iron Man chez Marvel vraiment (le reste allant du passage à l’affreusement mauvais), et chez DC, The Dark Knight et sa suite, mais là, ça ne fait pas encore parti de leur univers étendu vu que Batman par Ben Affleck va bientôt avoir ses propres films (cool, encore une origin story…). Mais si Marvel aura réussit à s’imposer auprès des spectateurs au fur et à mesure des années, avec des films séparés puis les Avengers regroupant les différents héros, DC a prit le train en marche, débarquant plus tardivement. Ainsi, il n’y a que 5 films dans l’univers étendu, et leur « Avengers », Justice League, est déjà là alors que la plupart des personnages ne sont pas encore introduits par leurs propres films. Que 5 films donc, et pas de bol, en plus de ne pas aimer les super héros, j’ai fais vœu après vision de Sucker Punch de ne plus jamais poser ma rétine sur un film réalisé par Zack Snyder. Non pas que ce soit un tâcheron sans style, il a un style. Mais je déteste son style. Donc non, je n’ai pas vu Man of Steel, ni Batman V Superman, et ce n’est pas près d’arrivé, même sous la torture. Pour Wonder Woman, le père Snyder n’est que producteur, et comme ça reste un film DC et donc Warner, autant dire que les décisions ne viennent pas de lui, mais de la Warner.
Après cette introduction inutile et surtout inutilement longue, passons donc au vif du sujet, Wonder Woman, le seul film de l’univers qui était susceptible de m’intéresser. Depuis combien de temps n’avons nous pas vu une héroïne au premier plan dans ce genre de films ? Je veux dire bien entendu au cinéma, dans le rôle principal, et en étant convaincante ! Non donc, rayez Catwoman avec Halle Berry ou Supergirl des années 80. Avoir enfin une super héroïne dans cet univers hyper macho, ça fait du bien. Wonder Woman commence même d’ailleurs plutôt bien, évitant de coller à l’univers des précédents films DC d’après ce que j’ai pu lire. Après tout, Bruce Wayne est un type devenu super héros par vengeance, tout ça tout ça. Wonder Woman elle, qui n’est d’ailleurs jamais appelée Wonder Woman de tout le film (et tant mieux), ne vit pas pour la vengeance, pour une raison égoïste, ne veut pas protéger son peuple contre l’envahisseur ou autre (sauf une scène certes), non, Wonder Woman fait ce qu’elle fait car c’est ce qu’elle veut faire, ce en quoi elle croit. Du coup, pas la peine de sortir les violons, les filtres gris, et commençons l’histoire sur une île paradisiaque pendant 30 minutes. 30 minutes ma foi plutôt bonnes, voir excellentes, avec des décors magnifiques, une photographie ensoleillée fort réussie, une Gal Gadot charismatique, des explications qui vont vite et ne sont jamais larmoyantes. Le film évite même certains pièges qu’il aurait été facile pourtant d’insérer dans le métrage et de foncer dedans à pieds joints. Oui c’est une île avec seulement des femmes, oui ce ne sont que des guerrières. Et ça passe bien, le film n’appuie pas son message, le film ne fait pas des femmes des personnages supérieurs et intouchables. Non, ce n’est pas le film féministe que j’ai pu entendre un peu partout.
Puis forcément, l’élément déclencheur avec l’arrivée d’un espion Américain dont l’avion s’écrase, et Wonder Woman repart avec lui dans le monde réel, celui des humains, et celui de la première guerre mondiale, persuadée que Ares, le dieu de la Guerre, est derrière tout ça. Wonder Woman le film est en soit un plutôt bon Origin Story, pour une héroïne que le public connaît peu (à part les fans des comics qui crieront pour un oui ou un non quoi qu’il arrive). Pas de moments archi dramatiques, pas de gros twists de la mort qui tue dans le cheminement de Wonder Woman, non le film évite tout ça pour livrer avant tout le portrait d’une femme qui se bat parce qu’elle le veut bien, face à un monde qu’elle ne comprend pas (au début). Wonder Woman parvient même à alterner quelques moments au ton plutôt grave (la guerre, les habitants fuyant les atrocités), des passages plus légers (certains moments comiques) et des scènes d’action. Et ça fonctionne. La guerre est bien retranscrite, l’humour n’est jamais lourd (mais pas toujours fin), et les scènes d’action sont totalement lisibles, utilisant des ralentis par moment, et à d’autres des plans larges qui ne cherchent donc pas à cacher la misère par un montage ultra cut ou des plans rapprochés filmés caméra à l’épaule. Et bordel ça fait du bien. Surtout pour un métrage de 2h21, car il faut tenir la durée, et pendant 2h, le métrage y arrive parfaitement malgré quelques ratés, notamment le méchant général Allemand, qui n’est méchant que pour être méchant.
À croire que si le scénariste est parvenu à être plus nuancé envers ses personnages principaux, il n’a pas su gérer le méchant, autre qu’en lui rajoutant des caractéristiques de méchant manichéen. Mais vu le peu qu’on le voit au final, j’ai envie de dire que ça passe. Oui les 2 premières heures passent très bien. Ça manque de grosse scène d’action qui marque, il n’y en a véritablement qu’une (la prise d’assaut du village, avec la scène du clocher), mais le film fait plaisir. Jusqu’à ses 20 dernières minutes qui se cassent littéralement la gueule. Ajout d’un nouveau méchant, sans doute le moins crédible qu’il était possible de faire (limite castez ma grand-mère, elle passe aussi bien pour le rôle), une explosion de CGI dégueulasses donnant l’impression d’une cinématique (bon de PS4, mais cinématique tout de même) alors que le film était bien géré jusque là, et un message qui devient un peu plus lourd (ouais, le pouvoir de l’amour, tout ça tout ça…). Un peu comme si la réalisatrice avait su gérer son film et en garder le contrôle, et que la Warner avait débarqué d’un coup en posant sur son bureau la bible des clichés, le cahier de charge de super héros. Franchement dommage, car en soit, Wonder Woman n’est pas mauvais, et pour que quelqu’un comme moi le dise, ça tient du miracle. Il a même ses moments bad-ass, quelques notes d’humour qui fonctionnent bien et m’auront faire sourire, le casting est plutôt réussi (sauf le méchant), l’ensemble se suit bien et alterne développement, action et tout ça. Il n’y a vraiment que ce final atroce qui vient noircir le tableau.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ La première partie sur l’île ♥ L’assaut du village ♥ En fait, les 2 premières heures passent très bien ♥ L’action lisible |
⊗ Le final bourré de CGI ⊗ Les méchants, ratés |
Wonder Woman, sans être un grand film, est un bon divertissement malgré ses défauts. Il se casse un peu la gueule dans sa longue scène finale, mais tout ce qui précède tient la route, avec de l’action totalement lisible, des personnages sympathiques et de l’humour pas trop envahissant. |
Année : 2017
Durée : 2h21
Origine : U.S.A./ Hong Kong
Genre : Super Héroïne
Réalisation : Patty Jenkins
Scénario : Allan Heinsberg
Avec : Gal Gadot, Chris Pine, Connie Nielsen, Robin Wright, Danny Huston, David Thewlis, Saïd Taghmaoui et Ewen Bremner
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