L’histoire d’un gardien qui se retrouve coincé toute une nuit dans un parc d’attraction. Les monstres du parc prennent vie et poursuivent le protagoniste. Le gardien a une nuit pour les combattre et surtout, rester en vie, et nettoyer le parc !
Avis de Rick :
It’s Your Biiiiirthday, and we want you to have fuuuun ! It’s your biiiiiiirthday so let’s party everyooooone ! Hmmm pardon, je crois que je m’éloigne quelque peu du sujet. Enfin non, je suis un peu trop dans le sujet en fait. Alors, il se passe quoi quand G.O. Parsons, scénariste débutant signant son premier scénario pour un long métrage, et Kevin Lewis, réalisateur de seulement 7 autres films que personne ne connaît éparpillés entre 1996 et 2007 s’associent, trouvent Nicolas Cage comme acteur principal, et décident d’adapter non officiellement un beau jeu de merde, à savoir Five Nights at Freddy, le jeu à jumpscares putassiers par excellence, ça donne quoi ? Un film fun, pas prise de tête, et qui finalement, nous fait dire que Five Nights at Freddy, si l’on jouait Nicolas Cage, ce serait plutôt un rail shooter où l’on est armé de battes de baseball et où les méchantes peluches nous fuiraient plutôt que de faire des jumpscares tout pourris ! Alors, les ingrédients du jeu sont là. Un homme qui ne parle pas doit s’occuper d’un parc abandonné durant toute une nuit alors que des peluches géantes en animatronics qui prennent vie tentent de le buter. Mais pas de bol pour les peluches toute mignonnes et tueuses, c’est Nicolas Fucking Cage qu’elles ont face à elle, et le Cage, il ne rigole plus depuis des années, s’aventurant dans des projets et des rôles de tarés ce qui lui convient plus qu’à merveille (Mom & Dad, Mandy, Color out of Space). Du coup, comme un personnage le dira subtilement (frontalement) dans le film, ce n’est pas Nicolas Cage qui est enfermé avec des peluches tueuses ! Ce sont les peluches qui sont enfermées avec lui ! Voilà qui donne clairement le ton du métrage. Alors au programme, des chansons mignonnes, du fun, du second degré, un peu de néons pour la route, 7 ou 8 peluches variées, un Nicolas Cage muet (littéralement, il ne dira pas un mot de tout le film) qui va défourailler de la peluche, et surtout devoir boire une boisson énergisante pour avoir la pèche à intervalle régulier, bip de la montre en bonus pour lui rappeler.
Car ce brave Nic, il n’a pas un grand but. Lui, il veut juste réparer sa voiture, et pour ça, on lui propose de nettoyer un vieux parc tout pourri pour enfants fermé depuis belle lurette. Et comme il n’a qu’une parole, il va le faire son boulot. Nettoyer, récurer, balayer. Dans le calme le plus total. Quand une peluche décidera de s’en prendre à lui, grand mal leur en prendra, car Nic, on le fait pas chier, lui il te défonce une peluche à coups de pieds, lui éclate la tête et les circuits imprimés contre le mur ou la cuvette des toilettes, avant de jeter le cadavre dans un sac poubelle et de reprendre son nettoyage comme si de rien n’était (et de changer de T-shirt, l’huile de moteur ça tâche). Voilà, c’est ça Willy’s Wonderland, ni plus, ni moins. Bon ok, pour tenir pendant presque une heure et demi, le film nous rajoute bien un peu de background, à base de tueurs en série qui sont réincarnés dans les peluches tueuses après un rite satanique, et une bande de jeunes qui rentre dans le bâtiment le même soir afin de sauver notre nettoyeur sans nom et brûler l’endroit, mais on se doute, ils vont tous périr les uns après les autres. Pourquoi ? Parce que ce sont des clichés sur patte, entre le peureux, celui qui craque pour la chef de la bande, la chaudasse et j’en passe. Nicolas Cage aurait tenu tous les rôles, personne ne serait mort ! Alors oui, Willy’s Wonderland, c’est clairement le film limité par son concept même. On a nos peluches sataniques, notre nettoyeur, une bande de jeunes, et aussi une shérif jouée par Beth Grant (Donnie Darko, son rôle m’a marqué à vie), un lieu unique, et voilà, on a un film. Le scénario n’évolue pas vraiment, la mise en scène n’est pas non plus excellente mais fonctionnelle. Et pourtant, que ça fait du bien. Willy’s Wonderland, c’est fun !
Voilà, c’est tout, ça ne va pas plus loin ! C’est con, c’est fun, c’est violent, Nicolas Cage est déchainé et prouve que même sans une seule ligne de dialogue, il a un charisme qui fonctionne du tonnerre à l’écran, les peluches ont de bonnes trognes, le film est bourré de chansons enfantines que l’on se retrouvera à chantonner après le film (d’où le début de cet article), et on passe un hyper bon moment, limité, mais qui fait du bien par où il passe. Voir Nicolas Cage prendre un air vénère, prêt à péter des dents et des circuits imprimés, mais qui s’arrête car sa montre sonne et va donc boire sa boisson en se faisant un petit jeu d’arcade dans la salle de repos, laissant une jeune affronter une peluche satanique seule, avant de revenir en gueulant pour lui éclater la gueule une fois qu’il a battu le high score du jeu, moi je dis oui, et doublement oui ! J’ai envie de dire que l’on retrouve un côté film de sale gosse que le cinéma de genre actuel ne nous offre plus beaucoup depuis des années. Ces films ne tenant qu’à un concept simple, qui y va à fond, dans la joie et la bonne humeur, comme dans les années 80 en quelque sorte. Ça a beau être simpliste, la mise en scène a beau être loin d’être excellente (ou même bonne dans le fond, malgré des plans iconiques mettant parfaitement en valeur Cage, ou une peluche), les personnages secondaires n’ont beau n’être là que pour crever, et bien on sent que l’équipe s’est éclatée à faire ce Willy’s Wonderland, et cette bonne humeur est communicative. Vive Nicolas Cage ! Plus qu’à attendre le film de Sono Sion, mais 2021 s’annonce grandiose pour toi oh Cage !
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Nicolas Cage ♥ Nicolas Cage qui a la classe sans parler ♥ Nicolas Cage pète la gueule à des peluches sataniques ♥ Des peluches sataniques enfermées avec Nicolas Cage ♥ C’est fun |
⊗ Un concept et basta ⊗ La mise en scène, pas extra en soit ⊗ Les personnages secondaires, clichés et inutiles |
C’est certain, ce n’est pas un grand film, ni une grande œuvre cinématographique. Mais si vous voulez voir des peluches sataniques souffrir aux mains d’un Nicolas Cage qui a la classe, vous êtes au bon endroit et ça va vous plaire. |
Année : 2021
Durée : 1h28
Origine : U.S.A.
Genre : Five Nights at Cage
Réalisation : Kevin Lewis
Scénario : G.O. Parsons
Avec : Nicolas Cage, Emily Tosta, Beth Grant, Ric Reitz, Chris Warner, Kai Kadlec, Caylee Cowan et Jonathan Mercedes
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