
Il y a un an, une super-lune a provoqué un gène qui a transformé en loup-garou, le temps d’une nuit, toute personne exposée au clair de lune. Des millions de personnes sont mortes – et maintenant, la super lune est de retour…
Avis de Rick :
Parfois, la vie, ce sont des petits plaisirs tout simples. On me propose un film avec pleins de loups-garous, avec Frank Grillo, se déroulant sur une seule nuit, rapprochant donc le tout de The Purge (American Nightmare), moi je suis preneur et bon client. Mettez-moi à la réalisation Steven C. Miller, et tout de suite, c’est un peu plus compliqué, puisque le monsieur est habitué des DTV d’action, et a commis par le passé un certain Escape Plan 2 (Evasion 2) avec Stallone. Soit sans doute l’un des pires films récents de Stallone. Oh, il a aussi signé pas mal de DTV mettant en avant, du moins sur la pochette, Bruce Willis, mais ma curiosité n’a pas été assez forte pour oser ça. Tout de suite, Werewolves promet alors un peu moins, mais on se laisse tenter, car si les bons films de loups garous, ça ne court pas les rues (même Ginger Snaps ça a déjà quasi 25 ans… je me sens vieux), les films de loups tout court, ça ne court pas les rues, surtout quand c’est du gros bis presque sans CGI. Verdict après 1h30 ? Bon, oui, Werewolves, ce n’est pas un grand film, et par de nombreux aspects, ce n’est même pas un bon film. Mais on a un film qui nous vends pleins de méchants loups garous et Frank Grillo qui va bourriner tout ça, et c’est exactement ce que l’on a. Verdict donc, si ce n’est pas vraiment bon, on passe malgré tout un bon moment, que ce soit pour de bonnes raisons parfois, mais aussi de mauvaises. Explications. Déjà, le scénario, il est difficile, dans les grandes lignes, à prendre au sérieux. Ce qui est embêtant lorsque finalement, son pitch, c’est l’intégralité du scénario et que ça n’ira jamais plus loin. C’est donc bien The Purge, mais avec des loups garous. Un an après une super lune (oui oui, c’est ça dans le scénario) qui transforme tout le monde en loup garou, une nouvelle super lune se prépare.
Heureusement, de vaillants scientifiques, avec de vraies têtes de scientifiques (donc, Lou Diamond Phillips, toujours aussi classe aujourd’hui) travaillent sur un antidote, et le seul moyen de savoir si ça marche, c’est de le tester pendant la nouvelle super lune. Forcément, ça tourne mal, et tout le monde va devoir survivre, vous vous en doutez, jusqu’à l’aube. Entre son unité de temps, les gens qui se barricadent, se préparent, se défendent, et le menace à chaque coin de rue, voilà, c’est totalement The Purge. Ah, je vous ai dis que Frank Grillo jouait un biologiste moléculaire… ça ne s’invente pas, ça fait sourire voire rire, et c’est au final pas bien grave. Rien de plus à dire sur le scénario, puisque finalement, tout a été résumé, et que rien ne va vraiment évoluer. Juste de la survie jusqu’à l’aube. En tout cas, si le casting n’est pas la grande force du métrage, pas aidé par des personnages à peine écrits, il faut avouer qu’il y a quand même déjà ici un capital sympathie pour ces acteurs qui ont rarement le premier dans de gros films, mais qui ont une gueule. Visuellement, et bien là aussi il y a des choses à dire, car si Steven C. Miller semble en tout cas s’être amélioré sur certains points comparé au peu que j’ai vu de sa filmographie, il s’est ici trouvé une nouvelle passion. Après les néon pour Escape Plan 2, il jette ici son dévolu sur… les lenses flares. Partout, tout le temps, dehors, dans des labos, dans des maisons, partout je vous dis. On pourrait presque croire qu’il a été formé par J.J. Abrams. Et encore, il y a sans doute plus de lenses flares dans les 1h30 de Werewolves que dans un film d’Abrams durant en moyenne 2h voire plus. Mais qu’importe.
Et au milieu de tout ça, il y a donc la promesse du film, pleins de loups garous. Alors, si l’on remarque et sait que bien évidemment, ce sont des mecs en costumes, et bien moi, j’aime ça. J’aime cet aspect tangible, que l’on sent présent, et puis, un loup garou, c’est après tout un humain qui se change en loup, donc, quoi de plus normal que d’utiliser costumes et maquillages. Les transformations sont souvent bancales (ah, CGI) mais le résultat final a, je trouve, de la gueule, même si le réalisateur ne pourra pas s’empêcher dans les plans larges de faire courir ses créatures en CGI de manière bien trop souples pour être naturel, surtout comparé à leurs mouvements bien plus lourds dans les plans rapprochés, lorsque ce sont des acteurs. Mais il y en a pleins, partout, et en plus, ils sont rigolos, ils gardent pour certains des éléments distinctifs, comme des piercings, ou pour l’un d’entre eux, un gilet pare-balles écrit Wolf Killer dessus. Ironie quand tu nous tiens. Alors, c’est facile, bourrin, un peu con, mais finalement, n’est-ce pas ce que le film nous vendait ? N’est-ce pas non plus ce que le public voulait ? C’est juste dommage que les limites, du scénario (limité à son concept), et très probablement du budget, soit si voyantes.
LE MEILLEUR | LE PIRE |
♥ Frank Grillo ♥ Des loups garous, pleins, à l’ancienne ♥ The Purge en mode loups garous ♥ Jamais ennuyeux et bourrin |
⊗ Quand même très con ⊗ Passé le concept, rien de plus ⊗ Que de lenses flares ⊗ Par moment un peu cheap |
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Werewolves avait un potentiel monstre malgré son gros côté de bis bourrin, et au final, il ne va pas plus loin que son concept. Divertissant mais quand même dommage. |
Titre : Werewolves
Année : 2024
Durée : 1h34
Origine : Etats Unis
Genre : Horreur bourrine
Réalisation : Steven C. Miller
Scénario : Matthew Kennedy
Avec : Frank Grillo, Katrina Law, Iifenesh Hadera, James Michael Cummings, Lou Diamond Phillips, James Kyson, Ian Whyte, Dane DiLiegro et Ian Feuer
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