[Film] Wedding Singer : Demain on se Marie, de Frank Coraci (1998)


Robbie est un jeune musicien qui rêve de devenir auteur de chansons à succès. Pour gagner sa vie, il se produit sur scène avec son groupe dans des mariages. Il finit par être synonyme de banquet réussi. Lors d’une de ces fêtes, il fait la connaissance de Julia, ravissante serveuse qui compte également se spécialiser dans les banquets.


Avis de Cherycok :
Quand on demande aux gens de citer une comédie romantique, les réponses les plus fréquentes sont des films tels que Pretty Woman, Le Journal de Bridget Jones, Quand Harry Rencontre Sally, Love Actually ou encore Coup de Foudre à Notting Hill. J’ai vu tous ces films, car vers la fin des années 90, j’ai eu ma période comédie romantique, et je peux comprendre qu’au fil des ans, ils aient acquis un statut de films cultes. Sauf que si on me pose cette même question, ce n’est aucun de ces titres qui me vient en tête, mais une petite bobine passée inaperçue chez nous et répondant au nom de Wedding Singer : Demain on se marie (The Wedding Singer en VO). Loin d’être un chef d’œuvre, Wedding Singer est un petit bonbon tout doux, tout guimauve, tout mignon, le genre de film à regarder avec sa chérie sous un plaid un soir d’hiver.

The Wedding Singer est le premier d’une longue série de films de Frank Coraci en collaboration avec l’acteur Adam Sandler. Ils signeront par la suite Waterboy (1998), Click (2006), Famille Recomposée (2014), et The Ridiculous 6 (2015). C’est aussi et surtout les débuts de la fulgurante montée en flèche d’Adam Sandler qui deviendra le roi de la comédie US. Alors je tiens à préciser que je ne suis pas un gros adepte de Sandler. Je dirais même que je fais souvent partie de ses détracteurs car, à une ou deux exceptions près, il ne me fait pas vraiment rire et en fait toujours trop. Mais dans The Wedding Singer, son rôle de looser au cœur d’artichaut lui sied à merveille et il n’en fait guère des tonnes. Le duo qu’il forme avec la pétillante Drew Barrymore, mimi comme jamais, fonctionne à merveille et on sent une réelle alchimie entre les deux acteurs. Ce duo sera d’ailleurs reformé en 2004 avec amour & Amnésie, autre très chouette comédie romantique, ainsi que 10 ans plus tard avec Famille Recomposée. Vraiment, leur complicité fonctionne à l’écran et on a qu’une seule envie, c’est que le film finisse comme il doit se finir car cette romance, certes un peu guimauve et un peu niaise, est aussi très amusante et touchante. Les autres personnages ne sont pas en reste et le film nous présente une galerie de seconds rôles parfois bien funs comme celui de George, qui n’a qu’une chanson à son répertoire, ou Rosie, la petite mamie improbable et attachante. Certes, nous sommes ici dans des clichés sur pattes, tout comme le film dans son ensemble qui ne cherche jamais à vraiment essayer de proposer quelque chose de nouveau dans son déroulement, mais cela permet de s’attacher à eux, de s’identifier à eux, ou de se moquer gentiment d’eux à l’instar du film qui n’est parfois pas loin d’être une petite parodie du genre tout en étant en plein dans les codes du genre.

Nous sommes ici clairement dans une histoire à l’eau de rose, avec ce looser attachant, romantique invétéré, qui aime son métier de chanteur de mariage car il croit en l’amour pur, et qui va se faire lourder le jour de son mariage par celle avec qui il croyait finir ses jours. Il va faire la connaissance d’une jeune serveuse qui va lui demander de l’aider à préparer son mariage à elle, avec Glenn, l’homme de sa vie qui lui de son côté a une vision un peu particulière de la fidélité. A partir de là, il n’est pas très difficile de deviner la suite et, oui, le film va finir comme on s’attend qu’il finisse, sans aucune surprise à ce niveau-là. Et pourtant ce n’est pas un problème, bien au contraire. Déjà, parce que comme dit plus haut, les personnages sont suffisamment attachants et attendrissants pour qu’on ait envie que cela se finisse comme ça. Mais aussi parce que Frank Coraci et le scénariste Tim Herlihy arrivent à insuffler à The Wedding Singer une ambiance guillerette et un côté mignon dès les premiers instants. En plaçant son histoire dans les années 80, en se moquant gentiment de tout ce que cela comporte de coupe mulets et autres tenues vestimentaires improbables, il se dégage du film un côté « terrain connu » pour qui a grandi à cette époque-là. Son excellente bande son avec des titres de David Bowie, The Police, Cure ou encore Billy Idol (qui fait un petit cameo lors de la scène finale), nous donne envie de bouger sur notre canapé et on se sent en terrain connu car la nostalgie est utilisée à bon escient (contrairement à beaucoup de films d’aujourd’hui). L’humour est savamment distillé, certes parfois un peu bas de la ceinture, mais bien moins lourdingue qu’une bonne majorité de films d’Adam Sandler et certaines scènes (le discours sur les « freaks », la chanson pour Linda, …) sont vraiment réjouissantes. Étonnamment, la partie romantique fonctionne elle aussi très bien. Les moins sensibles à la chose trouveront cela guimauve, mais en même temps pourquoi regarder un film du genre si on n’aime pas ça. Les autres y trouveront une légèreté bienvenue, pleine de bons sentiments, et le visionnage nous fait le même effet que lorsqu’on savoure un petit bonbon tout doux, bien sucré.

LES PLUS LES MOINS
♥ Des moments cocasses
♥ Les personnages attachants
♥ La bande son
⊗ Très prévisible
Il est certain que The Wedding Singer n’est pas un grand film. Mais c’est par contre une très bonne comédie romantique, pleine de charme, avec un duo principal très attachant et qui tient le film sur ses épaules. A voir quand on a le cafard, effet garanti.

LE SAVIEZ VOUS ?
• Chargée par le réalisateur Frank Coraci de peaufiner le scénario, Carrie Fisher y a consacré six mois, se donnant pour mission spéciale d’ajouter « du cœur, de la force et de la dimension » au personnage de Drew Barrymore, Julia. Par la suite, lorsqu’on lui demandait quelle était sa recette secrète pour peaufiner un scénario, elle répondait : « Rendre les femmes plus intelligentes – et les scènes d’amour meilleures. »

• Robbie dit à Linda à un moment donné : « Sors de mon t-shirt Van Halen avant que tu ne portes la poisse au groupe et qu’il se sépare ». David Lee Roth a quitté Van Halen en 1985 (l’année où se déroule le film).

• Une adaptation musicale de ce film a débuté au Al Hirschfeld Theatre le 27 avril 2006, pour deux cent quatre-vingt-cinq représentations. Elle a été nominée aux Tony Awards 2006 pour la meilleure comédie musicale, le meilleur acteur (Stephen Lynch), le meilleur livre et la meilleure partition.

• Bien que les apparitions de Steve Buscemi et Jon Lovitz dans le film ne soient pas créditées, dans la section de la bande sonore du générique de fin, les chansons « True » et « Ladies Night » sont marquées comme « interprétées par Steve Buscemi » et « interprétées par Jon Lovitz » respectivement.



Titre : Wedding Singer : Demain on se Marie / The Wedding Singer
Année : 1998
Durée : 1h37
Origine : U.S.A
Genre : Comédie mignonne
Réalisateur : Frank Coraci
Scénario : Tim Herlihy

Acteurs : Adam Sandler, Drew Barrymore, Christine Taylor, Allen Covert, Matthew Glave, Ellen Albertini Dow, Angela Featherstone, Alexis Arquette

 Wedding Singer : Demain on se marie ! (1998) on IMDb


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Auteur : Cherycok

Webmaster et homme à tout faire de DarkSideReviews. Fan de cinéma de manière générale, n'ayant que peu d'atomes crochus avec tous ces blockbusters ricains qui inondent les écrans, préférant se pencher sur le ciné US indé et le cinéma mondial. Aime parfois se détendre devant un bon gros nanar WTF ou un film de zombie parce que souvent, ça repose le cerveau.
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