Alors qu’on le croyait mort noyé au fond de Crystal Lake, Jason Voorhees revient se venger du meurtre de sa mère. Après avoir quitté Crystal Lake pour assassiner Alice qui avait décapité sa mère, il revient au camp sanglant. Le directeur Paul Holt décide d’ouvrir une nouvelle colonie à côté de Crystal Lake. Mais le soir du vendredi 13, les moniteurs vont être attaqués par Jason qui considère l’endroit comme son territoire.
Avis de Rick :
Lors de sa sortie en 1980, Vendredi 13 a été un succès surprise. Avec un budget initial de 550 000 dollars, le film en aura rapporté presque 60 sur le sol Américain. Une idée de suite est immédiatement lancée, mais Sean S. Cunningham n’y croit pas et ne souhaite pas revenir au poste de réalisateur. Steve Miner, partenaire de longue date de Cunningham (il fut assistant à la production et assistant monteur sur La Dernière Maison sur la Gauche, produit par Cunningham, et producteur associé sur le premier Vendredi 13), croit au projet et décide de le produire ainsi que de le réaliser. Le tournage fut rapide (Octobre à Novembre 1980) et avec un budget un peu plus confortable que le premier film (1,2 million), mais la production a de nombreux soucis pratiques. Adrienne King accepte de reprendre son rôle d’Alice à condition que le rôle soit court, puisqu’elle est confrontée dans la vraie vie à un stalker depuis la sortie du premier opus.
Ces scènes seront tournées en une seule nuit. Une scène de sexe avec nudité frontale est prévue mais les producteurs doivent la retirer du planning en découvrant que l’actrice engagée est encore mineure. Steve Miner demande à Betsy Palmer de revenir pour une courte scène, mais l’actrice étant à Los Angeles, ces plans seront filmés là-bas, sur un fond noir, en une journée. Un accident survient durant le tournage de la scène finale entre le tueur et l’héroïne et un docteur arrive sur le plateau pour soigner la doublure de Jason, Steve Daskawisz. Bref, un tournage compliqué, sans ajouter les rumeurs seront lesquelles Sean S. Cunningham aurait tourné quelques séquences sans être crédité. Une information difficile à vérifier.
À sa sortie, ce second opus est un succès, rapportant presque 22 millions rien qu’en Amérique. Encore aujourd’hui, il s’agît d’un épisode très apprécié des fans, pour la bonne et simple raison qu’il marque la première apparition sur grand écran de Jason Voorhees, du moins dans le rôle du tueur, marquant ainsi le grand début de son carnage dans cette bien trop grande saga. Malgré tout, comme toujours avec cette saga, l’opus fut censuré afin d’éviter une trop grande interdiction à sa sortie (48 secondes de coupe, peu si on le compare à d’autres épisodes). Mais l’apparition de Jason comme tueur n’est pas le seul élément à prendre en compte avec ce second opus, rebaptisé en France le Tueur du Vendredi. Non, puisqu’il faut avouer que Steve Miner, en reprenant les rennes de la saga sur cet opus et la suivant (beaucoup moins réussi, on y reviendra en temps et en heure), respecte tous les codes établis par le premier opus, et en reprend tous les éléments distinctifs (une grande partie de l’équipe technique revient d’ailleurs). Et comme pour finalement bien montrer que Vendredi 13, encore plus qu’Halloween qui aura vraiment lancé le genre, s’inspire des débuts du slasher, Le Tueur du Vendredi n’hésite pas à reprendre certaines scènes de La Baie Sanglante. Ainsi, le meurtre dans la chambre avec ce couple tué est une reprise pure et simple du métrage de Mario Bava. Malgré cela, Miner fait preuve d’originalité dans d’autres meurtres, et même de rigueur dans sa mise en scène, comme le prouve le meurtre de l’handicapé, dont la mise en scène nous prend à contre-pieds.
Steve Miner, en reprenant tous les éléments du slasher et du premier opus, parvient à un exploit, sûrement involontaire certes, mais exploit tout de même. Là où le premier opus accuse le poids des années et se fait un peu longuet, Miner corrige ces défauts en rythmant son métrage, en éparpillant mieux les meurtres, et surtout en ajoutant plus de nudité. Une technique certes très commerciale et peu artistique (meurtres + sexe), mais finalement salvatrice dans le cas présent. Amy Steel prend le rôle principal, et si comme tout bon slasher qui se respecte, le rôle n’a rien de marquant et que l’on devine immédiatement qu’elle survivra au tueur, devenant la « final girl », elle reste crédible dans le rôle et livre une prestation tout à fait honnête. Même les producteurs de la saga la considèrent comme l’une des meilleures héroïnes, rien que ça. Comme souvent, Harry Manfredini compose la musique et reprend tous simplement les thèmes développés pour le premier film et les adapte. Si cela donne un cachet très début des années 80 au métrage, on aurait néanmoins apprécié un peu plus d’originalité. Le Tueur du Vendredi, sans être un slasher inoubliable, est une très honnête production, rythmée et divertissante, aimée des fans, mais qui pourtant n’eu pas le même impact que le raté troisième opus. En effet, le look du tueur peut ici laisser à désirer, Jason ayant sa tête recouverte par un sac de patate avec un trou pour voir. Il ne trouvera son fameux masque de hockey que dans l’épisode suivant.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Mieux rythmé que le premier ♥ Des meurtres variés ♥ Un film encore réaliste dans la saga |
⊗ Mais finalement, juste une repompe du premier ⊗ Le look du tueur, peu classe |
Steve Miner reprend la saga et se montre rigoureux malgré quelques défauts. Le fan sera content malgré la repompe du premier film, et la reprise de certains meurtres de La Baie Sanglante. |
Titre : Vendredi 13 Chapitre 2 : Le Tueur du Vendredi – Friday the 13th Part 2
Année : 1981
Durée : 1h27
Origine : U.S.A
Genre : Slasher
Réalisation : Steve Miner
Scénario : Ron Kurz et Phil Scuderi
Avec : Amy Steel, John Furey, Adrienne King, Warrington Gillette, Walt Gomey et Stu Chamo
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