Alors qu’il effectue une croisière spatiale, le Titan1c percute des météorites, qui s’avèrent être infestées de parasites cherchant des hôtes. Les survivants parviennent à rejoindre une navette et s’écrasent sur une planète, mais les parasites sont toujours après eux.
Avis de Rick :
Depuis Décembre 2022, ou même depuis Septembre 2022 et la resortie d’Avatar en salles pour préparer Avatar 2, tout le monde ne parle que de James Cameron. Et c’est plutôt facile à comprendre, car s’il y a bien un artiste dans le domaine du blockbuster qui prend le temps de construire ses univers et ses films, c’est lui. 13 ans tout de même pour Avatar 2, le temps de créer les technologies qui seront utilisées dans le film. Du coup, il est l’heure de parler de Titanic…3. Oui, 3, le chiffre. Titanic 3 ! Non pas par James Cameron, mais par Jeff Leroy. Non mais non attendez, ne partez pas en courant. Je vous promets qu’il s’est amélioré depuis ses premiers métrages, et les deux premiers traumatismes de mon site perso, avec Creepies et Alien 3000. Après les araignées géantes et après l’alien ressemblant à un Predator malade en phase terminale, nous voici donc avec le Titanic. Enfin, le Titan1C. Un vaisseau spatial de croisière qui va percuter non pas un iceberg, car dans l’espace, ce serait tout de même étrange, mais des météorites contenant un organisme alien qui a faim. Faim de quoi ? D’humains oui. Et de cul surtout ! Et là, oh grand lecteur tombant sur ces lignes, vous allez me dire « ah, mais donc, ce n’est pas si nul ? ». Ohla mais non, remettons les pendules à l’heure. C’est nul, très nul même. Mais sur une échelle de nullité, Creepies et Alien 3000 étaient le Sida, alors que Titanic 3, aussi appelé Predator World, ou Predator VS Titanic, c’est un cancer du poumon. C’est toujours mal fichu, avec un mariage de maquettes à l’ancienne et de CGI totalement dégueulasse, des boobs en pagaille, une colorimétrie aléatoire qui se fiche des raccords, des aliens en caoutchouc qui ont l’air de galérer à courir, des boobs, Bree Olsen, les boobs de Bree Olsen, et des culs. Beau programme non ?
Rien à sauver ? Suivant vos goûts, vous allez rire comme pas possible. Ou bien lever un sourcil façon Dwayne Johnson en vous demandant sur quelle planète vous êtes. Le bon point par contre, c’est que Titanic 3 n’a pas l’air de se prendre bien au sérieux, et ça on le remarque dés le générique, avec le capitaine du vaisseau jouant avec sa petite maquette qu’il fait poser sur les courbes de Bree Olsen. Et au niveau des dialogues, même cas de figure, ça a l’air d’avoir conscience de sa nullité et donc, ça ne s’en cache pas, balançant des références débiles à tour de bras, et il faut l’avouer, certaines font sourire, comme lorsqu’on nous balancera un « ils ont tués Kenny », ou que l’on nous parlera d’invasion des profanateurs de cul. Mais Jeff Leroy reste Jeff Leroy, et s’il prouve qu’il est toujours amoureux des maquettes (certaines sont détaillées il faut l’avouer), il n’a toujours ni talent, ni budget. Alors par contre, il se fait déjà plus généreux que par le passé, où ces films me faisaient l’effet de somnifère, mais ça ne fait pas tout. L’introduction en tout cas, avec le crash du Titan1c, met en lumière tous les soucis du film, mais aussi sa ligne de conduite. C’est con, c’est gratuit, ça se dénude souvent, les dialogues ne volent pas hauts, et parfois, ça gicle. Ça, c’est pour les bons côtés, malheureusement par la suite un peu plus espacés. Attendez, il y a même une drogue expérimentale nommée Bliss (Libido en VF), et vous pouvez vous douter de son effet. Mais tout ça, c’est contrebalancé par des CGI d’un autre temps, un rythme en dents de scie, un étalonnage qui explose les yeux, alternant le « hey c’est pas si mal » avec le « vas-y fais péter le jaune », des parasites au design qui laisse songeur car je ne vois pas comment le dire autrement, et tous les clichés de la série B bas de gamme. Des clichés que l’on excuserait, si le rythme du film ne faiblissait jamais.
Faut-il parler des clichés ? Ou du rythme ? Bon partons sur le rythme. Titanic 3 commence sur les chapeaux de roues, pendant 15 minutes, c’est le rire assuré, la consternation l’instant suivant, l’incompréhension parfois, la moquerie aussi. Mais dés que la navette avec les survivants s’écrase sur une planète, le film fait alors le choix classique des bas budgets. Ça va parler, beaucoup, pour ne rien dire. Donc on sépare les personnages en plusieurs groupes, et que ça va te parler de ses soucis de couple, du coup d’hier soir, de la famille. Raaaaaaaaah ! Et tout ça, ces dialogues inutiles, c’est amplifié donc par le côté cliché des personnages. Du coup dans la bande, on a forcément le mec qui ne pense qu’au cul (Kenny), la nana vierge même si en couple avec Kenny depuis un an (du coup on comprend pourquoi Kenny il en veut), la fille un peu plus débrouillarde faisant office de final girl, et accessoirement de second sur le Titan1C, et science-fiction oblige, celle qui a le pouvoir de ressentir les choses rien qu’en vous prenant la main, même vos fantasmes les plus inavouables ! Des clichés sur patte je vous dis. Puis, car j’aime garder le meilleur pour la fin, il y a, tout à coup, les moments gênants du métrage, qui mélangent alors gore et cul pour un rendu… ne pouvant vraiment pas sortir d’un esprit sain.
Le film est en réalité ponctué de plusieurs petites scènes qui, vu comme ça, ne sont pas meilleures que les autres, ne vont pas relever le niveau ou offrir à Jeff Leroy son premier oscar (encore heureux), mais qui réveillent d’un coup le spectateur en le faisant halluciner devant le spectacle proposé. L’accident initial aurait dû nous mettre la puce à l’oreille, lui qui partait déjà dans tous les sens en mélangeant stop motion, maquettes, CGI dégueulasses, le tout avec des idées forts étranges. Mais ce n’est rien face à d’autres moments bien gratinés du métrage, comme un alien se servant de son pénis géant comme d’un dard. Oui c’est totalement nul, mais quand ça sort de nulle part, on ne peut s’empêcher d’en rire. Voir une scène de sexe entre une humaine (aux cheveux changeant de teinte suivant le bon vouloir de la colorimétrie) et un alien sur une musique semblant sortir des feux de l’amour, alors que les images elles semblent sortir d’un hentai, c’est hallucinant aussi, et en réalité, même un peu gênant. Encore heureux que notre fille pouvant ressentir les émotions des autres passe la moitié du film à poil pour faire passer la pilule. D’ailleurs, elle semble plus ou moins se spécialiser dans ce genre de métrages vu les titres de sa filmographie, allant de Exorcism at 60000 feet ou encore du tout récent Amityville Vampire. Bref… Au bout d’un moment, on finirait presque par se demander si tout ça n’est pas du génie incompris. Ou juste Jeff Leroy qui n’a toujours pas de talent, mais qui semble clairement s’amuser… ou devient de plus en plus pervers film après film. Une chose est certaine, si j’étais resté plus de 10 ans loin de son œuvre, il s’en écoulera sans doute autant avant que je retente le coup, voire plus. Mais au moins, et ça je ne pourrait pas lui retirer, lui au moins, il fait ses films avec passion, ce qui en fait déjà un bonhomme plus sympathique qu’un Uwe Boll.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Des boobs, nombreux et variés (et des culs, oh yeah) ♥ Des moments clairement hilarants ♥ Pour du Jeff Leroy, toujours mauvais, mais un peu moins |
⊗ Filmé avec les pieds ⊗ Ces CGI nom de dieu ! ⊗ Faut arrêter de faire nawak avec la colorimétrie ⊗ Un film putassier de bien mauvais goût |
Titanic 3, ou Predator World, ou peu importe comment vous voulez l’appeler, c’est une expérience de cinéma. On peut apprendre beaucoup de choses, sur le travail sur le montage, les raccords, la colorimétrie, les effets spéciaux, l’anatomie féminine, le sound design… |
Titre : Titanic 3 / Predator World
Année : 2017
Durée : 1h25
Origine : Etats Unis
Genre : Gros cul droit devant
Réalisation : Jeff Leroy
Scénario : Cameron T. Jamesi
Avec : Tasha Tacosa, Jin N Tonic, Kelly Erin Decker, Brenton Jones, William Gabriel Grier, Robert Rhine, Bree Olsen, Layla Price et Victoria De Mare
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