[Film] There’s Something in the Barn, de Magnus Martens (2023)

Bill, ses deux enfants et leur belle-mère déménagent dans la splendeur norvégienne enneigée, au sein d’un chalet isolé. Les parents forcent l’enthousiasme, la fille boude ses amies perdues et le fils se rend vite à l’évidence : il y a quelque chose dans la grange.


Avis de John Roch :
Avec There’s Something in the Barn, Magnus Martens cherche à ressusciter l’esprit Amblin et réalise un film qui se verrait bien comme le Gremlins Norvégien. Pour ancrer ce qui est un hommage au métrage de Joe Dante dans le folklore scandinave, le réalisateur puise son inspiration du coté des lutins. Des nisses plus précisément, aujourd’hui plus connu sous le nom de Julenisse, l‘ équivalent du père noël dans les pays Nordiques. Le mercantilisme est passé par là mais la représentation du nisse de ferme, lutin qui s’ occupe des enfants et des terres du fermier en son absence, est toujours très présent dans l’ imaginaire Norvégien. Dans There’s Something in the Barn, c’est un nisse de grange qui remplace la boule de poil et qui se lie d’ amitié avec un gamin Américain venu s’ installer avec sa famille au fin fond de la Norvège. Tout comme Gizmo, la créature qui prend ici la forme d’ un homme à barbe vêtu avec une tenue de travail de paysan et un gros bonnet est soumis à trois règles qu’ il ne faut pas transgresser: Pas de lumière vive, pas de bruit et pas de changement. Alors forcement, quand les parents du gamin organisent une fête pleine de spotlights, de musique à fond, et qu’ en plus les invités retournent la grange dans laquelle le lutin a élu domicile, ce dernier appelle ses potes pour s’ en aller massacrer la famille entière.

Famille déjà vu et revu car There’s Something in the Barn n’ est pas un film qui fait dans l’ originalité. Dites bonjour à la sempiternelle famille dysfonctionnelle, conflit entre belle mère et adolescente réglé dans l’adversité bien évidement proposé en supplément. Surnage le personnage du père un peu teubé et plutôt drôle ainsi que la seule agent de police du coin qui à le droit aux meilleures répliques d’ une première partie qui prend bien trop son temps. En fait, There’s Something in the Barn ne démarre vraiment qu’ une fois sa seconde moitié entamée et si la mise en scène est carrée et que les paysages de la Norvège c’est toujours un succès, cela ne suffit pas à maintenir l’ intérêt et un rythme soutenu sur la longueur. Heureusement le métrage se rattrape en montrant la bande fun, sans prise de tête et aux quelques idées sympas qu’ il aurait du être dans son entièreté mais ce n’est pas nécessairement réussi pour autant.

Pour une production horrifique familiale le film fait le job, There’s Something in the Barn est le genre de métrage qui n’a aucune autre prétention que de divertir et si l’on omet le gros ventre mou qu’est la première partie, le film peut remplir son contrat grâce aux personnages susmentionnés, un humour certes un peu facile sur l’ opposition entre les Américains et les Norvégiens sur la question du règlement du conflit mais qui fonctionne et sur les assauts des lutins mais la encore c’est trop léger pour emporter l’ adhésion, There’s Something in the Barn manque d’à peu près tout. D’ originalité, de rythme, de lutins au design par ailleurs réussi, d’ action sur la longueur et bien que le film joue la carte du sanglant plus que du gore, ça manque tout de même de sang. There’s Something in the Barn n’est pourtant pas désagréable dans sa globalité et empile quelques scènes franchement sympas laissant entrevoir un potentiel qui n’est malheureusement jamais exploité.

LES PLUS LES MOINS
♥ Les lutins
♥ Des personnages attachants
♥ L’humour
♥ Des moments sympas
♥ Techniquement c’est carré
♥ Les paysages Norvégiens
⊗ Ça prend son temps avant de démarrer
⊗ Le rythme
⊗ Du Déjà vu et revu
⊗ Le rythme
⊗ Ça manque d’à peu près tout

Production horrifique familiale dans la lignée de Gremlins, There’s Something in the Barn manque d’à peu près tout. D’ originalité, de rythme, de lutins, d’ action sur la longueur et bien que le film joue la carte du sanglant plus que du gore, ça manque tout de même de sang. Le film n’est pourtant pas désagréable dans sa globalité et empile quelques scènes franchement sympas laissant entrevoir un potentiel qui n’est malheureusement jamais exploité.



Titre : There’s Something in the Barn
Année : 2023
Durée : 1h40
Origine : Norvège
Genre : There’s nothing in the barn
Réalisateur : Magnus Martens
Scénario : Aleksander Kirkwood Brown, Josh Epstein et Kyle Rideout
Acteurs : Martin Starr, Amrita Acharia, Kiran Shah, Townes Bunner, Zoe Winther-Hansen, Calle Hellevang Larsen, Jeppe Beck Laursen, Paul Monaghan
There's Something in the Barn (2023) on IMDb


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Auteur : John Roch

Amateur de cinéma de tous les horizons, de l'Asie aux États-Unis, du plus bourrin au plus intimiste. N'ayant appris de l'alphabet que les lettres B et Z, il a une nette préférence pour l'horreur, le trash et le gore, mais également la baston, les explosions, les monstres géants et les action heroes.
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