[Film] The Well, de Federico Zampaglione (2023)

Lisa Gray, une restauratrice d’art est envoyée par son père dans un petit village italien avec la mission de redonner à un tableau datant du Moyen Âge toute la splendeur de son ancienne gloire… La femme ignore cependant qu’en acceptant cette tâche, elle a mis sa vie en grave danger. Le tableau, en effet, est maudit et est lié à une monstrueuse créature sanguinaire…


Avis de Rick :
Dans un monde parfait, je vous aurais parlé d’un film d’horreur pour le jour d’Halloween. Pas de bol, c’était à Cherycok de poster une review ce jour-là. Tant pis. Dans un monde tout aussi parfait, j’aurais parlé de Terrifier 3, le slasher gore du moment, mais John Roch a été rapide comme l’éclair pour écrire dessus. Bon, et ben tant pis, on va rebondir en parlant de The Well, petite production Italienne sortie en 2024 (pas en France hein, évidemment), en VOD et en physique (en Angleterre pour le physique) et qui, tiens tiens, a dans le rôle principal une certaine Lauren LaVera, actrice connue pour avoir été la final girl de Terrifier 2 et 3. Ben voilà, finalement, tout est lié. Et d’ailleurs, ça, je m’en doutais un peu, car si on retient surtout Art le Clown de la saga Terrifier, il fallait aussi se douter que le statut de final girl de l’actrice donnerait des idées à certains, et qu’on la reverrait donc vite dans d’autres productions horrifiques. Et donc, The Well, ce fut une bonne pioche sur le CV de l’actrice ? C’était bien bancal, ça c’est certain. Pas mauvais, mais très loin d’être vraiment bon aussi. Notre jeune femme joue Lisa Gray (ce nom de famille peut donner une idée du fin mot de l’histoire tiens), qui se rend dans un petit village Italien pour restaurer une peinture. Les délais sont serrés, la peinture très endommagée, mais bon, madame ne se décourage pas, et puis à son arrivée, elle sympathise limite avec tout le monde. Des Américains de passage dans le coin, le gérant du bistro du quartier, la mère qui l’embauche. Seule la fille de cette dernière semble distante. Ah et pas de bol, après la présentation des personnages, les Américains et leur guide Italien sont alors kidnappés et enfermés dans une cave. Pas de bol.

D’ailleurs, ce dernier point, il m’aura fait soupirer, car là où le pitch semblait amener le film vers des horizons ésotériques, avec peinture maléfique, possibles sorcières et tout ça, l’intrigue va se découper en deux, avec bel et bien ceci d’un côté, et Lauren LaVera, et de l’autre, une intrigue dans une cage, avec un puits en son centre, un bourreau, et des mises à mort qui rappellerait légèrement l’heure de gloire du torture porn, dans ses bons points, mais aussi ces mauvais. Bon, il ne faut pas être très malin pour comprendre, rapidement, comment tout cela va se regrouper pour former un tout cohérent. Enfin, cohérent… Comment tout va se rejoindre quoi, car niveau cohérence, le scénario de The Well laisse énormément de zones floues. En tout cas, dans un premier temps, ce qui déçoit clairement, c’est cette partie typée torture porn dans une vieille cage. Pourtant, les effets spéciaux sont plus que corrects, voire même bons, mais outre le manque de surprise et une direction artistique assez pauvre, ce qui donne des décors souvent vides et moches, il y a un autre élément qui vient décevoir dans cette partie de l’aventure. Les kidnappés sont en effet gardés par un « bourreau », et pas de bol, mais entre son pseudo maquillage de clown et ces mimiques un brin ridicules, et bien ça ne passe pas, et ça rend la menace tout sauf crédible. De l’autre côté, pour la partie du récit concernant la peinture et jouant plus sur le fantastique pur et dur, ça fonctionne mieux. On retrouve d’ailleurs un petit côté Fulci, voire Argento lors de certains moments, entre des visions oniriques et des lents zooms sur les yeux de Lauren LaVera. Rien d’exceptionnel, mais plus sympathique à suivre, tandis que la partie dans la cave fait, ironiquement, plus penser à du Lamberto Bava, voire du Umberto Lenzi.

Bon, au moins, les différents effets spéciaux sont tous effectués sur le plateau, et certains maquillages sont plus que convaincants pour les différentes mises à morts. Démembrements, visage arraché, différentes morsures, coupures. Ça aurait été sans doute bien plus impactant avec des personnages un peu plus intéressants, et surtout avec des acteurs plus compétents, car tout le monde n’a pas l’air bien à l’aise avec la langue Anglaise, exception faite des Américains du casting. Et le fameux puits, et bien c’est bien dommage qu’il soit totalement secondaire alors qu’il donne son titre au film, alors que les très rares scènes se déroulant à l’intérieur sont plutôt sympathiques, mais totalement anecdotiques. Quand les deux intrigues se rejoignent enfin pour la dernière demi-heure, le métrage enchaine alors les petits twists on avait déjà vu venir, les petits moments sanglants même si parfois improbables (ils sont tellement forts à l’arbalète que ça arrive à soulever les corps pour qu’ils soient accrochés au mur, les pieds à 1 mètre du sol limite, chapeau), et en sortant de l’aventure, on a cette impression de gâchis, de petite série B qui rappellerait la belle époque Italienne, mais bien trop bancal et parsemé de défauts pour totalement convaincre.

LES PLUS LES MOINS
♥ De bons effets spéciaux
♥ Quelques scènes oniriques réussies
♥ Lauren LaVera, la plus convaincante du casting
♥ Du potentiel
⊗ Une partie dans une cave pauvre artistiquement
⊗ Le puits, anecdotique
⊗ Un casting peu engageant
⊗ Très bancal et prévisible
note2
The Well, c’est assez moyen. Pas mauvais, mais bancal, parfois mal joué, très prévisible, et toutes les parties de son récit ne se valent pas. Mais ça fait office de petite série B sans prétention qui se regarde.


Titre : The Well
Année : 2023
Durée :
1h31
Origine :
Italie
Genre :
Horreur
Réalisation :
Federico Zampaglione
Scénario :
Federico Zampaglione et Stefano Masi
Avec :
Lauren LaVera, Gianluigi Calvani, Yassine Fadel, Melanie Gaydos, Claudia Gerini, Jonathan Dylan King, Giovanni Lombardo Radice, Stefano Martinellu, Denise McNee et Lorenzo Renzi
The Well (2023) on IMDb


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Auteur : Rick

Grand fan de cinéma depuis son plus jeune âge et également réalisateur à ses heures perdues, Rick aime particulièrement le cinéma qui ose des choses, sort des sentiers battus, et se refuse la facilité. Gros fan de David Lynch, John Carpenter, David Cronenberg, Tsukamoto Shinya, Sono Sion, Nicolas Winding Refn, Denis Villeneuve, Shiraishi Kôji et tant d'autres. Est toujours hanté par la fin de Twin Peaks The Return.
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