[Film] The Toxic Avenger part II, de Lloyd Kaufman et Michael Hertz (1989)


Tromaville est à présent nettoyée de sa racaille. Déprimé et désœuvré, Melvin décide de partir à la recherche de son père au Japon. Alors qu’il parvient à retrouver sa trace, Tromaville est investie par une bande de pollueurs sans scrupules et la région est en danger. .


Avis de John Roch :
Débarrassé de toute présence criminelle, Tromaville est désormais un lieu où il fait bon vivre, les habitants sont heureux et dansent à longueur de journée. Tous sauf un : Melvin le toxic avenger, Toxie pour les intimes. Malgré le soutien de Claire (sans justification aucune, le nom de son aveugle de petite amie a changé), celui-ci se sent inutile aux yeux de la communauté, entraînant une dépression dont va se servir L’Apocalypse Inc., un puissant lobby se servant des produits chimiques pour faire fortune. Le stratagème est le suivant : mettre la dépression de Toxie sur le compte de l’absence de la figure paternelle, afin de le forcer à se rendre au Japon pour retrouver son père, et mettre la main sur Tromaville pendant son absence.

Pour Toxic Avenger 2, Lloyd Kaufman s’envole pour le Japon, ce qui peut s’expliquer par la présence de capitaux japonais dans le budget. En effet, la société Gaga Communications se lança dans la coproduction internationale pour être visible hors de l’archipel nippon, où The Toxic Avenger premier du nom avait été un succès, ceci expliquant la présente collaboration.

Occupant une bonne heure de l’ensemble du métrage, la délocalisation des aventures du vengeur toxique vaut-elle le coup ? Oui et non, car s’il faut reconnaître que de voir Melvin (qui voit son nom changé en un autre à consonance japonaise : Junko) affronter des Yakuzas, Ninjas et autres acteurs de Kabuki, il est dommage que l’on ait plus l’impression de voir un film de vacances de Lloyd Kaufman qui fait faire le con à sa créature qu’autre chose, l’un des personnages récurents étant par ailleurs… un guide touristique.

L’un des points forts du premier opus était son mélange entre l’humour et le gore, sauf qu’ici le premier ne fonctionne pas lorsqu’il n’est pas combiné à l’autre. On passe d’un humour certes débile, mais qui restait drôle, à du carrément lourdingue, voire imbuvable, en particulier dans les scènes se passant à Tromaville, dans lesquelles Claire est juste insupportable à gesticuler dans tout les sens, mais ceci n’est rien à coté de son hystérie épuisante sur la longueur. Ceci est heureusement relevé par une galerie de personnages encore une fois frappadingues. Citons le big boss de L’Apocalypse Inc., joué par un acteur qui passe de la sobriété au surjeu avec une habilité étonnante (malheureusement trop peu présent, le tir sera corrigé dans le troisième opus) ; son bras droit, une nymphomane ne rêvant que de se taper Claire ; et une bande de sbires au féminin, des bodybuildeuses qui passent leur temps à bander les muscles en arrière plan. Coté nippon, si la galerie des ennemies de Toxie est haute en couleurs, on retiendra Rikiya Yasuoka, un habitué des films de Takashi Miike, et à l’affiche d’une autre production américaine de cette année 1989 (Black Rain de Ridley Scott) dans le rôle de Big Mac Junko, et un caméo de Go NagaÏ, le papa de Goldorak.

En revanche coté tripaille, c’est un succès. Et autant prévenir ceux qui n’ont connu que la vhs ou les rares diffusions télé française, expurgées de toutes scènes gores : ils vont tomber à la renverse devant la version intégrale. Rien que la première scène qui voit Toxie affronter des hommes de mains de L’Apocalypse Inc. (dont un certain Michael Jai White) est à elle seule presque aussi gore que l’intégralité du premier film.

LES PLUS LES MOINS
♥ Toxie au Japon…
♥ Toujours aussi gore
♥ Des personnages toujours aussi frappés
⊗ …pour une visite guidée de Tokyo, ni plus, ni moins
⊗ L’humour, par moment insupportable
⊗ Claire, encore plus insupportable
C’est un toxic avenger en petite forme que l’on retrouve pour ce second opus. Moins percutant que son aîné, il reste néanmoins recommandable pour quelques scènes mémorables riches en gore qui tache.

LE SAVIEZ VOUS ?
• Michael Jai White fait ses débuts à l’ écran dans ce film
• Rick Collins, qui joue le président de l’apocalypse inc., apparaît dans les quatre volets de la saga
• Phoebe Legere, qui joue Claire, et son groupe the four nurses of the apocalypse ont fait la première partie de la tournée de David Bowie en 1990.



Titre : The Toxic Avenger part 2
Année : 1989
Durée : 1h49
Origine : U.S.A
Genre : Big in Japan
Réalisateur : Michael Hertz, Lloyd Kaufman
Scénario : Lloyd Kaufman

Acteurs : Ron Fazio, John Altamura, Phoebe Legere, Rick Collins, Rikiya Yasuoka, Mayako Katsuragi, Jessica Dublin, Joe Fleishaker

 The Toxic Avenger Part II (1989) on IMDb


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Auteur : John Roch

Amateur de cinéma de tous les horizons, de l'Asie aux États-Unis, du plus bourrin au plus intimiste. N'ayant appris de l'alphabet que les lettres B et Z, il a une nette préférence pour l'horreur, le trash et le gore, mais également la baston, les explosions, les monstres géants et les action heroes.
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