[Film] The Seduction of Misty Mundae, de Michael Raso (2004)

Misty, une jeune adolescente timide, passe une semaine chez sa tante Inga. Mais Misty est dans la fleur de l’âge et se pose beaucoup de questions sur sa sexualité, et va se faire séduire par Billy, un jeune garçon du coin.


Avis de Rick :
Oui je sais, ce genre de films n’est pas ma tasse de thé, mais je persiste. Et vous savez quoi ? Je n’ai pas détesté. Et en me renseignant, j’ai même appris quelque chose d’intéressant, et d’étrange. The Seduction of Misty Mundae, comme Sinful (que j’ai aimé), est une production E.I. Cinema, sortie en 2004. Sinful lui en 2006. Et en les voyant, je me disais que c’était les deux produits de cette société où il y avait une vraie valeur cinématographique dans les œuvres. Avant, il y avait Spiderbabe, Sin Sisters, Vampire Vixens, The Lord of the G-Strings, Play-Mate of the Apes. Ils s’amélioraient donc. Sauf qu’en réalité, avec un peu de recherche, qu’est ce que j’apprend ? Les deux métrages avaient été en réalité tournés en 2001, donc avant les autres ! Hmmm, deux choix donc. E.I. Cinema voulait au départ faire de vrais bons films, puis ce sont dit que ce serait plus simple de faire des parodies érotiques torchées à l’arrache, et face au succès, se sont décidés à sortir les vrais films ensuite. Ou alors ça coûtait trop cher à produire… J’ai demandé à notre cher Chery son point de vu, et il m’aurait apporté la réponse : fraise des bois ! Bref, The Seduction of Misty Mundae, dans les grandes lignes, c’est un film érotique classique. Mais un film érotique qui marche, puisqu’à de nombreuses reprises, les scènes érotiques s’incorporent bien au récit, et sont là par nécessité et parce qu’elles font partie intégrante de ce récit, et non pas parce que, ben, ça fait vendre. Et si le métrage n’est pas exempts de défauts, il se fait bien plus réussis que le film de base de la société, et se fait même intéressant à bien des niveaux.

Certains dialogues et situations par contre pourront faire rire en voyant ce film débarquer en 2004, après donc la vague de parodies qui aura mit en avant Misty Mundae. Car l’image qui fait vendre, c’est cette jeune femme au physique innocent, avec ses petits seins, son côté fille d’à côté. Cela fait parti de sa popularité. Donc forcément, voir Misty dans ce film se plaindre de la taille de sa poitrine, ça a de quoi faire rire. Mais oui, le film a été tourné avant donc hein ! Nous suivons donc Misty (l’actrice et le personnage, elles ont le même nom) qui va passer une semaine de vacances chez sa tante. Et je l’ai déjà dit, les films sont ce qu’ils sont, mais Misty Mundae sait jouer, elle est même bonne actrice. Si bien que la voir débarquer, habillée de manière réservée, jouant de manière toute timide, et ben ça fonctionne, et surtout, c’est le personnage, ce n’était pas encore un élément vendeur. Elle débarque donc chez sa tante, et on s’en doute, la jeune femme va découvrir la sexualité. Et voir Misty passer de la fille toute timide qui ne se pose pas de questions à une femme qui veut devenir épanouie, ma foi, ça fonctionne bien. Déjà parce qu’elle joue bien, ensuite parce que le film semble avoir été tourné en 16mm et avoir bénéficié d’un grand sérieux dans sa mise en image (malgré l’abus de fondu au noir entre les scènes) et n’affiche donc pas une image dégueulasse en DV. Quelques belles idées visuelles se greffent au film, les décors extérieurs de campagne sont très jolis, quelques plans bien trouvés. Oui, le film a été réalisé avec sérieux. Mais bon, si vous me lisez, vous voulez sans doute plutôt savoir… enfin, que je vous parle des scènes érotiques !

Alors justement, soyons honnête, tout ne fonctionne pas ici. Quelques scènes notamment vers la fin semblent déjà un peu forcées, et si on y réfléchit un peu, on pourrait même dire que dans le principe, ça va un peu trop loin (dans le principe narratif de l’histoire). Et pourtant, et ce pour plusieurs raisons, la plupart de ces scènes fonctionnent. Je l’ai déjà dit, mais déjà parce qu’elles s’intègrent bien à l’histoire la majeure partie du temps. Parler de la découverte de la sexualité chez le personnage en esquivant tout serait équivalent à faire Twilight (que j’aime être méchant). Ensuite, Misty Mundae joue bien, très bien même, et est crédible tout le temps, parfois même avec un simple regard, qui signifie souvent bien plus que de longues paroles. Mais surtout, et malgré son titre The Seduction of Misty Mundae, l’élément qui marche le mieux dans le métrage concerne le désir, et la lente montée du désir, qui reste réaliste et pas seulement là pour émoustiller le spectateur. Le film sait prendre son temps, en évitant à la fois la facilité, la vulgarité et le ridicule, ce qui est assez rare pour le souligner. Bien entendu, certaines situations restent convenues et prévisibles, mais d’autres à côté savent être efficaces et faire exactement ce qu’il faut. La scène par exemple où Misty découvre son corps (notez comment j’en parle de manière toute mimi) évite toute complaisance, n’insiste jamais lourdement, évite les gros plans, préférant jouer sur le montée du désir, et donc être réaliste. Et mine de rien, et bien, ça fait toujours plaisir de voir des œuvres dites de genre érotique mais faites avec sérieux.

LES PLUS LES MOINS
♥ Quelques éléments intéressants
♥ Misty Mundae
♥ Certaines scènes érotiques, jolies
⊗ D’autres éléments un peu faciles
⊗ Un film destiné à un certain public
note8
The Seduction of Misty Mundae est dans son genre une bonne pioche. Son côté érotique va avec son histoire et le tout s’insère donc de manière logique dans le récit. Ce n’est pas exceptionnel non plus, mais plutôt plaisant.


Titre : The Seduction of Misty Mundae

Année : 2004
Durée :
1h23
Origine :
U.S.A.
Genre :
Érotique
Réalisation : 
Michael Raso
Scénario : 
Michael Raso et John Paul Fedele
Avec :
Misty Mundae, Julian Wells, Mario Duchi, Allanah Rhodes et Ruby Larocca

 The Seduction of Misty Mundae (2004) on IMDb


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Auteur : Rick

Grand fan de cinéma depuis son plus jeune âge et également réalisateur à ses heures perdues, Rick aime particulièrement le cinéma qui ose des choses, sort des sentiers battus, et se refuse la facilité. Gros fan de David Lynch, John Carpenter, David Cronenberg, Tsukamoto Shinya, Sono Sion, Nicolas Winding Refn, Denis Villeneuve, Shiraishi Kôji et tant d'autres. Est toujours hanté par la fin de Twin Peaks The Return.
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