Luo Yusheng revient dans son village qu’il a quitté depuis de nombreuses années maintenant, pour enterrer son père. Sa mère insiste pour que son mari soit enterré selon les traditions, c’est à dire que son cercueil soit porté tout le long du dernier chemin jusqu’à l’au-delà. Mais le maire s’inquiète : si les villageois ont beaucoup de respect pour leur ancien et respecté instituteur, il sait que les forces vives du village sont parties pour la ville à présent, et que les derniers hommes de la région ne seront pas de taille pour accomplir cette ancienne tradition. Luo Yusheng va alors se replonger dans la jeunesse de ses parents…
Avis de Oli :
Zhang Yimou s’éloigne ici des grandes fresques et des œuvres critiques qui ont fait sa renommée pour s’attarder sur une histoire simple mais belle : l’histoire d’un amour, entre une jeune femme et un instituteur. Un coup de foudre, et un dévouement féminin de tous les instants, qui du premier jour jusqu’au dernier, resplendira de toute sa lumière.
Yimou choisit de prendre à contre-pied les règles du genre : il filme ainsi en noir et blanc les scènes se déroulant au présent, et en couleurs les images du passé : l’histoire de cette rencontre magique entre une jeune femme et un jeune instituteur, dans un village de campagne au nord de la Chine, sous le règne de Mao. La couleur pour le bonheur, et le visage resplendissant de l’actrice Zhang Ziyi (qui apparaissait pour la première fois à l’écran) lorsqu’elle aperçoit d’un œil distrait l’élu de son cœur. Le noir et blanc pour le présent, le deuil et cette vieille femme qui ne s’imagine pas vivre sans cet homme qu’elle a tant aimé, cet instituteur dévoué auquel elle a tout donné.
Avec en toile de fond une belle peinture de la Chine des campagnes et de la femme en particulier, « The road home » est un film moins critique que les autres productions du réalisateur, même si il pointe très discrètement du doigt quelques problèmes : ruralité laissée à l’abandon (thème traité de manière plus directe dans « Pas un de moins », sorti la même année), et dérapages du pouvoir politique (le jeune instituteur aura visiblement de graves problèmes avec le Régime pendant plusieurs années, mais tout cela reste très vague dans le film). Pour la petite histoire, le Festival de Cannes préféra présenter « Pas à de moins » à « The Road Home » cette année-là. Choqué que l’on juge son travail uniquement au travers de l’impact politique de ses œuvres, Yimou retira finalement ses deux films de la compétition.
| LES PLUS | LES MOINS |
| ♥ Très belle mise en scène ♥ Les thématiques abordées ♥ Un film simple |
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| Zhang Yimou nous offre donc une histoire simple et douce, comme une légère brise, agréable et rafraîchissante. « The Road Home » ne fait pas parti des meilleurs films du réalisateur chinois, mais il vous transportera suffisamment pour vous faire passer un très agréable moment. | |
Titre : The Road Home / 我的父亲母亲
Année : 1999
Durée : 1h29
Origine : Chine
Genre : Drame / Romance
Réalisateur : Zhang Yimou
Scénario : Bao Shi
Acteurs : Zhang Ziyi, Sun Honglei, Hao Zheng, Yulian Zhao, Bin Li, Guifa Chang, Wencheng Sung, Qi Liu, Bo Ji, Zhongxi Zhang
