
Dans un futur proche où l’état est sous un régime totalitaire, un organisme secret du gouvernement est géré par Le Directeur et contrôle tous les aspects de la société. Tous les ennemis de l’état sont traités avec beaucoup de violence et la plupart d’entre eux sont exécutés par les tueurs d’élite de l’agence secrète. « Condor », leur meilleur agent, échoue à tuer un leader de l’opposition, ce qui le force à fuir ses employeurs. Il se rend compte alors qu’il a été manipulé et trahi par les siens. Mais Condor pourrait bien survivre à cette chasse à l’homme sans merci puisqu’il est… l’Arme Parfaite.
Avis de Cherycok :
On arrive sur le 2ème Steven Seagal le plus mal noté sur IMDB de toute sa filmographie, avec 2.8/10, le plus mal noté étant China Salesman (2017) avec Mike Tyson, 2.7/10, mais nous en reparlerons en temps voulu. Déjà que Code of Honor (2016) avait écopé d’un beau 1.5/10 et que Sniper : Special Ops (2016) d’un magnifique 1/10, je m’attends au pire pour ce The Perfect Weapon réalisé par un certain Titus Paar dont la filmographie semble briller par l’absence de bons films. Me voilà donc lancé dans ce nouvel étron qui, au départ, était destiné à Dolph Lundgren qui, lui aussi, enchainait dans cette deuxième moitié des années 2010 un sacré paquet d’étrons. Vous savez quoi ? Ce n’était pas bon. Etonnant non ? Mais c’était un poil mieux que les deux films cités ci-dessous, ce qui n’est pas très compliqué. Mais la bonne nouvelle dans tout ça, c’est qu’il ne me reste plus que sept films de Steven Seagal à voir. Et ça, ça embellit ma journée.
Contrairement à ce qu’on aurait pu penser, le titre ne désigne pas Steven Seagal. Bien qu’il ait longtemps joué les héros parfaits, invincibles, il est trop vieux pour ces conneries maintenant et, ici, c’est Johnny Messner (La Peur au Ventre, Les Larmes du Soleil) qui jouera cette « arme parfaite » qui doit échapper au méchant gouvernement et surtout à cet organisme secret géré par le gros Seagal qui cherche à l’éliminer. Rien qu’à la lecture de ce scénario, on sait d’avance que Seagal va écoper d’un second rôle parce qu’il n’a plus envie de faire d’effort et qu’un temps de présence minimum à l’écran lui suffit désormais amplement tant qu’il y a le petit chèque qui va bien derrière. Nous sommes ici dans un film de science-fiction avec un état totalitaire qui veut tout contrôler, avec des tueurs à gage, et un héros qui doit survivre, le tout avec un look japanisant qui, si on en croit les dires du réalisateur, est là pour « rendre hommage à l’ère de l’action des années 80 et 90 ». Je ne vois pas bien le rapport, à part peut-être la présence au casting de Vernon Wells (Mad Max 2, Commando) et Richard Tyson (Un Flic à la Maternelle) mais soit, why not. En tout cas, il affirme que sa principale influence a été Blade Runner. Si tu le dis mec… Il affirme également qu’il a voulu créer « une histoire complexe avec des scènes émotionnelles et des arcs de personnages […] dont un triangle amoureux complexe » dans un film ne se prenant pas trop au sérieux. Qu’il se prenne ou non au sérieux, le spectateur lui ne peut pas prendre The Perfect Weapon au sérieux sous peine de passer un très mauvais moment tant il n’y a strictement rien qui va là-dedans. Le film bouffe à tous les râteliers, Titus Paar pompant des idées de partout et les recrachant sans même essayer d’en faire un tout cohérent. Blade Runner, la saga vidéoludique déjà adaptée en film en 2007, Hitman, Brazil, Crying Freeman, Universal Soldier et tant d’autres, … Il en résulte un gloubi-boulga d’idées pompées à droite à gauche avec un réalisateur qui semble croire que cela va donner un film cool mais, au final, pas du tout.
Il faut dire que la mise en scène, tantôt passe-partout, tantôt foireuse, n’aide à aucun moment un métrage sans cesse à côté de la plaque. Le montage des scènes d’action est foireux, les cadrages n’ont parfois aucun sens, et bien que certains plans avec des filtres de couleurs aient un rendu plutôt correct, la photographie de l’ensemble est souvent dégueulasse. Et puis c’est bavard, trop bavard, beaucoup trop bavard… Qu’est-ce que c’est bavard ! Ça veut amener un peu de profondeur à son univers, sauf que c’est de la lourdeur que ça apporte. Ah, et c’est mal jouer aussi. Entre les cameos de luxe, genre Vernon Wells, qui ne font aucun effort et se contentent de réciter, ce héros au charisme aussi inexistant que son jeu d’acteur, cette blonde parce qu’il faut une blonde et même qu’elle est méchante même si elle ne sait pas jouer la méchante, … On a l’impression que tous les comédiens sont complètement livrés à eux-mêmes. Bordel que ce marathon commence à être dur. Et Seagal dans tout ça ? Ah ben la cantine est toujours bonne. D’ailleurs il semble y passer son temps parce qu’on ne le voit quasiment jamais dans le film, encore plus absent que d’habitude, même quand il est là. Tant qu’il touche le chèque pour son contrat, ça lui va. Mais il n’en oublie pas d’avoir le melon puisque, dans ce monde futuriste, sa tête est affichée en grand sur la totalité de la largeur de certains immeubles. C’est le grand méchant mais, voyez-vous, il ne faut pas qu’il meure parce que c’est sa gueule qui est en gros sur l’affiche du film. Alors pirouette / cacahouète, on colle un méchant encore plus méchant que lui, qui lui meurt, histoire qu’il n’y ait pas besoin de le tuer. Parce qu’on ne tue pas Seagal vous voyez ? C’est comme ça. Et parce que Seagal, à 64 ans, il fait encore craquer de la midinette de 23 ans ok ? Ah oui, et on a même 2 Seagal pour le prix d’un, parce qu’il a un frère jumeau sorti du trou du cul du scénario. Punaise, que ce film est mauvais…
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Quelques moments funs malgré eux | ⊗ Aucune direction d‘acteurs ⊗ L’action très mal mise en scène ⊗ Des inspirations mal digérées ⊗ Lourd comme un 33 tonnes |
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Avec The Perfect Weapon, on est réellement dans les tréfonds obscurs de la carrière de Steven « Panda Bouffi » Seagal. Ça essaie d’être cool, mais c’est juste tout moisi. Allez, plus que sept films et ça en est fini de ce marathon ! |
Titre : The Perfect Weapon
Année : 2016
Durée : 1h27
Origine : U.S.A
Genre : Blade Presque Runner
Réalisateur : Titus Paar
Scénario : Alex Brenner, Jesse Cilio, Ulysses Oliver
Acteurs : Johnny Messner, Steven Seagal, Richard Tyson, Vernon Wells, Sasha Jackson, Lance E. Nichols, Talia Asseraf, Philip Fornah, Sarah Kate Allsup