Trois gardiens de nuit incompétents, un petit nouveau et une journaliste intrépide prennent part à une bataille épique contre une horde de zombies-vampires affamés menés par un clown vampire tueur venu d’un cirque de Roumanie…
Avis de Cherycok :
On le sait tous et je le répète assez souvent, la mode est aux zombies depuis, pfiou, un sacré paquet d’années maintenant. Mais certains essaient de faire dans l’originalité et en résulte des métrages parfois différents et très intéressants (quoi que par toujours réussis). Pour The Night Watchmen, c’est le réalisateur de The Hamiltons (2006) et The Violent Kind (2010) qui se lance dans le genre sauf que, petite originalité, les morts vivants sont un mix entre des zombies et des vampires. Des zompires en quelques sortes comme le signale un des personnages du film. Alors oui, certains diront qu’on est devant une énième comédie horrifique avec des ersatz de zombies, que après une année 2016 très fournie dans le genre (Freaks of Nature, Scout’s Guide to the Zombie Apocalypse, Coolies,…), il est peut-être temps de changer un peu. Quelque part, ils ont raison. Mais bon, The Night Watchmen est là, avec une bande annonce annonçant quelque chose de fun, donc pourquoi s’en priver ? Sait-on jamais, le cinéma indépendant est plein de surprises !
Est-ce un bon film ? Clairement non. Pourtant ce mix entre comédie et horreur fait parfois mouche, et grâce à sa très courte durée et son rythme assez énergique, il permet de passer un agréable moment. D’ailleurs le début est des plus prometteurs. Même si le prétexte (une erreur de livraison de cercueil) pour faire arriver les vampires dans l’immeuble ou se situe l’action est très poussif, il a le mérite d’arriver vite et donc de démarrer l’action assez rapidement. Ca bouge bien, les acteurs semblent se donnent à fond à défaut d’être toujours au point dans le jeu, balançant de la punchline certes classique mais bien sentie voire badass (« Let’s kill some dead people ! »). Ca charcute bien aussi avec quelques effets gores des plus réjouissants, bien dégueux parfois même. On n’est pas dans le découpage à tout va de membres et le vidage de tripaille, mais ca gicle parfois méchamment dans la joie et la bonne humeur. On a toujours droit aux fameuses réactions débiles des personnages de ce genre de films, mais elles sont vite pardonnées par l’arrivée de quelques plans nichons complètement gratuits du plus bel effet.
Le vrai gros problème de The Night Watchmen, c’est son humour qui tombe souvent à plat. Et vu que le film semble miser pas mal là-dessus, ca devient parfois compliqué. Certaines scènes sont limite gênantes comme cette discussion sur les juifs black, ou ce running gag des vampires qui lâchent une grosse caisse dès qu’ils meurent (le corps qui se vide de ses derniers gaz tout ca tout ça). Ca fait sourire la première fois. A la 8ème, on est proche de l’exaspération.
Et c’est dommage car la réalisation de Mitchell Altieri est des plus efficaces. Le film a beau être un huis clos, il utilise parfaitement l’espace afin de ne pas rapidement tourner en rond. Certains plans sont osés et l’utilisation des ombres / lumières donne à la photographie un certain cachet. Mention spéciale pour la bande son, sorte de mix entre Kavinsky et du rock aux sonorités des eighties, qui se marie parfaitement aux images. Le budget qu’on sent serré du film est vraiment très bien utilisé et seuls quelques effets numériques foireux (quelques giclées de sang sortant de nulle part et mal intégrées) viennent un peu trahir l’ensemble.
| LES PLUS | LES MOINS |
| ♥ La mise en scène ♥ Les scènes gores |
⊗ L’humour qui tombe à plat ⊗ Pas très original |
 |
|
| The Night Watchmen est un divertissement popcorn qui n’a rien d’exceptionnel, qui n’apporte pas grand-chose au genre comédie horrifique, mais qui fait le taf correctement. | |
Titre : The Night Watchmen
Année : 2017
Durée : 1h19
Origine : U.S.A
Genre : : Zompires
Réalisateur : Mitchell Altieri
Scénario : Ken Arnold, Dan DeLuca, Jamie Nash
Acteurs : Ken Arnold, Dan DeLuca, Kevin Jiggetts, Kara Luiz, Max Gray Wilbur, James Remar, Matt Servitto, Diona Reasonover, Rain Pryor, Tiffany Shepis
