Alors qu’il nettoie le fusil de son père, un jeune garçon tue accidentellement sa mère. Des années plus tard, le père, qui ne s’en est pas remis, demande à son fils de venir passer les vacances avec ses amis dans l’ancienne demeure familiale, où il prépare sa vengeance.
Avis de Rick :
By Sword ! By Pick ! By Axe ! Bye bye ! Oui, c’est ça l’accroche Américaine de The Mutilator, slasher de 1984, encore l’âge d’or pour le genre. Tourné pour surfer sur cette vague encore bien chaude, The Mutilator a d’ailleurs été tout d’abord tourné sous le nom Fail Break, afin d’être renommé pour sa ressortie plus tard (ah le marketing). Ressortie d’ailleurs qui fit passer le film de R-Rated à non censuré, ce qui dans ce cas change beaucoup de choses, car The Mutilator est gore. Mais voilà, en soit, The Mutilator, malgré son gros cachet années 80, son respect de toutes les conventions du genre (la vierge survie, il faut des plans boobs, il faut du gore, une scène d’ouverture pour expliquer la motivation du tueur), et donc fatalement ses moments gores, ce n’est en vérité pas très bon. Pas détestable, car si on y fait très attention, il y a là un potentiel nanar totalement WTF, mais pas très bon malgré tout. Divertissant en tout cas. Car dés la scène d’ouverture, on peut en vérité se faire un gros facepalm. Oui, bonne maman prépare le gâteau d’anniversaire de papa, et fiston, dans toute son intelligence, se dit « hey, je vais nettoyer les fusils, papa sera content ». Et là, comme c’est un jeune et qu’il joue à Call of… ah non pardon. Et là, comme il est un peu con, il prend un fusil en main, tire sur la porte, et butte maman qui est derrière. Avant d’être surpris ! J’ai envie de dire, gamin, si tu tires sur la porte menant à la cuisine avec un vrai fusil, alors que tu as vu que ta mère cuisinait juste derrière vu que tu l’espionnais 2 minutes avant, il ne faut pas être surpris de ta connerie ! Papa rentre, n’est pas content, en veut à son fils, et est traumatisé. Les années passent, les années 80 sont là, et après un générique sentant bon ses années là (avec la gentille musique made in 80 pour un trajet en voiture), nous retrouvons fiston qui a bien grandit, sa copine et deux couples d’amis. Qui se rendent à la maison du père pour passer un weekend.
Et là, tout de suite, quelque chose cloche. Le fils parle de son père avec enthousiasme, sourire aux lèvres, limite en disant parfois « je ne comprends pas pourquoi on est en froid ». NON MAIS ALLO ! Au moins, on peut dire que le fils n’est pas du tout traumatisé par les événements lui, buter sa mère d’une balle de fusil de chasse et se mettre son père à dos, ça ne lui fait rien. Chapeau, mental d’acier je suppose, après tout qu’est ce qu’ils nous font chier tous ces enfants qui ont besoin de psy pour tel ou tel traumatisme hein ! Soyez des hommes, souriez ! Bon, sinon, revenons un peu à nos moutons. À partir de là, le film a tout du slasher banal que l’on a déjà vu. Les six jeunes dans la maison isolée en bord de mer (beau décor, enfin, belle vue par la fenêtre), papa pas très content lui dort tranquillement dans le garage quand il est réveillé par le bruit. Et il n’est forcément pas content, puisqu’il rêvait de toutes les possibilités pour tuer son fils. Oui, à l’arme blanche, au fusil… Il ne plaisante pas, ce qui rend encore plus comique les réactions du fils qui semble encore respecter son père et l’aimer. Dans le groupe, on trouve forcément le couple coquin qui ne pense qu’à s’envoyer en l’air, le gentil couple forcément constitué de la vierge et du héros, et l’autre que l’on aura pas assez de temps pour le connaître puisqu’ils seront les premières victimes, et que de toute façon, ils sont tous vides. En tout cas, la première chose qui me choque, avant même l’arrivée des meurtres, ce sont les faux raccords lumières. Ok, je veux bien que le budget soit limité, mais lorsque les personnages sortent de la maison et qu’il fait presque nuit, et ouvrent la porte du garage, pourquoi lorsque la caméra est dans le garage pour les filmer rentrer, il fait plein soleil derrière ? Oui, des soucis d’éclairage, il y en a partout dans The Mutilator.
Même dans la maison, l’éclairage au niveau des fenêtres fait penser qu’il est midi dehors. Un détail je sais. Ok alors j’ai mieux. Pourquoi quand le père est dans le garage, sous la maison, il entend tout ce qu’il se passe au-dessus quand les personnages parlent, mais que lorsqu’il tue quelqu’un qui gueule comme pas possible dans le même garage, les personnages juste au-dessus n’entendent alors rien ? Alors oui, on va me dire que je cherche la petite bête pour un petit slasher banal qui n’a d’autres ambitions que de divertir. Alors revenons à nous moutons pour de vrai, et revenons aux meurtres. Forcément pas hyper nombreux, vu le nombre de personnages très limité (six jeunes, je le rappelle), ils ont au moins pour eux, pour la plupart, le fait d’être plutôt gore et sympathique. Les couteaux et autres armes pointues, automatisées ou non, transpercent la chair, et les effets sont de bonnes qualités. Bon, le jeu d’acteur en mourant des jeunes laisse à désirer (ah ces cris de détresse), mais le capital sympathie est là. Même si le premier meurtre est plutôt foiré (une noyade, au ralenti, tant pis pour miss boobs). En plaisir coupable ou comme simple divertissement, The Mutilator fait le boulot, on rigole parfois même si ce n’est pas volontaire, les meurtres sont bien sanglants, l’esthétique années 80 pour peu que l’on aime est bien présente. Mais on a vu tellement mieux dans le genre, tellement mieux foutu, et même plus rythmé et généreux en bodycount, rien que cette année 1984 avec le quatrième opus de Vendredi 13. The Mutilator a en tout cas un petit culte derrière lui, et il faut avouer que ce n’est pas désagréable.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Plutôt divertissant ♥ Quelques meurtres bien sanglants ♥ Rigolo parfois |
⊗ Mais aussi souvent très stupide ⊗ Beaucoup d’erreurs de raccord ou de logique ⊗ Finalement, pas beaucoup de meurtres |
Pas franchement bon mais parfois amusant, The Mutilator est un slasher pas forcément très bien foutu, mais assez divertissant. |
Titre : The Mutilator – Fail Break
Année : 1984
Durée : 1h42
Origine : Etats Unis
Genre : Slasher
Réalisation : Buddy Cooper
Scénario : Buddy Cooper
Avec : Matt Mitler, Ruth Martinez, Bill Hitchcock, Connie Rogers, Frances Raines, Morey Lampley et Jack Chatham
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