[Film] The Marine 2, de Roel Reiné (2009)

En vacances avec son épouse dans un chic hôtel, un tireur d’élite des Marines tente de neutraliser des terroristes qui recherchent le richissime propriétaire des lieux.


Avis de John Roch :
Malgré des débuts qui laissent présager un film dans la lignée des actioners des 80’s, The Marine n’ était ni le métrage d’action bourrin espéré ni le nanar attendu. Mal réalisé, mal monté et mal écrit, The Marine était avant tout fait pour capitaliser sur la popularité des superstars du catch, John Cena dans ce premier cas. Coté box office la sauce n’a pas vraiment prise puisque pour un investissement de 20 millions de dollars, le film n’en a rapporté que 22. La vidéo a visiblement sauvé les meubles et motivé à mettre en chantier une suite, cette fois-ci en DTV. Par sécurité les salles de cinéma passent a la trappe, le budget aussi avec seulement 1,5 millions de billets (ce qui ne se ressent jamais) mis dans cette première fausse suite réalisée par Roel Reiné, cinéaste néerlandais dont la carrière aux USA s’est un temps résumée à des suites tournées pour la vidéo (Le Roi Scorpion 3, Death Race 2 et 3, Chasse à L’ Homme 2, The Man With the Iron Fist 2…). Après John Cena, c’est Randy Orton qui est envisagé par WWE Studios, mais pour cause de blessure le choix se porte finalement sur Ted DiBiase Jr. dont ce sera le seul et unique rôle à l’écran, compréhensible dans le sens où le catcheur est investi mais n’a pas n’a pas vraiment le charisme d’ un action hero.

Exit John triton voici Joe Linwood, marine qui a une permission de quinze jours qu’il va passer avec sa femme sur une île privée située dans le sud ouest de l’ Asie et forcement rien ne va se passer comme prévu. Pour être un peu plus terre à terre que le premier opus, The Marine 2 s’inspire des prises d’otage perpétrées par le groupe Islamiste Abou Sayyaf qui a pris d’ assaut deux fois des hôtels de luxe dans le sud des Philippines, enlevant à chaque fois des touristes, relâchés quelques mois (ou année, l’ affaire de la prise d’ otage de 2001 s’est achevée plus d’ un an après) plus tard contre des rançons. Ici, c’est des séparatistes qui débarquent sur l’ île pour non seulement réclamer le tribut et faire passer un message aux occidentaux qu’ils ne portent pas dans leur cœurs. Voilà pour le scénario, il ne faudra pas chercher plus puisqu’il n’y a presque rien d’autre si ce n’est une caractérisation des personnages sommaires et des rebondissements visibles à des kilomètres. Protagoniste qui arrive avec un trauma qu’il oubliera la scène d’après, son nouveau pote qui a déposer les armes mais qui les reprendra au moment opportun, traîtres reconnaissables au premier plan ( avec des mercenaires qui louent leurs services aux plus offrant et un agent du gouvernement dont on se doute au premier regard qu’il n’est pas clair, c’est l‘évidence même), The Marine 2 utilise des ficelles vues et revues. Pas de surprise sur ce point, le film se dégraisse de toute consistance pour livrer le produit attendu, à savoir un film d’action bourrin dans la lignée du premier en mieux en tout point si possible, c’est du moins le peu que l’on espère en lançant cette suite. Pour le scénar vous l’aurez compris, c’est raté.

Question action The Marine 2 a le cul entre deux chaises. D’ un coté, il faut reconnaître que coté mise en scène il y a un énorme progrès. Roel Reiné ne reprend pas le style filmé n’importe comment et monté de manière épileptique de John Bonito, il privilégie la caméra à l’épaule et si le résultat est parfois brouillon et trop tremblotant il y a de beaux restes, quelques petites idées de mise en scène pas géniales mais présentes, des jolis plans aérien qui mettent en valeur de superbes paysages et des transitions plutôt sympas. De l’autre, tout comme The Marine premier du nom, ça ne décolle jamais. Pas la faute à des baisses de rythme ou des dialogues à l’ humour lourdingue cette fois, mais plutôt au parti pris de faire de longues séquences d’infiltration un peu molles et parfois connes (les méchant sont pire que des PNJ de jeux vidéo d’infiltration) qui se terminent par une scène d’action avec baston, gunfights et explosions bien trop courtes par rapport à ce qui précède alors que le contraire aurait permis de retrouver ce coté over the top du premier film. Dans The Marine 2 il y a donc du mieux, mais mieux ne veut pas dire bon pour autant. Si il est plus appréciable que le film mettant en vedette John Cena, il n’y a pas de quoi grimper au plafond ou une envie irrésistible de se farcir une saga qui compte à ce jour six opus. Mais on va quand même le faire, paraît que ça s’arrange par la suite…

LES PLUS LES MOINS
♥ Une réalisation bien plus regardable…
♥ Le faible budget ne se sent pas
♥ Parfois, c’est un peu con
♥ De l’action et de l’infiltration
⊗ … mais brouillonne
⊗ Le scénario
⊗ Ted DiBiase Jr. en action hero, bof bof
⊗ Des scènes d’action qui ne décollent pas

Dans The Marine 2 il y a du mieux, mais mieux ne veut pas dire bon pour autant. Si il est plus appréciable que le film mettant en vedette John Cena, il n’y a pas de quoi grimper au plafond ou une envie irrésistible de se farcir une saga qui compte à ce jour six opus. Mais on va quand même le faire, paraît que ça s’arrange par la suite…



Titre : The Marine 2
Année : 2009
Durée : 1h35
Origine : USA
Genre : Par-dessus la troisième corde
Réalisateur : Roel Reiné
Scénario : Christopher Borrelli et John Chapin Morgan
Acteurs : Ted DiBiase Jr., Temuera Morrison, Lara Cox, Michael Rooker, Robert Coleby, Kelly B. Jones, Sahajak Boonthanakit, Dom Hetrakul
The Marine 2 (2009) on IMDb


5 1 vote
Article Rating

Auteur : John Roch

Amateur de cinéma de tous les horizons, de l'Asie aux États-Unis, du plus bourrin au plus intimiste. N'ayant appris de l'alphabet que les lettres B et Z, il a une nette préférence pour l'horreur, le trash et le gore, mais également la baston, les explosions, les monstres géants et les action heroes.
S’abonner
Notifier de
guest

0 Commentaires
le plus ancien
le plus récent le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires