Lorsqu’une jeune fille kidnappée est sauvée par un trio de propriétaires de taverne, elle se rend peu à peu compte qu’ils ne sont pas ce qu’ils semblent être ; découvrant leur formation secrète d’assassin, elle les rejoint alors qu’ils utilisent leur base pour extorquer des trésors et se venger de ceux qui oseraient leur rendre visite.
Avis de Rick :
The Lady Assassin, qu’il ne faut pas confondre avec le film du même nom made in Hong Kong de 1983, c’est une production Vietnamienne de 2013, mettant en avant des… femmes assassins oui, perspicace je sais. Le tout mit en avant par la technique que tous les studios voulaient tenter lors de ses années-là afin de faire monter un peu le prix du billet de la place de cinéma, à savoir donc, la 3D. Et ne passons pas par quatre chemins, The Lady Assassin, ce n’est pas très bon. Mais, si l’on est sous un bon jour par contre, on pourra néanmoins passer un relativement bon moment devant la bobine… si l’on fait abstraction quand même d’un bon gros paquet de défauts, certains parvenant à faire rire, tandis que d’autres, pas vraiment. Pourtant, ça ne commence pas trop mal, et on pourrait presque même dire qu’en effet, ça veut rendre un certain hommage à un cinéma HK aujourd’hui quasiment mort. Une époque lointaine, des hommes en costumes qui s’arrêtent dans une auberge, et là paf, les femmes qui devaient vendre leurs charmes sont en réalité des tueuses, et go, baston, le tout aidé par l’utilisation de pas mal de câbles, et par donc, cette fameuse 3D. Et en fait, suivant si l’on apprécie ou pas cette introduction, on peut s’arrêter là directement, ou alors pousser le vice plus loin, puisque The Lady Assassin, malgré sa fine intrigue, ses trahisons et j’en passe, n’a alors plus grand-chose à proposer. Ce n’est que ça. Une nouvelle recrue dans l’auberge, qui va être formée pour tuer, des bastons, des câbles, beaucoup de 3D paf dans ta face (ne cherchez pas une quelconque utilisation réfléchie ou un travail sur la profondeur, non, on est ici dans de la 3D d’attraction), des dialogues pas fins, des actrices pas toujours douées, des trahisons, fin.
On me dira, comme beaucoup de films d’action, et comme beaucoup de films auxquels The Lady Assassin semble vouloir rendre hommage, et c’est vrai. Mais là où, parfois, ailleurs, on peut compter sur une mise en scène dynamique, sur de belles chorégraphies, des acteurs concernés, et bien ce n’est malheureusement pas franchement le cas ici, à tel point d’ailleurs que parfois, on pourrait plus rapprocher le métrage de Dead or Alive, les jeux vidéo, que du vrai métrage dit de kung-fu. Oui, forcément, avec plusieurs bien jolies Vietnamiennes sous le même toit, parfois, il y a du crêpage de chignons, puis des discussions sur l’amour, tout ça, avant de faire une partie de beach volleyball (encore comme dans Dead or Alive), le tout avec effets 3D in the face, et de s’entrainer quand même un peu au combat, en faisant le ménage par exemple. Il faut dire (bien qu’aidée par des câbles) que les jeunes femmes ont bien plus d’entrain que moi lorsqu’il faut nettoyer par terre. Dommage, j’étais à deux doigts de devenir aussi un maitre du kung-fu… Mais voilà, tout ça, sur un film qui en plus ne dure pas bien longtemps, ce n’est pas dérangeant (quoi que, les histoires d’amour), si le reste à côté suivait, et c’est là que The Lady Assassin s’écroule lamentablement. Même si parfois, on ne pourra pas s’empêcher d’avoir un petit sourire en coin, voire limite de la tendresse face à tant de maladresses. Dans tous les domaines, même si parfois, les maladresses découlent forcément d’autres maladresses.
On pourrait commencer en parlant des actrices. Très jolies, là n’est pas le souci, sans doute motivées également, mais pas très bonnes actrices déjà, mais en plus, pas forcément très douées pour tout ce qui concerne l’action. Ça manque de vitesse, de technique, de souplesse parfois. Si bien que forcément, à côté, il faut bien tenter de dynamiser tout ça autrement, et surtout ne pas en demander trop. Les chorégraphies sont donc fonctionnelles, mais il ne faut pas s’attendre à des enchainements rapides ou trop complexes. La mise en scène essaye de faire passer la pilule, mais ne peut pas non plus faire des miracles. Du coup, ça manque de peps, c’est parfois maladroit, les plans ne s’éternisent pas trop. Le comble est bien entendu lors des plans larges, puisque du coup, peu importe où l’on regarde à l’écran lorsque tous les personnages se foutent sur la gueule, ça ne parvient guère à convaincre. Encore une fois, on sent que le métrage essaye, qu’il veut faire au mieux avec ce qu’il a, mais dans ce cas, il lui fallait soit plus de budget, soit de vraies pratiquantes, soit plus de temps pour pouvoir correctement entraîner tout ce bon monde. Le tout se regarde, on a vu pire ailleurs, les actrices sont jolies, les quelques décors également, la photographie est fonctionnelle, mais entre les combats un peu mous, les actrices peu convaincantes, l’histoire déjà vue ailleurs, on préférera plutôt oublier rapidement le métrage.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ De jolies actrices… ♥ Beaucoup de combats… ♥ Un film court ♥ Probablement de bonnes intentions |
⊗ …Mais des actrices peu douées ⊗ …un peu mou et peu convaincants ⊗ La 3D ⊗ Un film oubliable et maladroit |
The Lady Assassin, ça veut sans doute bien faire, mais non, entre des chorégraphies mal mises en valeurs, des actrices peu douées (pour le jeu, et pour l’action), des effets 3D dans ta gueule partout… On pourra rire gentiment du métrage, mais rien de bien palpitant. |
Titre : The Lady Assassin – My Nhân Ke
Année : 2013
Durée : 1h23
Origine : Vietnam
Genre : Action en 3D
Réalisation : Quang Dung Nguyen
Scénario : Quang Dung Nguyen
Avec : Kim Dzung, Tang Tranh Ha, Thanh Hang, Pham Anh Khoa, Thai-Hoa Le, Diem My et Ngoc Quyen
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