C’est le week-end du 4 Juillet, six amis se rendent dans une cabane isolée pour fêter ça. Pendant ce temps, à la ville, un flic enquête sur une découverte macabre dans un hôtel, où des corps ont étés retrouvés dévorés. Un virus transformant ses victimes en cannibales se propage rapidement.
Avis de Rick :
Alors, je parlerais bien ici du film du jour, sauf que bon, il s’agît en réalité d’une critique écrite depuis 2017 et retrouvée dans un fond de tiroir (traduction, un dossier enfouis sur le disque dur). Moralité, voir pleins de films et tenter d’écrire sur un peu tout, c’est cool, mais ça laisse forcément certains textes sur le carreau, parfois trop longtemps. The Evil in Us, voilà un film de genre qui partage, certains adorent, d’autres détestent. Un film imparfait, mais qui détient néanmoins assez de qualités pour l’aimer, mais également assez de défauts pour en faire finalement un petit film de genre presque anecdotique. En tout cas, tout débute merveilleusement bien, avec un générique qui a clairement de la gueule, usant de ralentis sur une femme plongée dans une piscine de sang. Immédiatement, nous sommes en confiance. Les dix minutes suivantes continuent ainsi, puisque le film se découpe en trois intrigues (qui se regroupent par la suite), et la première mise en avant sera celle de l’enquête policière. Deux hommes en uniformes débarquent dans un hôtel et pénètrent dans une chambre bruyante. En ouvrant la porte de la chambre, c’est l’horreur. Des corps mangés, et une survivante, blessée, un œil en moins, une jambe ne tenant littéralement qu’à quelques nerfs mis à vif. The Evil in Us ne recule devant rien, et fait plaisir d’entrée de jeu avec son gore à l’ancienne, sans CGI. Le problème, c’est que passé son premier quart d’heure réjouissant, on retombe dans les clichés du genre, avec la seconde intrigue, qui sera malheureusement celle qui aura le plus de temps à l’écran. Oui, la majeure partie du temps, The Evil in Us nous présente une bande de six amis qui se rendent dans une cabane perdue au milieu de nulle part pour passer le week-end du 4 Juillet.
Malédiction. Une cabane dans les bois, sans réseau, sur une île perdue, avec aucun moyen de s’enfuir, une seule radio pour communiquer avec le monde, et bien entendu, 6 jeunes adultes clichés sur patte. Oui, on aura le nouveau couple, le gars rigolo qui s’entend avec tout le monde, la fille qui est amoureuse de l’un d’eux depuis des années. Quelle originalité hein ! Une seconde intrigue très classique qui n’ajoute rien de neuf et met pas mal de temps à démarrer, puisqu’il faudra attendre facile 45 minutes avant que les choses ne se bougent de nouveau. Et la troisième intrigue ? Ce sera la moins présente, et nous montre plusieurs personnes enfermées dans un laboratoire, et doucement, leur comportement va se détériorer, les faire devenir violent. Une intrigue qui ne se lie avec le reste que dans les derniers instants du métrage. Donc oui, pendant bien 40 minutes, le film perd de son intérêt et ne devient que le film de genre générique que l’on connaît un peu trop bien. Seule différence avec certaines autres productions, il faut l’avouer, ce n’est pas trop mal filmé, et malgré tous les clichés et personnages peu intéressants, pas trop mal joué. Le studio devait y croire un minimum et le budget se ressent à l’écran. Dommage donc que ce ne soit que pour une intrigue et un développement si banals.
Il faut en réalité attendre donc quelques révélations pour relier les deux premières intrigues pour que le métrage passe à la vitesse supérieure et redevienne efficace, et surtout gore comme au début. C’est un peu longuet, mais les plus patients seront donc récompensés, surtout que lorsque l’on a bouffé du cinéma de genre, cette partie clichée, aussi prévisible que, avouons le, pas vraiment passionnante, n’est pas pire qu’ailleurs. Mais après, les personnages se font contaminer les uns après les autres, et deviennent comme enragés, façon 28 Jours plus Tard, attaquant tout le monde pour les dévorer. À la différence qu’ils peuvent également s’attaquer entre eux (ce qui rappelle le film Insanitarium). Un bisou ou une morsure, bref, la salive peut contaminer les autres personnages, et il va falloir survivre. Le film gagne en rythme, en sauvagerie, et retrouve même totalement son intérêt, décuplé lors de son final par des révélations qui apparemment, divisent assez les spectateurs. Je ne révélerais donc rien ici, mais le final, bien que sur certains aspects assez prévisible (il faut bien relier le tout, c’est le but même d’un scénario), touche un point actuel plutôt bien vu. The Evil in Us donc, ça commence fort, ça finit très bien, mais malheureusement, ça se fait beaucoup trop classique et cliché mi-parcours, rendant le film sympathique, tout à fait recommandable pour l’amateur du genre, mais ça aurait pu être tellement mieux par beaucoup d’aspects.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Du gore à l’ancienne ♥ Le générique d’ouverture ♥ Le final |
⊗ Des personnages clichés ⊗ Moins passionnant mi-parcours |
The Evil in Us avait beaucoup de potentiel, il commence très fort et se fait plaisant, mais la moitié du temps, il se contente de rester trop classique et cliché. |
Année : 2016
Durée : 1h30
Origine : Canada
Genre : Horreur
Réalisation : Jason William Lee
Scénario : Jason William Lee
Avec : Debs Howard, Danny Zaporozan, Behtash Faziali, Ian Collins, Kylee Bush, Marina Pasqua, Tatyana Forrest et John Gillich
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