L’alliance de défense de la terre se bat contre des bêtes insectoïdes depuis déjà une vingtaine d’années, mais leur dernière attaque contre la Terre était plus étrange que d’habitude, avec des parasites prenant le contrôle d’humains…
Avis de Rick :
Le DTV Chinois, contrairement à beaucoup, j’ai laissé tomber, je n’y arrive pas, c’est souvent moche visuellement, même les films appréciés, je n’aime rarement leur esthétique. Même me mettre des têtes connues de Hong Kong en tête d’affiche, ça ne me motive pas. Devoir me taper à l’aveugle 20 mauvais films, dont certains quasi irregardables, juste pour trouver la perle, je n’ai plus spécialement ni le temps, ni l’envie, surtout quand le DTV Chinois ne m’intéresse pas tant que ça à la base. Certains me diront que je faisais bien ça avec le V-Cinéma à l’époque. Oui, mais car ça m’intéressait, ça change tout. Et que je savais un peu, en jetant un œil au réalisateur, à quoi m’attendre. Mais parfois, par curiosité malsaine, je retente. Car j’ai un bon fond, même quand le DTV Chinois me fait du mal, je me dis qu’après un an loin de tout ça, ça a dû s’améliorer, non ? Je veux dire, techniquement, avec le nombre d’abonnés qui monte chaque année, les studios doivent pouvoir mettre plus d’argent dans les films, ou laisser plus de temps aux équipes des effets digitaux, afin de plaire au plus grand nombre et de ne pas perdre d’abonnés. Non ? Non… Bon, au moins, vous êtes parés, le film n’aura pas 8.5/10. The Captives, je partais curieux. Eric Tsang est au casting, on me vends de la science-fiction, sachant que mon dernier en date était l’immonde Almost Human, mais que la Chine avait su me surprendre aussi avec Invisible Alien, pour le coup vrai bonne pioche. Et puis, regardez-moi cette pochette, toute de rouge vêtue, comme pour me dire que j’allais voir un film violent, âpre, désespéré… Ah non, désespérant au final ! The Captives donc, fraichement débarqué sur le net Chinois en Juin 2024, c’est l’histoire d’une invasion de parasites aliens. Des années plus tard, dans le futur, une armée combat tout ça (par une armée, je veux dire, cinq mecs en tenue de paintball et leur chef, joué par Rachel Xu), et traquent la reine afin de mettre un terme à tout ce bordel.
1h14 plus tard, et bien c’était vraiment pas bon. Non, c’était catastrophique. Les effets spéciaux déjà n’ont pas évolué d’un poil. Enfin, quand ça ne bouge pas, ça passe encore, mais dès qu’il y a du mouvement, c’est la catastrophe. Et dès que les créatures attaquent et sont nombreuses à l’écran, vous pouvez dire adieu également à la notion d’échelle et de proportions même. L’ironie étant par exemple ce plan dans une cage d’ascenseur, où tombent plusieurs créatures, qui ressemblent alors à de minuscules jouets en plastiques… alors que le plan est intégralement en CGI… Pire encore, quand les monstres sont nombreux et que la caméra se décide à faire un traveling, vous pouvez dire adieu au framerate également. De là à dire que l’on regarde quelque chose digne des meilleures cinématiques de la Playstation 1, il n’y a qu’un pas, que je franchis. Bon, voilà, c’est dit, les effets spéciaux, c’est pathétique, comme en 2023, comme en 2022, comme toujours en fait. Et le reste ? Alors, l’action. Pas la folie non plus, avec juste une caméra qui alterne champ puis contre-champ, et parfois des plans saccadés pour donner de l’émotion (je suppose), pour des fusillades molles qui se déroulent le plus souvent dans des couloirs mal éclairés. Pas la folie. Bon, le casting alors ? Malheureusement là aussi, ce n’est pas la folie. Passons sur Rachel Xu, fort charmante, et déjà vu dans un paquet de DTV (Escape of Shark, Return of the Sister in Law, Heroes Return), mais qui finalement, à part donner des ordres, ne fait pas grand-chose d’autre durant tout le film. Eric Tsang ? Mon Dieu, je crois bien que je ne l’avais jamais vu aussi peu motivé. Il est présent, physiquement, ça c’est sûr. Mais est-ce qu’il est content d’être là ?
On ne dirait pas. Il se contente de rester debout, et de réciter son texte, avec autant de passion que moi lorsque je regarde la pluie par la fenêtre de mon appartement. L’effet devient presque comique lorsque face à lui, la personne lui donnant la réplique en fait des caisses, et que lui, il n’a l’air d’en avoir strictement rien à battre. Que reste-il, encore une fois ? Et bien pas grand-chose, puisqu’avec ses 1h14 au compteur, The Captives réussi l’exploit d’être ennuyeux. L’action est plate, les personnages ne sont pas écrits, les aliens sont moches et mal animés, c’est répétitif (on déambule dans des couloirs sombres, des aliens débarquent, on se repli en tirant, et on reviendra dans une autre antre pleine de bestioles, de préférence mal éclairée, quelques temps plus tard). C’est court oui mais vu que ça ne raconte pas grand-chose et que ça n’intéresse pas ça paraît long. C’est d’ailleurs tout le paradoxe de certains de ces DTV, qui sont courts, mais qui du coup, ne développent rien, et ennuient. Un peu comme dans un jeu vidéo, les personnages passent parfois d’un lieu à l’autre sans aucune transition. À ce rythme-là, on aurait très bien pu avoir un écran de chargement entre les deux que ça n’aurait rien changé… Ah si, on n’aurait pas eu de manette dans les mains. Bref, ce n’est clairement pas cet arrivage dans le monde du DTV Chinois qui va me réconcilier avec lui. J’en ai encore quelques-uns de côtés, mais la motivation elle, elle fait comme les aliens du film, elle a des baisses de framerates. Mais bon, j’aurais tenté, et la souffrance n’aura pas été bien longue.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ C’est court… ♥ En étant honnête, quand un plan est totalement fixe, les CGI passent |
⊗ Des CGI dégueulasses ⊗ De l’action plate ⊗ Un montage épileptique ⊗ Les CGI qui rament quand trop nombreux à l’écran ⊗ Eric Tsang qui a l’air d’en avoir rien à battre ⊗ Que c’est chiant |
The Captives, c’est un DTV Chinois de plus, mal fichu, mal filmé, avec des CGI atroces, aucun développement, des acteurs peu concernés et un rythme somnolant. |
Titre : The Captives – 异形寄生: 起源
Année : 2024
Durée : 1h14
Origine : Chine
Genre : Cinématique PS1 qui rame
Réalisation : Frankie Chung
Scénario : –
Avec : Rachel Xu, Eric Tsang, Henry Prince Mak et Dian Biao
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