[Film] The Asian Connection, de Daniel Zirilli (2016)


Deux Américains braquent une banque au Cambodge sans savoir que l’argent appartient à un dangereux trafiquant de drogue qui voudra récupérer ce qui lui appartient à tout prix.


Avis de Cherycok :
Il ne me reste plus que 9 films dans mon marathon par ordre chronologique de la filmographie de Steven Seagal et on est clairement dans le dur. Ce coup-ci, c’est au tour de The Asian Connection, réalisé par Daniel Zirilli, faiseur de DTV un peu pourris depuis de nombreuses années avec des titres tels que Renegades (2022), Time Rush (2016), ou encore Acceleration (2019) avec Dolph Lundgren. Autant vous le dire tout de suite, ce n’est pas mauvais, c’est très mauvais. Seagal semble savoir qu’il ne pourra plus faire ça éternellement alors il aligne ces DTV perraves à vitesse grand V, avec pas moins de 7 films rien que dans l’année 2016. Il a le temps le bougre vu que plus ça va, plus son temps de présence à l’écran est limité, et son nom ne semble plus là que pour vendre encore quelques galettes blu-ray aux quelques fans hardcores qui le suivent encore, même s’ils semblent de moins en moins nombreux. Bref, The Asian Connection, ce n’était pas bon mais, au final, Seagal n’y est pas pour grand-chose.

Le réalisateur Daniel Zirilli est ami avec Tom Sizemore qui avait écrit un scénario appelé The Mexican Connection. Intéressé, Zirilli, qui vient de tourner Time Rush en Thaïlande et qui a une équipe de cascadeurs locale, décide de délocaliser l’action de The Mexican Connection pour la localiser en Thaïlande (même si le scénario évoque le Cambodge) et appeler le film The Asian Connection. Un des buts principaux de la manœuvre est que son film fonctionne en Asien un marché assez gigantesque, où le public semble raffoler de ce genre de petites productions. Malin le type. Et comme il a réussi à obtenir un engagement de distribution, le tour était joué et les dollars allaient rentrer. Ses producteurs le mettent en contact avec Steven Seagal qui signe après quelques révisions, et le tournage pouvait commencer. Dans les très rares combats où Steven Seagal est impliqué, il utilise une fois de plus sa technique favorite depuis quelques années, à savoir gesticuler les bras un peu n’importe comment et advienne que pourra. Ça en devient ridicule. Alors oui, il fait encore une ou deux prises d’aïkido pour envoyer valdinguer ses adversaires, si possible sur du mobilier un peu trop fragile, mais ça s’arrête là. Le reste, quand il n’est pas là, est essentiellement des échanges de coups de feu, avec un caméraman qui a la bougeotte avec sa shaky cam, des effets de flamme en bout de canon hyper moches, et des bruitages sans aucun impact. Oui, la nullité du spectacle n’est même pas compensée par de l’action qui aurait pu un minimum relever le niveau, comme c’était le cas dans Force of Execution (2013) où Bren Foster assurait un minimum le spectacle. Même s’il y avait eu de bonnes scènes d’action, la mise en scène ne suit pas, donc rien n’aurait pu sauver le naufrage qu’est The Asian Connection.

Seagal, qui ne montre aucun entrain, a encore doublé de volume et se retrouve aussi large que profond, avec un gros bide qu’il a de plus en plus de mal à cacher mais qui est bien visible lorsqu’il s’entraine avec la jeune fille asiatique. Une fois de plus, ça commence à être une habitude, il n’est presque pas présent dans le film. Un peu au début, un peu à la fin, puis le temps de quelques apparitions, parfois qui n’ont aucun impact sur le scénario comme lorsqu’il regarde attentivement une jolie demoiselle se dénuder. On lui a payé des vacances en Asie, il semble apprécier, mais il ne faut pas déconner, il n’est clairement pas là pour travailler. Il aurait été très simple de sortir son personnage du film, en modifiant très peu de choses, sans que cela nuise à quoi que ce soit. Mais il faut croire que sa tête en gros sur une jaquette est encore un minimum vendeur, alors il est présent dans des films où son rôle n’a que peu d’impact. Parce qu’ici, le film se concentre sur le personnage de John Edward Lee (The Lazarus Papers), sa petite amie, un collègue, un méchant, et une succession de braquages de banques, des faux airs (très très très lointains) de Bonnie and Clyde, en aucun cas sur le gros Seagal. C’est du vu, revu, et re-revu, sans compter que Daniel Zirilli ne semble même pas à l’aise pour raconter une histoire si simple. De toutes façons, le scénario est aussi creux que les personnages qui le peuplent et les dialogues qu’ils déblatèrent, et comme l’action, de bonne facture j’entends, n’est même pas là pour compenser, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent, même chez les moins exigeants des amateurs de Seagal. Un film comme Pokers, où Seagal était encore moins présent, avait l’avantage de proposer malgré tout quelque chose qui sortait un peu de l’ordinaire. Mais ici, rien de tout cela. Basique de chez basique, et du basique de mauvaise qualité.

LES PLUS LES MOINS
♥ On rit parfois du film
♥ Une séquence martiale
⊗ Le casting
⊗ Le scénario
⊗ L’action mal filmée
⊗ Souvent très mou
The Asian Connection, c’est certes mieux que les deux films précédents de Steven Seagal, Code of Honor et Sniper : Special Ops, mais ça n’en demeure pas moins un bon gros navet qui ne ravira même pas les fans les plus hardcore de Saumon Plus Du Tout Agile.

LE SAVIEZ VOUS ?
• Michael Jai White, présent dans The Asian Connection à peine 3 minutes, le temps d’une scène, a déjà travaillé avec Steven Seagal sur Hors Limites.



Titre : The Asian Connection
Année : 2016
Durée : 1h31
Origine : U.S.A / Thaïlande
Genre : Bonnie and Clyde du pauvre
Réalisateur : Daniel Zirilli
Scénario : Daniel Zirilli, Tom Sizemore, D. Glase Lomond

Acteurs : Steven Seagal, Pim Bubear, Jack Edward Lee, Byron Gibson, Michael Jai White, Sahajak Boonthanakit, Byron Bishop, Darunee Srimueng, Dean Alexandrou

The Asian Connection (2016) on IMDb


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Auteur : Cherycok

Webmaster et homme à tout faire de DarkSideReviews. Fan de cinéma de manière générale, n'ayant que peu d'atomes crochus avec tous ces blockbusters ricains qui inondent les écrans, préférant se pencher sur le ciné US indé et le cinéma mondial. Aime parfois se détendre devant un bon gros nanar WTF ou un film de zombie parce que souvent, ça repose le cerveau.
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