Un important bandit fait semer la terreur dans une région de Chine à la tête de son armée de 72 hommes sur entraînés. Un petit groupe composé d’un ancien espion infiltré du gouvernement, de la fille d’un gouverneur tué par les malfrats et d’un assassin professionnel attiré par le sexe opposé s’unissent pour mettre à bas le chef des bandits.
Avis de Palplathune :
Malgré quelques idées originales, The 72 Desperate Rebel est un film de kung fu assez soporifique. L’introduction est plutôt prometteuse en nous expliquant la catégorie de chaque garde, des plus faibles (10 morts minimum quand même au compteur) aux plus forts, avec une sacrée galerie de personnages dont on retiendra principalement « les assassins » (4 guignols dont un nain avec des griffes à la Freddy) et le moine géant (la version Chinoise du Requin des James Bond). Avec une pareille bande de maîtres du combat on se dit qu’on va avoir droit à des affrontements acharnés… Eh bien pas vraiment en fait.
Cette sympathique introduction n’est que de l’esbroufe et 90% des gardes qui nous étaient vendus comme des vrais tueurs (à des niveaux divers certes mais tueurs quand même) ne feront que l’habituel travail du cascadeur Chinois sur un film de cette époque : Attendre dans le fond que son tour vienne pour venir se faire dérouiller en 2/3 coups par le héros. C’était bien la peine de nous vendre les méchants comme de tels adversaires si c’est pour les traiter comme ça… Les chorégraphies sont d’ailleurs dans l’ensemble assez décevantes, mécaniques et pas très rythmé, la faute surtout à nos héros qui n’ont pas l’air d’avoir une formation martiale suffisante.
Heureusement quand même The 72 Desperate Rebels a ses petites touches ponctuelles d’originalité pour réveiller un peu l’intérêt du pauvre spectateur sur le point de s’endormir. Ses héros déjà, si les deux premiers sont tout ce qu’il y a de plus normaux, ils vont recruter quelques personnages étranges tel ce « ghost killer » obsédé (!) ou bien le maître aveugle. Des personnages hauts en couleurs qui flirtent souvent avec le ridicule (et y tombent plus d’une fois même) mais qui ont le mérite d’amuser et entretenir notre attention. La même situation se répète pour quelques combats dont on retiendra surtout celui où les héros sont agressés par des adversaires munis de cloches (pour leur faire perdre leurs sens) ou la variation sur le même thème à base de drapeaux rouges. A la fois ridicule et sympathique, ça valait le coup de le tenter en tout cas ! Et puis il y a bien sur le fameux Requin Chinois, qui comme son homologue Bondien résiste à tout et n’importe quoi, une présence plutôt amusante dans le cadre d’un film de kung fu (par contre L’espion qui m’aimait datant de 1977 on peut s’interroger sur la date des 72 Desperate Rebel, erreur d’IMDB ou copiage de l’agent 007 ?).
LES PLUS | LES MOINS |
♥ L’introduction ♥ Quelques scènes originales ♥ Certains personnages |
⊗ Des chorégraphies moyennes ⊗ Le scénario ⊗ Se suit sans entrain |
Avec tout ça je n’ai pas vraiment parlé du scénario mais il y a une bonne raison à cela : Mon résumé de 3 lignes en fait quasi intégralement le tour ! Les quelques rebondissements que nous réserve le scénario sont gros comme des maisons, il n’y a guère qu’à la fin où l’on peut avoir une petite surprise dans le déroulement, et encore si on a suivi le film que d’un œil… |
Titre : The 72 Desperate Rebels / 七十二煞星
Année : 1978
Durée : 1h30
Origine : Taiwan
Genre : Kung Fu Pian
Réalisateur : Lin Bing
Scénario : Hsiang Yang, Chin Chien
Acteurs : Pai Ying, Chan Sing, Wei Tzu-Yun, Tsung Hua, Lung Fei, Miao Tian, Hsueh Han, Tsai Hung, Yu Sung-Chao, Siu Gam, Yang Hsiu-Chuan, Ou-Yang Chong