Sinbad doit affronter une urgence : un pétrolier est détourné par des pirates en plein océan indien et ils ont une bombe. Il se souvient de son aïeul, parti à la recherche d’aventures, pour accomplir sept missions dangereuses. Il débarque sur une île où son chemin croise celui de bêtes fantastiques et des créatures inconnues. Sinbad veut empêcher la disparition de l’espèce humaine.
Avis de Cherycok :
Chez The Asylum, on n’a vraiment peur de rien. Alors qu’en mai 2010 sortait au cinéma la grosse machine Prince of Persia adaptée de la série de jeux du même nom, notre petite boîte opportuniste sortait le même mois, mais en direct to dvd, The 7 Adventures of Sinbad prônant fièrement sur sa jaquette « The Original Prince of Persia », essayant bien entendu d’attirer voire de tromper le spectateur en promettant moult aventures exotiques avant qu’ils se jettent sur la vraie version cinéma, mais avec ici et comme à leur habitude un budget ultra riquiqui estimé entre 500 000 et 1 million de dollar, soit plus de 150 à 200 fois moins que la version de chez Disney. Un pari osé, un résultat foireux, mais pourtant un film qui retiendra l’attention des amoureux de nanars qui n’ont pas froid aux oreilles.
Et effectivement, The 7 Adventures of Sinbad regorge de scènes à haut potentiel nanar qui valent leur pesant de cacahuètes. Ces scènes sont d’ailleurs en parti dues aux effets spéciaux approximatifs du film qui malgré tout, pour une production The Asylum ne s’en sortent pas mal mais qui, objectivement, sont complètement bancales. On a droit en vras à un crabe géant voleur de mallette, une pieuvre tout aussi géante dont le passe temps favoris est de faire couler des cargos, une île qui est en fait une baleine qui dort, un géant de pierre cyclope tout droit sorti d’une mauvaise cinématique de Playstation première génération et j’en passe.
Ajoutez à tout cela un nombre de faux raccords impressionnants comme par exemple un micro (attaché à son casque) qui sur 2 ou 3 plans qui s’enchainent change complètement de place pour le plus visible et facile à repérer, mais également des plans utilisés à plusieurs reprises histoire de faire quelques économies de budget.
Même si on sent l’envie d’en donner au spectateur pour son argent en essayant de le dépayser, on ressent également très rapidement ce manque de budget flagrant mais aussi toutes les ficelles pour y pallier.
Le film plonge encore plus inexorablement vers le nanar quand on s’attarde un peu sur les personnages. Tous les clichés sont ici présents à commencer par l’amazone sexy et très peu vêtue en la présence de Sarah Desage, et qui av bien entendu tomber amoureuse du héros. C’est d’ailleurs assez incompréhensible tant ce dernier n’a tout simplement aucun charisme et bénéficié d’un budget coiffure proche du néant (souvenez-vous, restriction de budget tout ça…).
Leur jeu d’acteur n’est pas beaucoup mieux et on ne les sent parfois vraiment pas impliqués. Cela s’en ressent souvent lors des scènes d’action avec effets spéciaux où ils semblent complètement perdus à gesticuler devant du vide. Il faut dire qu’en plus de ça, les dialogues sont complètement fumeux, d’autant plus que pour encore plus de challenge, je me suis regardé la bête en version française. Oui je sais, je cumule, mais que voulez vous, parfois une VF gratinée permet de se marrer encore plus. Et se marrer, c’est ce qu’on recherche quand on se lance dans ce genre de production volontairement.
Souvent filmé et monté avec les pieds, The 7 Adventures of Sinbad est objectivement un mauvais film. Mais juger un film de manière objective, c’est quelque chose que je ne conçois pas, et du coup, si on le regarde au second degré, il gagne vraiment en intérêt tant il n’est pas avare en scène nawak ou en gunfights foireux. En tout cas moi, je me suis bien fendu la poire.
Note :
Note nanar :
Titre : The 7 Adventures of Sinbad / The Lost Legend of Sinbad / Les 7 Aventures de Sinbad
Année : 2010
Durée : 1h29
Origine : U.S.A
Genre : Aventures / Fantastique
Réalisateur : Adam Silver, Ben Hayflick
Acteurs : Patrick Muldoon, Sarah Desage, Bo Svenson, Kelly O’Leary, Berne Velasquez, Dylan Jones, Peter Greathouse, Clifford Garbutt, Gautam Sabnani, Horacio Louis Guerrero
Galerie d’images :