
Sallinger, un flic de Los Angeles trahi par son partenaire après une saisie de drogue, est laissé pour mort. Mais Sallinger est difficile à tuer et survit, déjouant la seconde tentative d’assassinat de son partenaire et entamant son long processus de guérison. Bien qu’il ait retrouvé sa forme de combattant, Sallinger est contraint de prendre sa retraite et accepte alors un travail de garde du corps et de sécurité de la part d’un de ses anciens amis flics.
Avis de Cherycok :
Ayant repris du poil de la bête avec le regardable, voire sympathique, Le Prix du Sang (2009), j’enchaine rapidement avec le Steven Seagal suivant par ordre chronologique, The Keeper, Sous Haute Protection par chez nous, qui a à peu près la même moyenne sur IMDB (5/10 pour plusieurs milliers de votes). Histoire de ne pas faire refroidir mon cerveau et qu’il puisse encaisser un autre film de Panda Bouffi sans trop de dommages collatéraux en gros. Ce coup-ci, c’est un réalisateur vierge de Seagal qui est sélectionné en la présence de Keoni Waxman, metteur en scène de DTV et autres téléfilms, et ça sera sans doute le coup de foudre entre les deux hommes puis Waxman réalisera par la suite pas moins de 9 autres bobines avec Seagal, et même 8 épisodes de sa série True Justice. Quelle dévotion, quel courage, quelle abnégation pour ce réalisateur qui a réussi à survivre à autant de temps à côtoyer bouffi Steven sans même sourciller. Et donc oui, ce Sous Haute Protection est étonnement regardable.
Le film commence à peine, et au bout de 5 minutes, Seagal prend 2 balles dans le cornet par son collègue qui se dit que si cet argent des dealers de drogue qu’ils viennent de tuer disparait, ça ne manquera à personne, alors que Seagal lui, droit comme un I, ne voulait pas le prendre. Comment ? Vous nous tuez Seagal au début du film ? Remboursé ! Mais non, heureusement, il était blessé seulement, Seagal, il est vachement fort, il va devenir garde du corps et il va péter des bouches. Le jeu d’acteur est ici souvent catastrophique, la faute à un casting de 3ème ou 4ème zone qui en plus ne semble pas très bien dirigé. C’est simple, Seagal est sans doute le meilleur acteur du film, c’est dire si le niveau du reste est très bas. Il faut dire que depuis quelques films, il semble avoir retrouvé le goût de tourner et même de revenir à ce qui a fait son succès à la fin des années 80 / début 90, l’horrible accent italien en moins, des kilos en trop, mais avec son style de combat caractéristique qui consiste essentiellement à péter des bras et balancer des gens sur le décor. Le réalisateur Keoni Waxman semble arriver à tirer le meilleur de Seagal, qui nous propose ici un personnage des plus sympathiques, et même quelque part plus doux que d’habitude. Il arrive même à lui faire avoir une deuxième expression. A partir de ce film, il y a le Steven Seagal qui sourit, et je crois que ce n’était arrivé jusque-là qu’une seule fois ! Il faut dire que cela fait un moment que Seagal n’avait pas eu de personnage un minimum travaillé. Et puis ils ne lui font pas avoir une relation « intime » avec la demoiselle qu’il protège, ils se sont peut-être rendu compte que ce n’était plus crédible.
Sous Haute Protection est visuellement peu inspiré, la photographie fait tellement série TV policière des années 2000, et la mise en scène de manière générale n’a pas grand-chose de mémorable. Même lors des scènes d’action, on est dans quelque chose de très scolaire. Mais dans l’absolu, il vaut mieux cela plutôt que, comme cela s’est vu plusieurs fois dans le passé, une caméra qui fait n’importe quoi et qui part dans tous les sens. Ici, même si le montage n’est pas toujours top, ça reste au moins très lisible. L’action est simple, mais fait ce qu’on lui demande, avec de nouveau un côté bien violent et des patates de forain de Seagal qui font bien mal. Seagal est là dans presque toutes les scènes où il est censé intervenir, mais on aura droit malgré tout à quelques plans où on sent bien qu’il s’agit d’une doublure, comme s’il manquait des plans au monteur pour finir la scène, que Seagal n’était plus disponible pour les tourner, et qu’ils ont pris sa doublure. Nous sommes ici dans quelque chose qui s’inspire de Man on Fire mais sans jamais avoir une once de la qualité du film de Tony Scott. Mais le scénario se tient malgré tout et ne dévie jamais de sa trajectoire. Cela peut sembler être la base, mais il y a eu tellement de films de Seagal où on finissait par ne plus rien comprendre tellement ça partait dans tous les sens, souvent à cause de soucis de production, que le simple fait qu’on ait un truc qui reste compréhensible est déjà un bon point. Oui, vraiment, je vous assure, Sous Haute Surveillance, pour peu qu’on ne soit pas non plus très regardant et qu’on sait ce qu’on va voir, se tient plutôt honorablement.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Mise en scène simple mais qui se tient ♥ Des scènes d’action regardables ♥ Un Seagal plus inspiré que d’habitude ♥ Un scénario simple |
⊗ Un casting relativement mauvais ⊗ Des dialogues pas terribles ⊗ Une production value assez faible |
![]() |
|
Bien que médiocre dans l’absolu, Sous Haute Surveillance est suffisamment divertissant pour retenir l’amateur de série B d’action pendant toute sa durée. Parmi le haut du panier de la filmographie de Steven Seagal des années 2000. |
LE SAVIEZ VOUS ?
• C’est le deuxième film dans lequel Liezl Carstens partage l’affiche avec Steven Seagal. Ils ont joué ensemble pour la première fois dans Urban Justice, dans lequel Carstens jouait Linda, la femme du fils de Simon Ballister (Steven Seagal).
• La scène qui met l’accent sur les réalisations personnelles de Roland, telles que les trophées et les certificats, a été demandée par Steven Seagal. Steven Seagal exige toujours que son personnage soit un expert dans son domaine.
Titre : Sous Haute Protection / The Keeper
Durée : 1h34
Origine : U.S.A
Genre : Encore pas trop mal
Réalisateur : Keoni Waxman
Scénario : Paul A. Birkett, Steven Seagal
Acteurs : Steven Seagal, Liezl Carstens, Arron Shiver, Johnnie Hector, Steph DuVall, Luce Rains, Kevin Wiggins, Trine Christensen, Tomas Sanchez, Rio Alexander