
Lorsque la mission de sauvetage d’un membre du Congrès américain kidnappé par les talibans échoue, le tireur d’élite de l’armée Jake Chandler et son partenaire blessé sont laissés sur place. Désormais seuls, ils doivent survivre en territoire ennemi et attendre que leur unité revienne les chercher…
Avis de Cherycok :
Première collaboration de Seagal avec Fred Olen Ray, le pape du cinéma bis aux côtés de Jim Wynorski depuis le début des années 80. L’amateur de bobines flirtant avec le Z que je suis a ressenti une certaine excitation lorsque le nom de Olen Ray est apparu à l’écran, mêlé à un sentiment de crainte devant la moyenne de 3/10 sur IMDB. Mais non, il est loin, très loin même le temps ou Seagal faisait des films qui ressemblaient à quelque chose, où il était actif du début à la fin, où il mettait un minimum d’effort dans les scènes d’action. Vous ne trouverez rien de cela ici, mais vous aurez un Seagal qui porte des lunettes de soleil du début à la fin, et qui est immobile tout du long. Ça donne envie hein ? Comment ça « non » ? Non, ouais, vous avez raison, c’est de la merde en boite. Mais mon marathon est bientôt fini. Alors je souffre oui, mais au bout du bout, je serais fier de moi. Tout du moins si j’ai encore un minimum de cerveau fonctionnel…
Seagal n’en a clairement plus rien à foutre. Déjà, il n’est présent dans le film qu’environ 10 minutes, alors qu’il est le seul à figurer sur l’affiche, mais la plus grande partie de ce maigre temps à l’écran, il est soit assis sur une chaise, soit immobile en train de sniper. Oui, parce que c’est un sniper voyez-vous. L’armée doit être en sacré pénurie de soldats pour employer un gars obèse de 63 ans en guise de sniper. Et puis, pas besoin d’être militaire pour constater que rien ne va ici, du maniement des armes aux différentes tactiques employées par des soi-disant spécialistes, sans parler de ces militaires aux cheveux longs, quand ils n’ont tout simplement pas de casque. Parce que vous savez, c’est surfait le casque. Déjà, ça décoiffe, et puis ça fait transpirer de la tête. Oui, c’est vrai, ça protège, enfin, il parait. Mais c’est des militaires badass, une casquette et hop, c’est suffisant. Comment ? Ils ont l’air d’avoir une condition physique de merde ? Pas grave, ils ont une casquette on vous dit. Et à l’envers pour certain, parce que c’est stylé ! S’il y en a un autre qui en a rien à foutre, c’est Fred Olen Ray qui, en plus de signer un scénario indigent, met tout ça en boite en pilotage automatique, mais en pilotage automatique de chez Temu, du genre qui ne fait aucun effort parce que de toutes façons, il s’en fout, il va être payé au bout. Et puis il est à une période de sa vie où il faut commencer à accumuler du pognon pour la retraite, alors il prend tout ce qu’on lui propose, des téléfilms de Noel, des téléfilms pas de Noel, et du Steven Seagal donc.
Donc comme Seagal n’est là que 10 minutes, c’est Tim Abell (Super Shark, L’Ile des Komodos Géants) qui occupe la majeure partie du temps d’écran, accompagné de l’ancien catcheur Rob Van Dam (3-Headed Shark Attack, Bloodmoon) qui est tout bonnement catastrophique, et autant vous dire que ce n’est pas du grand art. Et il y a même Paul Logan, un habitué des productions lowcost dans les années 2000 et 2010. En fait, tout le monde en a rien à faire et n’est clairement là que pour le petit chèque. Au moins on se marre quand Charlene Amoia, soit disant une tireuse d’élite, tient un pistolet comme s’il s’agissait d’un sextoy, le regard lubrique en moins. Sniper Special Ops est parfois très généreux en action avec par exemple cette première scène de guérilla de presque 20 minutes, malheureusement d’une platitude extrême. Plat, c’est réellement ce qui va définir ce DTV bas de gamme qu’on va regarder en baillant, lorsqu’on n’est pas en train de regarder combien de temps il reste avant d’être libéré de ce calvaire. Le scénario est sans intérêt, composé du début à la fin de dialogues complètement bateaux, quand ils n’ont pas juste aucun sens. On sent parfois qu’ils essaient de rendre l’ensemble un minimum crédible, mais à aucun moment ça n’y arrive. Le problème, c’est que ça se prend au sérieux du début à la fin. Aucun développement quelconque de quoi que ce soit, pas d’intrigue secondaire qui aurait pu occuper le temps que le temps passe. Rien, il n’y a rien de rien ici, et putain de bordel de merde qu’est-ce que c’est chiant. Et puis entre Seagal, aussi vieux qu’il soit, et Rob Van Dam, aussi mauvais qu’il soit, il aurait pu y avoir au moins un peu de castagne, quelques prises de catchs et autres moulinets de bras d’aïkido. Mais non, rien, du gunfight plan-plan sans entrain à tout va, et pas du bon gunfight.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Charlene Amoia est jolie | ⊗ Photographie moche ⊗ Mise en scène inexistant ⊗ Casting très mauvais ⊗ Scénario indigent ⊗ Les dialogues ⊗ L’action très plate |
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Même pour les fans purs et durs de Steven Seagal, Sniper Special Ops est une insulte à leur encontre. Bien qu’il reste encore 10 films à mon marathon, je crois qu’on a trouvé le plus mauvais film de Saumon Plus Du Tout Agile. |
Titre : Sniper Special Ops
Année : 2016
Durée : 1h26
Origine : U.S.A
Genre : Catastrophique
Réalisateur : Fred Olen Ray
Scénario : Fred Olen Ray
Acteurs : Steven Seagal, Rob Van Dam, Tim Abell, Charlene Amoia, Danil Booko, Jason-Shane Scott, Anthony Batarse, Gerald Webb, Paul Logan, Jeff Bosley, Dale Dye