[Film] Sharknado 5, de Anthony C. Ferrante (2017)

C’est le retour des Sharknado suite à la récupération sous Stonhenge par Fin d’un très ancien artefact du Dieu Requin. Une grande partie de l’Amérique du Nord va vite se retrouver en ruine et le reste du monde se prépare à un terrible Sharknado mondial. Fin et sa famille vont devoir mettre un terme à cette catastrophe avant que la Terre ne soit totalement détruite.


Avis de Cherycok :
On nous l’annonce dès la bande annonce, la désormais célèbre saga des Sharknado continue son petit bonhomme de chemin avec comme fil conducteur « Toujours plus con, toujours plus WTF ». On n’en espérait pas moins de la saga phare du fameux duo The Asylum / Syfy qui a trouvé ici un OFNI (Objet Filmique Non Identifié) devenu, au fil des épisodes, tellement culte (pour le meilleur ou pour le pire, c’est selon) que bon nombre de personnalités, plus ou moins connues, plus ou moins has-been, font des pieds et des mains pour y faire ne serait-ce qu’un petit cameo. Alors oui, Sharknado divise, certains adhérent à 100% au délire, d’autres s’offusquent prétextant qu’un vrai nanar doit être rigolo sans le vouloir et que donc ce n’est pas du tout un nanar, d’autres trouvent ça complètement à chier. Et il est difficile de donner tort ou raison à l’un ou l’autre. Ceux qui me connaissent savent que je suis habituellement friand de ce genre de productions débilissimes, me permettant au passage d’alimenter de temps à autre notre merveilleuse « Rubrique de la Honte ». Mais alors que j’avais adoré le 4, ce 5ème volet m’a paru long et chiant, à part quelques fulgurances portnawesques provoquant un fou rire inespéré.

On reprend les mêmes ingrédients, la même petite équipe, et on recommence. Toujours Anthony C. Ferrante à la réalisation (depuis le premier opus) donc, toujours Ian Ziering (Beverly Hills) et Tara Red (American Pie) en héros – ils sont également co-producteurs du film- et donc tout un tas de stars plus ou moins connues et plus ou moins périmées. On citera en vrac Dolph Lundgren qu’on ne présente plus, mais aussi Olivia Newton-Jones (Grease) aux côtés de sa fille Chloe Lattanzi, Margaret Cho de Sex and the City et Drop Dead Diva, Nichelle Nichols de la série Star Trek, la jolie Bai Ling (Taxi 2), la musicienne et actrice au physique improbable Charo dans le rôle de la Reine d’Angleterre, Ross Mulan (Game of Thrones) dans celui d’un scientifique, mais également tout un tas de stars de la télé (réalité ou crochet) tels que Clay Aiken, Chris Kattan du Saturday Night Live, Fabio, Jai Rodriguez, Breat Michaels le leader du groupe rock Poison, et même tout un tas de sportifs tels que Greg Louganis, Tom Daley, Sasha Cohen, et même le célèbre skateur Tony Hawks. La liste est encore bien longue… Et pour tous les amateurs de youtubeurs français, sachez que Natoo et Kemar du collectif Studio Bagel font également une petite apparition. Bon, j’avoue ne pas les connaitre mais certains sauront sans doute de qui je parle.
Comme à son habitude, en tant que vrai fan de cinéma mais pas assez talentueux pour tourner ailleurs que chez The Asylum ou Syfy, Anthony C. Ferrante colle de la référence et du clin d’œil tout le long de son film. Le film nous renvoie, lors de scènes complètes ou simplement sur un bout de dialogue, vers Indiana Jones, Retour vers le Futur, Terminator, Mission Impossible, Mad Max : Fury Road, Grease, ou encore au réalisateur John Landis et son fameux gag récurrent « See You Next Wednesday ».

Mais voilà, on tire sur la corde, on tire sur la corde, et au bout d’un moment, la corde casse. A trop vouloir en faire toujours plus dans le nawak absolu, la saga Sharknado se prend les pieds dans le tapis et finit par ne plus remplir son contrat : faire rire. Et une comédie nanarde qui ne fait pas rire, avouons que c’est tout de suite bien plus navrant. Alors oui, deux ou trois moments auront provoqué sur ma personne un fou rire incontrôlé (le coup de l’hélicoptère humain par exemple), mais ce sont 4 voire 5 minutes bien maigres comparées à la lourdeur des 1h15 restantes. Car le film a beau être court, 1h22 génériques compris, on a la désagréable impression qu’il est interminable. Un peu comme si trop de nawak tuait le nawak. Comme la consigne est de toujours pousser le bouchon plus loin que le précédent opus, on en arrive à un point où le navrant prend le pas sur le rire. Alors on regarde un peu consterné, en espérant que le final avec le tant attendu Sharkzilla évoqué dans la bande annonce relance un peu la rigolade mais rien n’y fait. Le film s’essouffle très rapidement malgré un rythme qui ne faiblit que rarement et l’ennui s’installe. On assiste du coup impassible à des scènes toutes plus over the top les unes que les autres, avec des scènes virant au n’importe quoi, aussi bien dans ce qu’il s’y passe que dans les dialogues (tout en ayant accepté le point de départ absurde du film hein), le tout joué par des acteurs qui eux-mêmes ne semblent parfois même plus y croire. Ou alors ils sont complètement paumés à cause de l’abus de fonds verts (très visible dans les scènes où ils « flottent » à l’intérieur des sharknados), c’est possible aussi. Je vous passerais le sempiternel épisode des effets spéciaux, ils sont à l’image des autres opus, à savoir très approximatifs.

LES PLUS LES MOINS
♥ Quelques scènes à se pisser dessus
♥ Les cameos
⊗ La sauce ne prend pas
⊗ Lourdingue
⊗ Les SFX foireux
Note :
Note nanar :
Alors que Sharknado 4 avait trouvé le bon dosage de nawak, ce 5ème opus se plante complètement à force de vouloir toujours en faire trop. La fin du film laissant présager un 6ème volet, espérons qu’ils rectifient le tir.



Titre : Sharknado 5 : Global Swarming
Année : 2017
Durée : 1h22
Origine : U.S.A
Genre : Sharknawak
Réalisateur : Anthony C. Ferrante
Scénario : Thunder Levin, Scotty Mullen

Acteurs : Ian Ziering, Tara Red, Cassandra Scerbo, Billy Barratt, Yanet Garcia, Porsha Williams, Chris Kattan, Dolph Lundgren, Tony Hawks, Clay Aiken, …

 Sharknado 5: Global Swarming (2017) on IMDb















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Auteur : Cherycok

Webmaster et homme à tout faire de DarkSideReviews. Fan de cinéma de manière générale, n'ayant que peu d'atomes crochus avec tous ces blockbusters ricains qui inondent les écrans, préférant se pencher sur le ciné US indé et le cinéma mondial. Aime parfois se détendre devant un bon gros nanar WTF ou un film de zombie parce que souvent, ça repose le cerveau.
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