Une triade nommée les « 8 boas » s’empare d’un plan indiquant la route d’un véritable trésor. Afin d’échapper à leurs poursuivants, les 8 hommes se séparent avec chacun un morceau de la carte. Un des voleurs se fait capturer et raconte son histoire à Fan Tung son compagnon de cellule. A sa libération, Fan Tung part à la recherche de ce fameux trésor.
Avis de Cherycok :
Réalisé par Wu Ma, que l’on connaît surtout pour ses seconds rôles (voir cameos) plutôt comiques en général – l’horloge parlante dans Soif de Justice (Wheels on Meals) ou encore le tricheur au mahjong dans Le Marin des Mers de Chine (Project A), Shaolin Deadly Kicks est un film d’arts martiaux tout ce qu’il y a de plus classique dans le genre. Wu Ma avait déjà œuvré dans ce genre de productions puisqu’il avait déjà à son actif une dizaine de Kung-fu Pian ou Wu Xia Pian. Il a par exemple coréalisé (pour ne citer que les plus connus) La Légende du Lac (The Water Margin) ou encore All Men Are Brothers. Il ne s’arrêtera d’ailleurs pas là puisqu’il réalisera par la suite encore une bonne dizaine de films du même genre.
Sorti chez nous sous les titres Shaolin contre les 8 Serpents ou encore Karaté King, Shaolin Deadly Kicks met en scène Dorian Tian (Hand of Death, The Hot The Cool & The Vicious), un acteur chinois né en Corée et champion en Taekwondo. Et qui dit Taekwondo dit grand coup de pied dans ta face. Et on peut dire qu’on va être servi car Dorian Tan, aussi connu sous le nom de Delon Tan (plus ridicule tu meurs), est vraiment un kickeur assez exceptionnel, les coups de pieds fusent dans tous les sens. Et on peut dire que Wu Ma a tout fait pour qu’il nous le montre car le scénario n’est prétexte qu’à des combats : une carte au trésor est volée par 8 hommes qui pour étouffer ce vol vont décider de disparaître pendant 3 ans et de garder chacun avec eux une partie de la carte pour, 3 ans après, se retrouver et commencer à chercher le trésor. Bien sûr, ça va se savoir, et notre héros Fan Tung, interprété par Dorian Tan donc, va se mettre à la recherche de ces 8 personnes pour les affronter et leur prendre leur morceau de carte jusqu’au combat final l’opposant au charismatique Lo Lieh (L’Enfer des Armes, On The Run, Just Heroes).
Des combats donc, nombreux et assez longs même, mais vraiment très (trop ?) classiques. Les chorégraphies ne cassent pas 3 pattes à un canard, et les affrontements ne sont vraiment pas assez nerveux pour nous scotcher à l’écran. Le fait qu’on voit beaucoup trop que les coups ne sont pas portés y est pour beaucoup. Bon, bien entendu, ça se laisse regarder, mais il manque vraiment d’un peu de folie ou de punch pour en faire quelque chose de bien. Ce ne sont malheureusement pas les 2/3 petites originalités qui vont aider, comme par exemple les quelques méga-sauts de 3 ou 4 mètres, ou encore les quelques armes originales qu’utilisent certains combattants dans le film (les griffes avec lesquelles se bat Lo Lieh). Ça se laisse quand même regarder facilement, l’action étant tout de même assez présente, on n’a pas vraiment le temps de s’ennuyer mais on regarde sans vraiment être emballé. La bande originale est par contre des plus sympathiques, avec certains passages très western spaghettis (surtout dans la première moitié du film), elle est par contre gâchée par des bruitages horribles, mais bon, vu l’âge du film, il fallait s’y attendre.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Beaucoup de combats… ♥ Un casting sympathique… ♥ La bande originale… |
⊗ …mais assez lambdas ⊗ …mais qui n’y croit pas vraiment ⊗ …mais des bruitages pourris |
Un film moyen donc, à voir seulement si vous n’avez vraiment rien d’autre à vous mettre sous la dent, mais vous ne perdrez franchement pas grand-chose si vous décidez de faire l’impasse dessus. |
Titre : Shaolin contre les 8 Serpents / The Flash Legs / Shaolin Deadly Kicks / 太極八蛟
Année : 1977
Durée : 1h30
Origine : Hong Kong
Genre : Kung-Fu Pian
Réalisateur : Wu Ma
Scénario : Chu Hsiang-Kan
Acteurs : Dorian Tan, Lo Lieh, Wang Hsieh, Doris Lung, Chin Kang, Lu ti, Tsai Hung, Ou-Yang Sha-Fei, Gam Sai-Yuk, Wu Chia-Hsiang, Cheng Fu-Hung, Li Ying