Le méchant scanner Karl Volkin est de retour. Il veut prendre sa vengeance face au scanner cop Samuel Staziak. Mais Volkin n’est pas assez fort. Pour augmenter son pouvoir, il visite un par un les scanners de Los Angeles afin de prendre leurs pouvoirs. Ces derniers meurent dans d’atroces souffrances. Le détective Staziak voit les morts s’accumuler et comprend très vite que c’est l’œuvre de Volkin. Aidé de Carrie Goodart, ils devront retrouver Volkin avant qu’il ne devienne trop puissant.
Avis de John Roch :
Scanner cop c’est une affaire qui roule, le film est rentable et encaisse quelques billets verts en passant. Pour dire vrai je n’en sais rien, mais si une suite sort un an plus tard, c’est que ça marche. Cette fois Pierre David ne retourne pas derrière la caméra mais n’oublie pas son poste de producteur, la réalisation est confié à Steve Barnett (Mindwarp avec Bruce Campbell), qui va mettre en scène la suite des aventures de Sam Staziac, le scanner cop donc, qui va faire face cette fois-ci à un autre Scanner, Volkin. Et ce dernier n’est pas encore assez puissant pour le combat final, mais il a trouvé un moyen de devenir plus fort, le duel final s’annonce costaud. Ce qui est intéressant c’est que Scanner Cop 2 ressemble au premier, mais s’en éloigne complètement. Fini le bleu qui arpente les rues de Los Angeles, ici le Scanner Cop est à la criminelle, un univers badass si l’on en croit Sam Staziak qui en fait des caisses dans le personnage qui roule des mécaniques, qui déjoue maintenant des prises d’otages. Le scénario fait aussi ressurgir sa mère, pour une sous intrigue là pour l’émotion, quant à son utilité, le débat est ouvert. Quant au scanner, si il semblait être unique (finalement logique pour un film qui porte cop dans son nom, le samurai cop était le seul à être un samurai, le Beverly Hills cop était le seul flic black de Détroit à Beverly Hills, vous avez compris l’idée), ici ils sont partout, il y a plus de Scanner au générique que de personnes normales. Mais le problème dans ce scénario c’est le méchant. Non pas qu’il soit décevant, c’est son introduction qui est étrange. Le personnage est introduit de manière familière, vous savez ce type de méchant qui réapparait de manière récurrente dans les séries TV policière US. Sauf que ce n’est pas le cas, et on se retrouve avec un méchant qui semble sortir d’un scanner cop numéro 1 qui n’a jamais été tourné. Il y a bien quelques flashbacks pour creuser un peu la rivalité entre les deux Scanners, mais ceux-ci donnent l’impression d’être un rappel de quelque chose que l’on a pourtant jamais vu, et non pas un élément de scénario qui résout quelque chose. Bizarre, surtout quand comme moi vous découvrez ce second opus avant le premier à sa sortie location, suivi du premier où j’ai attendu ce Volkin pendant tout le métrage, ça a mis 1h35 et il n’ est jamais venu
Bref, dans le fond, Scanner Cop 2 niveau scénar, ça donne l’impression de regarder un épisode crucial dans le fil rouge des Experts sans en avoir vu le reste. Mais dans la forme, Scanner Cop 2, c’est de la série B qui fait plaisir, un spectacle qui ne s’arrête jamais et qui en terme de sang et de pouvoirs montrés à l’écran, est l’épisode de la saga le plus généreux. Car oui ça charcle dans Scanner Cop 2, car cette fois ci c’est Scanner contre Scanner, avec des autres Scanners qui prennent cher, et des Scans de partout. Je ne sais pas le temps de tournage qui a été attribué au réalisateur, mais celui-ci semblait pressé, le scénariste aussi car dans Scanner Cop tout va vite et on ne s’ennuie jamais, pour la simple est bonne raison que les pouvoirs des scanners sont utilisés à outrance. On y a le droit à toute les sauces : pour téléphoner, pour naviguer sur un ordinateur, pour manger, pour dire bonjour, pour faire des blagues ou encore pour se faire de l’argent facile, pour dire au revoir, bref pour absolument tout. Toujours accompagné par ce son si particulier qui les accompagne, autant dire que si vous n’adhérez pas à ce sample sympa mais pouvant gaver sur la longueur, surtout quand il est décliné en plusieurs couches qui prennent le dessus chacun leurs tours, vous allez passer 1h35 avec le son sur 0. Les scanners ne sont pas en reste et en plus de se servir de leurs pouvoirs pour se faciliter le quotidien, ils développent de nouveaux pouvoirs encore plus forts, Staziak peut désormais faire avec des hallucinations et créer des illusions, mais c’est du côté de Volkin que les choses sérieuses se passe. Ayant trop vu Highlander, il trouve d’autres scanners et puisqu’il ne peut en rester qu’un, il aspire leur puissance pour devenir plus fort. Des scènes surprenamment gores puisque les pauvres bougres meurent dans d’atroces souffrances en fondant. Les duels de scanners sont aussi un déferlement de sang, de têtes qui se fendent, sans oublier la classique et indispensable tête qui explose
Des effets gorissimes qui pour certains renvoient à Street Trash, soignés de John Carl Bucheler, dont la présence au générique pouvait rassurer quant aux SFX, et ils restent de bonne facture, quoique un peu cheap par moments, et malgré la répétitivité des scènes, cet opus est le plus gore de toute la saga, mais aussi le plus fun. Car Scanner Cop 2 n’est pas un nanar, mais il flirte tellement avec la limite que ça en devient marrant. Plus que les pouvoirs qui servent à tout et surtout à n’importe quoi, c’est du côté du casting que le film devient hilarant. Passons sur les seconds rôles, qui réunit la crème de la crème d’inconnus qui jouent comme des pieds au charisme absent (surement un critère de sélection), pour nous concentrer sur le duo. Daniel Quinn revient en Sam Staziak, avec quelques progrès coté charisme (une coupe de cheveux, ça change un homme) mais pas assez, et peine à jouer le rôle du flic badass en bombant le torse dans sa veste en cuir, quant à son jeu de scanner, non seulement il donne le meilleur de lui-même, mais il est sublime dans des duels où la rupture d’anévrisme n’est jamais loin. Magie du surjeu, parfois dangereux. Mais la cerise sur le pompon, c’est Patrick Kilpatrick dans le rôle de Volkin. Visiblement heureux d’être là, il s’en donne à cœur joie dans le surjeu, garde un sourire imbécile tout du long, fronce des sourcils tout du long, parfois hilare au détour d’un plan, quand il gambade dans des couloirs comme un gamin dans un magasin de jouets un chèque en blanc à la main, il rend son personnage aussi cool que ridicule, et aussi hilarant que méchant. Bref Patrik Kilpatrik fait beaucoup dans la réussite de Scanner Cop 2, un film où on ne s’ennuie pas une seule minute, où le concept des Scanners n’a pas peur d’aller toujours plus loin dans le nawak que ça en devient fun, au acteurs investis à en perdre toute crédibilité d’acting et en plus c’est gore. De la série B tout ce qu’il y a de recommandable.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Patrick Kilpatrick, heureux d’être là ♥ Les pouvoirs des Scanners, partout tout le temps…. ♥ Des effets gore qui font plaisirs ♥ Les duels de Scanners ♥ Un film Rythmé ♥ Un film drôle à la frontière du nanar |
⊗ C’est un peu répétitif ⊗ … pour tout et surtout n’importe quoi ⊗ Un scénario plein de trous |
Scanner Cop 2 n’est pas le plus intelligent des opus de la saga initiée par Cronenberg, mais c’est assurément le plus généreux, le plus fou et le plus fun. |
Titre : Scanner cop 2: la vengeance de Volkin / Scanner cop 2: the showdown
Année : 1995
Durée : 1h35
Origine : Canada
Genre : Suite en roue libre
Réalisateur : Steve Barnett
Scénario : Mark Sevi
Acteurs : Daniel Quinn, Patrick Kilpatrick, Khrystyne Haje, Stephen Mendel, Robert Foster, Terrie Snell, Jim Blumetti