[Film] Road Wars: Max Fury, de Mark Atkins (2024)


Dans une région post-apocalyptique, deux sœurs quittent leur fief pour sauver leur mère blessée. Armées seulement d’une grosse voiture et de munitions limitées, elles se lancent dans une course contre la montre et contre des pillards impitoyables pour obtenir des fournitures vitales en provenance d’un avant-poste éloigné.


Avis de Cherycok :
Lorsque Mad Max : Fury Road est sorti en 2015, je vous avais parlé de la version de The Asylum, Road Wars, de Mark Adkins, un navet même pas rigolo qui n’avait pas grand-chose pour lui. Furiosa : Une saga Mad Max est sorti il y a quelques semaines, vous croyez que vous alliez échapper à mon petit texte sur Road Wars : Max Fury qui n’intéressera personne ? Mouahahahaha je suis diaboliquement diabolique ! Avec me voici avec mes petits mots pour vous dire que Road Wars : Max Fury est encore mieux que Furiosa ! Non, je déconne, c’est encore plus pourri que le mockbuster de Fury Road et, à l’heure où j’écris ces lignes, il écope d’un magnifique 1.9/10 sur IMDB ! Et pas la peine de me demander pourquoi je m’inflige ce genre de bousasse de premier choix, je n’ai pas la réponse moi-même. Enfin si, j’ai envie de me marrer tellement c’est pourri. Sauf qu’ici, on ne rigole pas, on s’endort…

Soyons clairs tout de suite, Road Wars: Max Fury n’a strictement rien à voir avec Furiosa. Ça aurait pu s’appeler n’importe comment car au final c’est un film post-apo tout à fait lambda, certes tout pourri, mais qui ne singe pas Furiosa ni même Fury Road si ce n’est une rare idée par-ci par-là. Alors oui, il y a Vernon Wells qui joue le méchant, lui qui avait déjà interprété ce rôle dans Mad Max 2, mais ça s’arrête à peu près là. A la mise en scène, on retrouve Mark Atkins, réalisateur maison qui écrit également le scénario, qui était déjà à la barre du mockbuster de Fury Road. Mais on lui doit aussi des films tels que L’Attaque du Requin à 6 têtes, Planet of the Sharks, Android Cop (le mockbuster du Robocop de 2014) ou encore In The Name of Ben Hur. Un bon gros tâcheron donc, comme à peu près tous les réalisateurs 100% The Asylum, mais les films d’Atkins ont l’avantage d’être visuellement un minimum soigné car ce dernier est à la base directeur photo. Pour la mise en scène par contre, c’est une autre paire de manche. Ce n’est pas si pire en vrai, mais c’est très scolaire, ce dernier appliquant la plupart du temps les techniques de base du cinéma sans jamais essayer de faire quelque chose de plus. En même temps, avec le faible budget alloué aux films The Asylum et les très courts temps de tournage, pas le temps de trop tergiverser. On notera un effort d’avoir trouvé des paysages désertiques et/ou désolés qui collent bien avec l’ambiance post-apo. Bon, par contre, dès que les gens sont chez eux (ce qui arrive quand même régulièrement), il s’agit de maisons classiques, avec des alentours luxuriants parce que, faut pas déconner, ça coute cher de construire des décors en plein désert pour faire réellement illusion.

Road Wars: Max Fury arrive à faire pire que pas mal de post-apo italiens et philippins des années 80 déjà pas jojo. Parce que eux avaient au moins envie d’en donner pour leur argent, avec leurs maigres moyens, au public qui voulait encore plus de Mad Max 2. Mais dans ce Road Wars: Max Fury, y’a rien de rien. Déjà, ça ne raconte quasiment rien, et le peu que ça raconte est inintéressant au possible. Le jeu des acteurs est catastrophique, aucune émotion, aucune envie d’essayer de s’impliquer un minimum pour faire correctement vivre les personnages. Oui, Vernon Wells essaie de faire quelque chose, mais le pauvre, entre son dentier qui menace de se décrocher dès qu’il ouvre la bouche et le maquillage lowcost dont il a été affublé, il fait ce qu’il peut avec les moyens qu’il a et il n’en a pas beaucoup. C’est très mou, assez avare en action et il est très facile de piquer du nez, et quand les scènes d’action arrivent enfin, elles sont molles, il n’y a aucune intensité. Lorsque cela implique des courses poursuites en véhicules (ce qui est très très très rare), il n’y a aucune sensation de vitesse. Pour un film qui nous annonce d’être « Max Fury », eh bien on n’y est pas du tout ! Car qu’on le veuille ou pas, les séquences impliquant des courses en véhicules, c’est ce qui fait le sel de la saga Mad Max, alors pourquoi ne pas en mettre, même des pourries, dans un film qui copie ?

LES PLUS LES MOINS
♥ Visuellement assez propre
♥ Revoir Vernon Wells
⊗ Le jeu des acteurs
⊗ Mou de chez mou
⊗ Les quelques effets spéciaux, ratés
⊗ Le scénario
⊗ Les dialogues

Il n’y a rien de rien à sauver dans cet étron intergalactique tout juste sauvé du zéro pointé par la présence de Vernon Wells qu’on est content de retrouver, même si sa prestation n’a rien de très glorieuse… Merci mais non merci The Asylum !

LE SAVIEZ VOUS ?
• Sur les 25 films qu’a réalisé Mark Atkins, 24 ont été faits pour la société de production The Asylum. C’est ce qu’on appelle de la fidélité !



Titre : Road Wars: Max Fury
Année : 2024
Durée : 1h23
Origine : U.S.A
Genre : Mockbuster lowcost (c’est dire !)
Réalisateur : Mark Atkins
Scénario : Mark Atkins

Acteurs : Chandini Shah, Jace Warren, Zaina Juliette, Vernon Wells, Daniel Collins, Mamyi Ithou, Preet Kaur, Tk Lee, Brad Lynch, Derek Ocampo, Mo Sehgal, Lindsey Marie Wilson

Road Wars: Max Fury (2024) on IMDb


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Auteur : Cherycok

Webmaster et homme à tout faire de DarkSideReviews. Fan de cinéma de manière générale, n'ayant que peu d'atomes crochus avec tous ces blockbusters ricains qui inondent les écrans, préférant se pencher sur le ciné US indé et le cinéma mondial. Aime parfois se détendre devant un bon gros nanar WTF ou un film de zombie parce que souvent, ça repose le cerveau.
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