Suite à un deal qui tourne mal, le triadeux Bee doit partir de Taiwan où il avait établi ses activités illégales et retourne à Hong Kong. Là il retrouve sa famille, à savoir son gentil frère et sa mère. Il retrouve aussi ses anciens comparses avec qui il ouvre un night-club. Impressionné par les talents de chanteur de son frère, Bee décide de l’aider mais ses habitudes des triades ont la vie dure…
Avis de Palplathune :
Puant le commercial à plein nez, Rhythm of Destiny est clairement fait avec une ambition en tête : Rameuter les fans de Aaron Kwok en leur montant les talents de leur idole le tout selon une intrigue larmoyante convenue. Reprenons les choses dans l’ordre :
– L’histoire : Remixant le concept de A Better Tomorow en y substituant l’action et l’amitié par la canto pop et le catholicisme, le résultat est téléphoné, mortellement prévisible. Le personnage d’Aaron Kwok dégouline de mièvrerie (ce qui lui permet au passage de pousser la chansonnette régulièrement, il y a des cds à vendre !) et celui de son frère est au contraire maladroitement brossé, au contraire d’un Ti Lung dans A Better Tomorow il ne semble jamais chercher à s’amender jusqu’au moment « émotionnel » du film qu’on sentait venir à des kilomètres à la ronde. Qu’il y a t’il à sauver de ce scénario ? Vraiment pas grand-chose, en étant gentil on pourra sourire face au producteur de disque un peu loser et on pourra trouver la fin un peu plus touchante que les 1h20 la précédant durant lesquels on aura souffert le martyre.
– La réalisation : Andrew Lau était encore débutant à cette époque, ça se voit mais cela n’est pas forcément un mal. Ici il ne recherche pas l’effet de style pour l’effet de style comme ce sera le cas plus tard mais s’en tient à une réalisation classique et professionnelle. Rien d’incroyable mais du travail honnête. Il parvient à gérer le rythme de son histoire et fait en sorte que le rythme ne retombe pas permettant ainsi au film de ne pas trop se traîner. Mine de rien c’est tout à son honneur car vu le scénario avec lequel il doit se débrouiller c’était loin d’être gagné.
– Les acteurs : Probablement la grande déception du film. Certes le scénario est basique mais parfois une bonne interprétation peut sauver la mise. Ce n’est pas le cas ici. Kwok n’est pas vraiment à blâmer, il n’a rien de transcendant mais remplit son contrat honorablement : il danse, il chante, fait le jeune gentil. Le plus dommageable c’est Danny Lee dans un de ses rares rôle de membres des triades. Il faut croire que jouer le flic dans un nombre incommensurable de films (clin d’œil, dans une scène au commissariat Lee explique même la procédure à un policier !) l’empêche de jouer un peu plus en nuance son personnage. Son Bee est caricatural, ne cherchant jamais à faire le moindre effort même en présence de son frère ou de sa mère. Pas de nuance dans Rhythm of Destiny ! Le pire étant probablement Cheung Man, pourtant une bonne actrice, qui semble être laissée en roue libre et en fait des tonnes dans le rôle de la fiancée de Bee.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Mise en scène sobre | ⊗ Prévisible ⊗ Des personnages bancals ⊗ Certains personnages |
Si vous vénérez Para Para Sakura et autres Kwokeries, ce film s’impose dans votre collection ! Les autres peuvent l’éviter comme la peste. |
Titre : Rhythm of Destiny / 伴我縱橫
Année : 1992
Durée : 1h32
Origine : Hong Kong
Genre : Drame
Réalisateur : Andrew Lau
Scénario : James Fung, Chan Po-Shun
Acteurs : Danny Lee, Aaron Kwok, Sharla Cheung Man, Wu Ma, Shing Fui-On, Blacky Ko, Lisa Chiao Chiao, Felix Lok, Lucy Liu, Peter Lai, Yip Hon-Leung