Sarah Wolfe, unique survivante de l’incident du manoir, est retrouvée morte. La police conclut à un suicide, ce que sa sœur a bien du film à croire. Kidnappée par un groupe d’archéologues qui recherchent une relique supposée appartenir à feu le docteur Vannacutt, tout le beau monde part en direction du manoir, et vont rapidement se retrouver bloqué dans la demeure.
Avis de Rick :
En 1999, William Malone avait livré un remake plaisant avec La Maison de L’horreur. Un film pas dénué de défauts, mais maîtrisé visuellement et porté par des acteurs en forme (Geoffrey Rush, Jeffrey Combs). Le succès fut au rendez-vous, et il aura pourtant fallut attendre 2007 pour voir une suite débarquer. Enfin, 2007 oui, mais pas en France, ou le film est toujours inédit. Il faut dire qu’en se penchant un peu sur le métrage, il fait peur. De l’équipe originale, on ne retrouve que Jeffrey Combs dans un rôle tenant plus de l’apparition, et Joel Silver en producteur exécutif. Après William Mallone, la réalisation échoue entre les mains de Victor Garcia, dont il s’agissait à l’époque du premier long métrage. La suite de sa carrière ne sera pas faite de grands films : Mirrors 2 et Hellraiser Revelations (le 9ème et très mauvais épisode). Pour conclure, le métrage est produit pour le marché de la vidéo. Oui, ça fait peur. Pourtant, avec sa très courte durée et malgré ses très nombreux défauts, le métrage passe comme une lettre à la poste en proposant au spectateur exactement ce qu’il voulait. Ainsi, pas d’originalité, si les nouveaux personnages sont là pour chercher une relique blablabla, finalement, le film se présente bien plus comme une redite du précédent opus, tant dans son visuel que dans ses grandes lignes. On retrouvera donc les personnages qui doutent les uns des autres, l’exploration de la demeure, les apparitions fantomatiques, la maison qui se verrouille toute seule, et des meurtres.
Rien de bien neuf oui, d’autant plus que certains personnages ne servent strictement à rien, si ce n’est à mourir dans d’atroces souffrances. L’utilisation des effets numériques n’est pas forcément très heureuse également, et à certaines occasions, ça pique même un peu les yeux. Heureusement, le réalisateur tente d’expédier ce genre de plans. Mais à côté de ses moments ratés et de ses personnages inutiles, on pourra citer certains acteurs qui s’en sortent plutôt bien, comme Amanda Righetti, que certains connaissent de la série Newport Beach (quelle culture !), et bien entendu Jeffrey Combs, aux apparitions malheureusement assez rares et surtout éclairs. En tout et pour tout, cela doit faire 4 minutes à l’écran, montre en main. Le visuel du film, reprenant celui du film précédent, logiquement, est plutôt soigné et on nous montrera quelques nouveaux coins de la demeure. Produit pour le marché de la vidéo, le film se permet également d’aller plus loin dans la violence, et, bien entendu, d’inclure de la nudité totalement gratuite, si possible entre filles. Oui, nous aurons droit à une scène lesbienne n’apportant strictement rien. Là où le film se rattrape, outre son rythme plutôt sans temps mort, c’est dans les meurtres.
Parfois inventifs, parfois faciles et cédant à tous les clichés possibles (le noir sera le premier à mourir, oui messieurs dames !), les meurtres se font très graphiques et le réalisateur se fera indéniablement plaisir. Éventration, démembrements et autres scènes graphiques sont de la partie pour l’amateur du genre, qui de toute manière, était venu chercher ce programme là. Là où le film innove également, du moins dans son édition Blu Ray, c’est dans la possibilité de regarder le métrage en faisant des choix, alors que le DVD ne proposera qu’un montage unique, celui du réalisateur. À intervalle régulier, on se retrouvera donc, en temps limité, face à deux choix, qui parfois, changeront quelques événements (faire entrer un personnage dans une pièce et RIP, ou le faire avancer dans le couloir et il reviendra plus tard dans le métrage), et des fois, révéleront bien plus de l’anecdotique (répondre ou téléphone ou pas, le résultat sera le même). Le petit livret du Blu Ray anglais nous vend 94 choix… Peut-être bien, je n’aurais jamais la patience de revoir le métrage assez de fois pour tout tenter, mais l’idée est intéressante en soit.
Une suite pour le marché de la vidéo qui passe grâce à ses idées et sa courte durée, mais qui n’ajoute rien de plus au métrage de base, et s’avère inférieur, le tout gâché par certains choix et effets.
Titre : Return to House on Haunted Hill
Année : 2007
Durée : 1h19
Origine : U.S.A
Genre : Fantastique
Réalisateur : Victor Garcia
Acteurs : Amanda Righetti, Cerina Vincent, Rik Palladino, Tom Riley, Andrew Lee Potts et Jeffrey Combs
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