Après le précédent massacre de Chucky, Nica est déclarée coupable et est internée dans un hôpital psychiatrique. Andy lui est toujours traumatisé par Chucky depuis sa première rencontre avec lui 30 ans plus tôt. Ils ne sont pas au bout de leurs soucis puisque Chucky est de retour, et il a plus d’un tour dans son sac ce coup-ci.
Avis de Rick :
29 ans que la saga Chucky existe, 7 opus seulement là où Vendredi 13 en a 12, ou encore Saw bientôt 8 opus en beaucoup moins de temps. Mais ce qui fait de Chucky une saga un peu différente, c’est que depuis Jeu D’Enfant en 1988, la saga a toujours gardé le même scénariste, à savoir donc son créateur, Don Mancini. Et s’il n’était que scénariste sur les 4 premiers films (Jeu D’enfant en 1988, Chucky 2 en 1990, Chucky 3 en 1991 puis La Fiancée de Chucky en 1998), il est depuis le seul réalisateur à bord depuis Le Fils de Chucky en 2004. Et depuis La Malédiction de Chucky en 2013, la saga ne sort que directement en DVD. Ce qui permet à son créateur de garder un certain contrôle, de continuer à travailler en famille. Mais d’un autre côté, le passage DTV de la saga aura amené un certain côté fauché, présent dans le précédent, et présent dans le nouveau métrage. Cult of Chucky, renommé Le Retour de Chucky en France, un titre passe partout on est d’accord. Après le huis clos dans une grande maison avec une famille entière pour le précédent, l’économie de budget continue sur le lieu de l’action, ici à 95% du temps dans un hôpital psychiatrique. On y retrouve Nica (Fiona Dourif, fille de Brad), internée depuis le précédent opus, et jugée responsable de la tuerie, fait qu’elle a elle-même finie par accepter, et qui est on le sait pourtant totalement faux. Mais rapidement, Cult of Chucky ressemble à une réunion de famille. Don Mancini est toujours présent au scénario et à la mise en scène, Joseph LoDuca (Evil Dead) rempile à la musique, Fiona Dourif reprend son rôle, Brad Dourif bien entendu prête toujours sa voix à Chucky, mais on retrouvera également Alex Vincent dans le rôle d’Andy qu’il tenait dans les deux premiers opus, et pour quelques scènes Jennifer Tilly, comme pour les trois précédents opus.
Du coup Cult of Chucky ressemble même parfois à du fan service. Est-ce que ça marche ? Pas toujours, mais le film, malgré de gros défauts, a quelques qualités qui en font un opus divertissant pour le fan, parsemé de quelques très bons moments. Car comme dit plus haut, le premier élément qui fâche, c’est le côté un peu fauché. Le côté huis clos dans un hôpital psychiatrique aurait pu être sympathique, sauf qu’ici, c’est fauché. Trois chambres vides, un bureau (vide également), un long couloir désespérément vide, et une photographie qui ne va pas toujours venir arranger les choses, avec des lumières beaucoup trop exposées qui renforcent le côté lumières artificielles en studio. Visuellement le métrage ne part pas avec les meilleures bases du monde, et au niveau de son scénario, c’est un peu la même chose. Beaucoup trop d’idées parfois, beaucoup trop d’éléments, surtout dans la première partie, pour un résultat parfois un peu brouillon et qui semble s’éparpiller pour pas grand-chose, surtout lorsque le scénario va vouloir s’éparpiller un peu avec les différents patients et surtout avec le psychiatre fan d’hypnose. Oui, on pourrait même dire que dans quelques uns de ces éléments et personnages, le métrage semble piocher dans Les Griffes du Cauchemar, le troisième opus de Freddy (l’hypnose, le lieu clos, le surveillant un peu gentil). Et pourtant, Don Mancini par moment essaye d’insérer quelques idées nouvelles pour relancer l’intérêt de sa saga, qui tourne un peu en rond depuis quelques temps. Il avait déjà essayé de donner à Chucky une fiancée (pour un très bon opus), puis un fils, puis de retourner à l’horreur sérieuse, et ici, il insère une nouvelle idée, qui donne le titre au film d’ailleurs (dans sa version originale).
Une idée bienvenue et qui fonctionne plutôt pas mal d’ailleurs. Et malgré le côté fauché visuellement, Don Mancini se casse la tête et trouve de l’inspiration pour certains plans, qui sortent alors clairement du lot. La fenêtre au plafond avec la neige nous offre de très jolis plans, on aura également un très beau travelling depuis le plafond. Bref, quand il le faut, Don Mancini fait du bon boulot. Et comme pour La Malédiction de Chucky donc, il fait de son mieux pour retourner à une horreur sérieuse, malgré l’apparition de quelques blagues dans les dialogues, certaines faisant sourire, d’autres non. Mais dans l’ensemble, le métrage se fait sérieux, jusque dans ses meurtres qui sont les plus graphiques depuis La Fiancée de Chucky, et là ça fait sacrément du bien. Décapitations, coups de couteaux, perceuse et j’en passe, le petit Chucky se fait plaisir. Le fait que le petit bonhomme soit toujours en animatronic fait également plaisir, même si on sent que le budget est moindre depuis le précédent film, et que son aspect est donc différent, un peu moins travaillé, ses animations moins variées. Oui, le budget est moindre, ce n’est plus la même personne derrière. Cult of Chucky donc alterne le bon et le moins bon. Il a un gros cachet DTV, et il s’éparpille même souvent dans sa première partie, dans ses personnages, ses intrigues, ses idées. Mais par la suite, il amène de bonnes idées, des meurtres graphiques, et retrouver une nouvelle fois Brad Dourif dans le rôle de Chucky fait toujours sourire. L’âge d’or de la saga est bien derrière elle, mais Don Mancini fait tout pour que l’on oublie son Fils de Chucky.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Quelques bonnes nouvelles idées ♥ Le casting principal ♥ Les meurtres |
⊗ Le côté fauché ⊗ La première heure s’éparpille un peu |
Cult of Chucky est un peu bancal, fauché, mais sait rester sérieux la plupart du temps et livre encore quelques bons moments pour plaire au fan de la saga. |
Titre : Le Retour de Chucky – Cult of Chucky
Année : 2017
Durée : 1h30
Origine : U.S.A.
Genre : Fantastique
Réalisation : Don Mancini
Scénario : Don Mancini
Avec : Fiona Dourif, Michael Therriault, Brad Dourif, Alex Vincent, Elizabeth Rosen et Jennifer Tilly
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