Alice, seule survivante de la bataille de Washington contre les zombies, doit retourner à l’endroit où le cauchemar a débuté : le Hive à Raccoon City. C’est là, qu’Umbrella Corporation a regroupé ses forces pour mener un assaut final contre les survivants de l’apocalypse.
Avis de Rick :
Ça y est, après 15 ans de carnage cinématographique, la saga Resident Evil est terminée ! Tout avait commencé début 2002 au cinéma pour moi, lorsque le fan du jeu vidéo que je suis s’était empressé de voir l’adaptation signée Paul Anderson dans la salle obscure de ma ville. Verdict 1h30 après, la déception, la trahison, tout ça tout ça. Resident Evil le film aurait très bien pu s’appeler The PG-13 army of underground zombies que ça aurait été pareil. Il aurait fallut des années pour que la trahison passe et que je reconnaisse les qualités du film. Car malgré tout, ce premier opus en a. Il est très proprement filmé, contient quelques bonnes scènes (les lasers), de la bonne musique. En fait, la saga Resident Evil au cinéma avec moi, c’est du un film sur deux. Le premier est une trahison mais se fait propre et divertissant. Le second était le pire de tous, filmé avec les pieds rendant l’action incompréhensible, et si plus d’éléments provenaient des jeux, il fallait voir ce que Paul Anderson en faisait (le Nemesis).
Car oui, si Paul Anderson n’avait réalisé que le premier, puis les trois derniers opus, il est producteur et scénariste sur tous les opus. C’est SA saga ! Bref, le troisième opus signé Russell Mulcahy était au final une agréable surprise, qui n’avait encore une fois rien à voir, mais avec ses relents post-apocalyptique, il était sympa. Puis Paul Anderson revient pour Afterlife, le quatrième, film à la gloire du ralentis abusif qui m’avait fait détesté le film. Pour l’avant dernier opus, Retribution, il se calmait et livrait un spectacle nawak qui ne voulait rien dire (comme toute la saga non ?) mais se faisait ultra divertissant. Et voilà que le Chapitre Final, sixième opus, est là. Allait-il clore brillamment la saga ou bien se retrouve au rang de mauvais film. Et bien coupons court au suspense, Resident Evil 6 au cinéma, c’est comme Resident Evil 6 en jeu vidéo, c’est le pire de la saga.
On pensait qu’il était dur de faire pire, mais Paul Anderson l’a fait. Dans le fond, cela relève peut-être du génie, ou du génie incompris, mais quelle purge les amis ! En fait, prenez les quelques qualités des opus 1, 3 et 5, retirez les, rajoutez la mise en scène ultra cut et incompréhensible du second opus et voilà, vous avez ce Chapitre Final qui a intérêt à rester final malgré la fin ouverte ! Et même si oui, Resident Evil, c’est juste du nanar à gros budget, le scénario n’a jamais voulu rien dire, mais ce sixième opus fait quelque chose d’inédit. À savoir cracher sur les cinq précédents opus pour les trahir et garder juste ce qu’il considère comme cool (????) ou intéressant (???????). Arrivé donc au sixième film, Paul Anderson au scénario a su créer un univers qui a défaut d’appartenir à l’univers des jeux malgré des éléments comme personnages ou ennemis piqués aux jeux, n’appartient qu’à lui. Un univers qui ne veut pas dire grand-chose, mais qui dans son nawak complet, a le mérite (ou pas) d’exister. Un seul scénariste sur six films, c’est assez rare dans une saga, et l’on pouvait donc penser que monsieur Anderson savait tout à fait où il allait et allait donc enfin répondre à nos questions. Que nenni messieurs dames ! Déjà, dés le début, on nous crache à la gueule en nous disant avec l’intro que l’on nous a menti pendant cinq films, puis en nous disant clairement fuck la continuité. Vous vous souveniez dans le second (et désastreux) opus, on apprenait que le créateur de Virus-T était le docteur Ashford, dans le 3 le docteur Isaacs était tué par Alice, Wesker était en fait un gentil dans le 5 qui rendait ses pouvoirs à Alice, Umbrella cherchait un remède dans le 3 d’ailleurs tiens aussi. Et ce cinquième opus qui s’achevait sur un plan à Washington en nous disant « attention bataille époque qui approche pour l’ouverture du prochain ». Et bien fuck tout ça nous a dit Paul Anderson. Ça commence, Washington est en ruine, pas de bataille. Les personnages qui étaient là comme Léon, Chris, Claire, Ada… Rien, aucune mention, Alice est l’héroïne et fermez là !
Ici, nouveau créateur pour le virus car en fait il avait une fille malade qui est la Reine Rouge (l’intelligence artificielle du premier film), le docteur Isaacs n’est pas mort et en fait c’est un clone, Wesker était méchant puis gentil mais en fait là il est méchant cash de nouveau, les pouvoirs d’Alice on n’en parlera plus, et le fameux remède que Umbrella recherchait ben en fait, ils l’ont depuis avant le premier film, même qu’il est dans le labo du premier film aussi… MONSIEUR PAUL ANDERSON, qu’avez-vous fumé durant la production ?? Tout n’est qu’un prétexte malhonnête pour ne rien raconter, tout trahir et mettre à intervalle régulier (toutes les 4 minutes) une scène d’action bad-ass. Tout n’est qu’un prétexte pour nous ramener dans le Hive, le labo du premier film. Qui est étrangement beaucoup plus grand qu’avant, à l’exception d’une pièce et un couloir, oui messieurs dames, le fameux couloir aux lasers. Et bingo, Paul Anderson va les utiliser bien entendu. Bref, scénario, 0 pointé. Mais j’en suis conscient, à ce stade, on ne regarde pas Resident Evil pour l’histoire, mais un minimum aurait été sympathique. Mais bon, on a de l’action vous me direz ! On en arrive donc au deuxième souci du film, à savoir son visuel. Qu’est-il arrivé à Paul Anderson ? Il y a 20 ans, je le défendais. Oui sa carrière n’était pas parfaite, mais bordel, Event Horizon malgré les monstrueuses coupes du studio, j’aime, Mortal Kombat c’est nul mais sacrément fun. Resident Evil en 2002 c’était carré et ça avait une sacrée gueule visuellement. Anderson a du se dire que son quatrième opus abusait du ralentis (non tu crois) et que son cinquième était trop classique (mais bien filmé), du coup il a du demander des conseils au réalisateur du second opus, Alexander Witt. C’est filmé avec les pieds, caméra à l’épaule, et pour ne pas aider, le montage a été fait avec une hache dans la main gauche et une scie circulaire défaillante dans la main droite. Le monteur était sans doute également sous LSD…
Resident Evil : Chapitre Final affiche une mise en scène dégueulasse alliée à un montage épileptique catastrophique. C’est simple, on ne comprend que dalle, les plans durent entre quelques centièmes de seconde et deux secondes pour les plans les plus chanceux, ça va vite, et l’action est présente du début à la fin. Anderson saccage tout et nous offre donc le carnage final. Seul élément à sauver, quelques rares plans d’ensembles posés qui ont de la gueule. Car rappelons le, le film est blindé d’action et d’effets spéciaux, et pourtant, il n’a coûté que 40 millions (que…). Anderson aurait beau mettre de l’action sans arrêt avec une musique cool derrière (Paul Haslinger, avec qui il avait travaillé sur Death Race, s’en occupe), et même des plans plus sanglants, ça ne change rien. Il pouvait en effet se lâcher en effets spéciaux, vu le montage catastrophique et la photographie souvent ultra sombre, notre cerveau n’a aucunement le temps de comprendre ce que nous venons de voir. Oui, ça ne dure que 1h46, j’avais un début de migraine au bout de 35 minutes (j’ai vérifié combien de temps il me restait à subir).
Alors un scénario qui trahit tout, ne veut rien dire, se fou de notre gueule, rajoute ce qu’il veut car ben voilà, oublie quasi tous les personnages des précédents opus, et le fait de manière abominable visuellement. Le pire, c’est que ce n’est pas intéressant, la conclusion n’amène rien, le film sort les violons pour des personnages que l’on ne connaît que depuis 4 minutes… Et c’est dommage ! Oui, dommage, car au final, certaines scènes d’action pourraient être plutôt cool. On a des combats sur des toits de voiture façon Mad Max, des combats contre des grosses bestioles, des fusillades, un assaut contre une tour… Mais non. Paul Anderson saccage chaque scène avec le montage épileptique, on ne comprend rien à ce qu’il se passe. Aucun enjeux, gerbant, mal écrit, et pompant partout. Car oui, ici, on aura un peu de Mad Max (c’était déjà le cas dans le 3), un peu de Saw (les pièges), des idées pompées des premiers films, à Chappie (la tour), et même au film DOA (que Anderson avait produit d’ailleurs)… Bon, et bien voilà, j’ai vu le Chapitre Final de Resident Evil. C’était mauvais, peu utile, pas intéressant. On l’aurait attendu longtemps ce sixième film (production retardée puisque Milla Jovovich était enceinte), pour rien !
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Hmm… La musique de Paul Haslinger | ⊗ Trahit les cinq premiers films ⊗ Fuck la continuité ⊗ Le montage épileptique ⊗ La mise en scène ⊗ Pas intéressant, rien en fait, rien ! |
Note : | |
Ultime opus enfin, mais malheureusement le pire opus de la saga. Paul Anderson, habituellement réalisateur à la mise en scène posée et stylée, fait l’opposé de son style. Tout va vite, tout est épileptique, tout est mauvais. |
Titre : Resident Evil : Chapitre Final – Resident Evil: the Final Chapter
Année : 2016
Durée : 1h46
Origine : Etats Unis / Allemagne / France / Angleterre / Japon / Canada / Australie / Afrique du Sud
Genre : Adieu Resident Evil au Cinéma
Réalisateur : Paul W.S. Anderson
Scénario : Paul W.S. Anderson
Acteurs : Milla Jovovich, Iain Glen, Ali Larter, Shawn Roberts, Eoin Macken, Fraser Janes et Ruby Rose