Dans un futur proche, une épidémie provoquant un dysfonctionnement des organes dévaste la planète. Plus de dix millions de personnes décèdent à la suite de cette épidémie. La panique éclate et les scientifiques établissent fébrilement des plans pour une récolte d’organes. Rupture de la tragédie, GeneCo, une société de biotechnologie aux multi-billions de dollars, émerge. GeneCo prévoit la transplantation d’organes par profit. En plus des options de financement, GeneCo se réserve le droit d’appliquer des mesures en cas de non-paiement, y compris la repossession. Pour ceux qui ne peuvent pas suivre leurs paiements d’organe, la collecte est de la responsabilité de l’autorité « Repo man », qualifiés de « Legal Assassins » par GeneCo. Cette repossession des organes entraînera inévitablement pour le mauvais payeur… la mort.
Avis de John Roch :
Au départ petit opéra de dix minutes, Repo! The Genetic Opera est créé en 1999 par Darren Smith et Terrance Zdunich. Le succès est au rendez-vous et le duo compose un opéra goth dont ils confient la mise en scène à un certain Darren Lynn Bousman. Cette version cartonne tellement qu’une nouvelle est mise en scène en 2004, sans Bousman qui part tourner la suite des aventures de Jigsaw. Grand vainqueur du box office avec Saw 2 et 3, il soumet l’idée d’une adaptation de Repo! à ses producteurs, qui refusent de mettre des billes dans un film musical. Un choix judicieux, mais Bousman n’abandonne pas et tourne une bande démo qui fait mouche, et obtient le feu vert pour tourner le long métrage. Au casting, on retrouve des noms qui ont plus ou moins un rapport avec le chant : Paul Sorvino, qui n’en est pas à sa première adaptation de pièce décalée puisqu’il était à l’affiche de Romeo+Juliet ; Anthony Stewart Heard, Giles de la série Buffy contre les Vampires, qui pousse la chansonnette dans l’épisode Once more with feelings et chanteur à ses heures perdues ; Ogre, chanteur du groupe Skinny Puppy ; Alexa Vega, héroïne des Spy kids, qui a chanté les chansons des bandes originales des opus deux et trois ; Sarah Brightman, soprano reconnue qui a même joué dans Cats, la pièce ; et enfin Paris Hilton, la gosse de riche qui n’a jamais vraiment su quoi faire de sa vie, et comme à cette époque elle chantait et faisait l’actrice, pourquoi pas. À la production, Twisted Pictures et Lionsgate font confiance à Bousman, mais le plus surprenant est la présence en tant que producteur exécutif de Yoshiki, leader et batteur du groupe X Japan, qui écrit et compose également une chanson pour le film. Pas si étrange au final, puisque le réalisateur et le musicien avaient déjà collaborés sur Saw 4, pour lequel ce dernier a reformé son groupe pour la bande originale.
Repo! The genetic opera prend place dans un futur où une épidémie s’attaquant aux organes a dévasté la planète. Surgit alors la société GeneCo, qui propose des transplantation d’organes avec option de financement. Cependant, en cas de non respect du paiement, ce n’est pas un rejet de la banque qui attend le client, mais l’intervention du Repo man, chargé de reprendre le bien de GeneCo. Dans cet univers, Nathan Wallace (Anthony Stewart Heard), tente de guérir sa fille Shilo (Alexa Vega) d’une maladie orpheline, pendant que Rotti Largo (Paul Sorvino), PDG de GeneCo, se meurt petit à petit et doit choisir qui lui succédera entre ses trois enfants (dont Paris Hilton, dans un rôle pas si éloigné que ça de la réalité). Quant à Blind Mag (Sarah Brightman), chanteuse populaire et égérie de GenCo, elle veut mettre un terme à sa carrière. Le destin des quatre protagonistes est lié par un secret qui va dévoiler le vrai visage de chacun.
Premier constat, et premier point noir, dès la première image, on se rend vite compte que Repo! va être un film difficile à regarder, et en effet ça l’est tant visuellement le film est laid. Que ce soit le rendu caméra numérique horrible, la photographie à gerber, les costumes les plus laids vu depuis ceux du cinquième élément, les décors cheaps, le filtre étrange de type DNR appliqué sur la tronche des interprètes, les CGI dégueulasses, ou l’incrustation des acteurs dans ceux-ci, Repo! est dans la lignée de ce à quoi Bousman nous a habitué avec ses opus de Saw : un rendu hideux et quasiment irregardable. La mise en scène quant à elle, a le mérite de s’améliorer au fil du métrage, on passe d’un début catastrophique monté comme un mauvais clip vidéo à des moments plus maîtrisés, notamment lors du final où la réalisation arrive presque à rendre le film joli. Pour se reposer les yeux, Bousman a cru bon d’insérer des sortes d’interludes, des flashbacks en forme de planches de comic book sensés approfondir le background des personnages. Une fausse bonne idée car, si ses passages sont plus beaux que le reste, ils cassent le rythme du film et s’avèrent inutiles puisque ces éléments sont ré expliqués plus tard dans le film.
Opéra sur pellicule oblige, ça ne parle pas souvent dans Repo! mais ça chante, tout le temps, et pour pas grand chose, des « chansons » qui ne font qu’expliquer ce qui se passe à l’ écran. Il n’y a aucune recherche de textes, ni de rimes, et les interprètes, hormis Anthony Stewart Heard et Sarah Brightman, n’arrangent rien tant leurs exploits vocaux repoussent les limites du supportable. On sauvera tout juste les interventions du Repo man, pour la plupart assez gore, dont certaines rappellent fortement la saga Saw, de la à imaginer Jigsaw faire une entrée sur le plateau et pousser la chansonnette, il n’y a qu’un pas. Repo! The genetic opera est donc un film à éviter, on se rabattra plus volontiers sur Repo men, qui sur un sujet similaire (au point d’avoir un moment été considéré comme un plagiat, ce qui est faux car le roman font s’inspire le film est antérieur à la pièce de Darren Smith et Terrance Zdunich) est bien plus agréable à l’œil, exploite mieux le sujet, est réalisé avec plus de soin, et surtout ça ne chante pas
| LES PLUS | LES MOINS |
| ♥ Anthony Stewart Heard et Sarah Brightman surnage ♥ Quelques passages gore |
⊗ Le reste du casting ⊗ Que c’ est laid ⊗ Les chansons, juste des dialogues ( mal écrits) chantés |
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| Dans la filmographie déjà pas flamboyante de Darren Lynn Bousman, Repo! The genetic opéra est sans aucun doute ce que le metteur en scène a fait de pire. Après un tel fiasco visuel et auditif, il est étonnant que le réalisateur ait continué à tourner. | |
LE SAVIEZ VOUS ?
• Les personnages de Heather Sweet et Lucci Largo ont été rebaptisés pour les adaptations cinématographiques. Les noms ont été changés, respectivement, en Amber Sweet et Luigi Largo.
• Plusieurs costumes utilisés dans le film appartenaient à Paris Hilton.
• Anthony Stewart Head a été choisi car Darren Lynn Bousman a aimé sa performance dans l’ épisode « once more with feelings » de la série Buffy contre les vampires.
Titre : Repo! The genetic opera
Année : 2008
Durée : 1h38
Origine : U.S.A
Genre : Ripoux! Ton genetic opera
Réalisateur : Darren Lynn Bousman
Scénario : Darren Smith, Terrance Zdunich
Acteurs : Anthony Stewart Head, Alexa Vega, Paul Sorvino, Sarah Brightman, Paris Hilton, Kevin ‘ohGr’ Ogilvie, Bill Moseley, Sarah Power
